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Fuyant l'Irlande, où il est né en 1799, Cashel Greville Ross s'enrôle dans l'armée. Ainsi débute un parcours tumultueux, semé d'épisodes glorieux et de revers de fortune, dans les pas de l'Histoire. Blessé et décoré à la bataille de Waterloo puis témoin des atrocités de l'armée anglaise aux Indes, il arpente la France et l'Italie, où il se lie d'amitié avec Byron et Shelley avant de tomber éperdument amoureux de la mystérieuse Raffaella. Mais le goût de l'aventure l'emporte inexorablement chez ce romantique impétueux. Célébré à Londres pour ses récits de voyage, floué par son éditeur, emprisonné un temps pour dettes, il bondit allègrement d'un continent à l'autre, et se réinvente tour à tour en fermier d'Amérique, explorateur à la recherche des sources du Nil ou encore diplomate à Trieste.
Avec une jubilation contagieuse et un souffle irrésistible, William Boyd nous entraîne dans la chevauchée débridée d'un personnage follement attachant, et nous enchante à la manière des grands romanciers anglais du XIXe siècle.
Ce romantique, héros du dernier roman de William Boyd, c'est Cashel Greville Ross, né à l'aube du 19e siècle en 1799, enfant caché d'un noble irlandais et qui, jusqu'à sa mort en 1882, va parcourir le monde, être témoin et acteur, tantôt heureux, tantôt malchanceux des soubresauts de l'histoire et des rencontres qu'il fait .
Car en tout bon romantique, il n'écoute que son cœur, ses envies, ses impulsions . Il est ( pour reprendre une phrase de Victor Hugo dans Hernani ) « une force qui va » ...
Et, il va loin, très loin …Jugez du peu …..
D'abord soldat de l'armée anglaise et blessé à Waterloo, il part ensuite combattre aux Indes puis rentre en Italie où il devient l'ami de Lord Byron et de Mary Shelley et surtout tombe follement amoureux d'une belle jeune et mystérieuse comtesse Raffaella, mariée à un vieillard, son étoile à jamais .
Il s'embarque ensuite pour les Etats Unis où il devient fermier, puis part explorer les sources du Nil, où il est donné comme mort, mais finit consul à Trieste où il est amené , sans le vouloir, à participer à un trafic d'oeuvres d'art grecques qu'on retrouvera au British Museum.
Entre temps, il aura fait de la prison pour dettes, rédigé des récits de voyage ( dont des bribes seront retrouvées par hasard, par William Boyd ) et se fera escroquer par son éditeur.
Le héros parfait d'un roman d'aventures !
A la manière des auteurs de romans populaires du 18 siècle qui, pour rendre crédible ce type d'ouvrage qui plaisait à un lectorat avide de péripéties et de dépaysement, prétendaient avoir trouvé dans des malles des manuscrits qu'ils avaient retranscrits, William Boyd confie au début du roman qu'il est tombé par hasard sur des feuillets épars racontant les aventures d'un certain Cashel Gréville Ross et que l'envie lui est venue d'en faire le support d'un ouvrage . Il définit celui-ci comme un roman de fiction « qui franchit les barrières des faits avérés »
Il les franchit allégrement , avec un véritable talent de conteur.
Le résultat, c'est un roman mené tambour battant, bourré de péripéties, sans temps mort, peuplé de personnages très variés, souvent ponctué d'humour et dont la lecture fut pour moi un régal !
Depuis « Un Anglais sous les Tropiques » (1984), William Boyd ne cesse de se réinventer pour embarquer ses fidèles lecteurs sous toutes les latitudes et à toutes les époques.
Le point de départ de son dernier roman est né de la découverte de l'autobiographie d'un obscur Cashel Greville Ross. Intrigué par cette trouvaille incomplète, l'auteur britannique entreprend, comme il le souligne dans le prologue, « d'aller au-delà des faits avérés, d'en franchir les barrières », ce que seule la fiction permet. Et son imagination à supposer ce que fut l'existence de son personnage ne déçoit pas.
L'enfance irlandaise de Cashel qui naquit en 1799 est fondée sur un mensonge, celui d'Elspeth, la femme avec laquelle il vit qui affirme être sa tante alors qu'elle n'est autre que sa mère.
L'enfant, persuadé d'être orphelin, est le fruit des relations adultères entre le seigneur local et la préceptrice des enfants de celui-ci.
Bouleversé par l'annonce de la vérité sur ses origines, il fuit, s'engage dans l'armée anglaise et part combattre à Waterloo, bataille de sinistre mémoire pour les Français mais qui est une épreuve décisive pour l'adolescent auréolé d'une belle médaille et marqué par une blessure à la jambe.
De retour chez sa mère pour se faire dorloter, Cashel, qui a décidément la bougeotte, part pour les Indes comme officier dans l'armée.
De nombreuses expériences professionnelles et des rencontres surprenantes se succéderont tout au long de ses multiples périples, de l'Afrique aux États-Unis en passant par l'Italie où naît un amour indestructible avec une belle comtesse.
Sous la plume puissamment romanesque et teintée d'humour de William Boyd, Cashel est un personnage diablement attachant que nous suivons avec une quasi-addiction dans ses pérégrinations, ses états d'âme et ses choix souvent dictés par le cœur plus que par la raison.
Au-delà du portrait très réussi d'un honnête homme, tellement probe qu'il en devient parfois naïf, l'auteur nous plonge dans un 19e siècle où l'Angleterre, avec son vaste empire né d'une colonisation forcenée, domine le monde avec morgue et absurdité (cf. la répression des indigènes aux Indes).
« Le Romantique », qui aurait pu s'appeler « L'Éternel amoureux », est un roman « sentimentalo-aventurier » à l'ancienne comme on les aime.
http://papivore.net/litterature-anglophone/critique-le-romantique-william-boyd-seuil/
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