Auteurs, autrices et libraires, découvrez qui accompagnera le président du jury Jean-Christophe Rufin !
Hommage à la comédie de moeurs, le roman joue avec les contraintes du genre :
Intrigue à rebondissements, tonalité ironique et humoristique, travestissements, manipulations, importance du dialogue.
L'argument est, comme souvent dans les comédies, improbable et invraisemblable : un romancier célèbre recrute un jeune imitateur talentueux et le charge de répondre à sa place au téléphone, en imitant sa voix, le temps pour lui d'achever le livre sur lequel il travaille sans être constamment importuné.
Le Répondeur met en scène le «petit milieu» éditorial et artistique parisien dont il fait défiler les figures emblématiques, l'écrivain solitaire travaillé par une misanthropie bienveillante, l'éditeur, le journaliste culturel ambitieux et cynique, la jeune artiste talentueuse et névrosée.
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Un moment exceptionnel qui inaugure notre partenariat avec le site "Un endroit où aller"
L’événement aura lieu le mercredi 1er juillet et est ouvert à tout le monde !
Et c’est maintenant à vous de voter pour soutenir votre livre préféré…
Baptiste galère à gagner sa vie en tant qu'imitateur, jusqu'au jour où un célébre romancier le contacte en lui demandant de prendre sa voix et répondre pour lui au téléphone, ce qui lui permettrait de finir son roman. C'est ainsi que Baptiste devient la voix de Jean Chozène pour quelques mois.
Un sujet vraiment original et particulièrement bien traité. On s'attache à ses personnages et se laisse entrainer dans cette sorte de vaudeville. C'est bien mené, pas lassant du tout, rythmé et drole. Une lecture légére et enthousiasmante.
Jubilatoire !
Jubilatoire et intelligent car il suscite de nombreuses réflexions.
L’histoire : Baptiste est un jeune imitateur, spécialisé dans la contrefaction des voix. Talentueux sans doute, mais quasiment inconnu.
Pierre Chozène est un écrivain de renom, qui aime sa tranquillité et déteste les mondanités et les opportuns.
Le romancier commence un nouveau livre, beaucoup plus intimiste et a besoin d’un calme total, et surtout ne plus être dérangé par son téléphone.
Il engage Baptiste pour répondre à sa place, 24 h sur 24 h, 7jours sur 7. Il lui a préparé des notes pour l’informer de tous les interlocuteurs susceptibles de l’appeler. Il lui laisse carte blanche et exige une paix totale pour se consacrer à l’écriture.
Chozène se défausse de sa vie sociale, familiale et même amoureuse et Baptiste endosse la personnalité de l’auteur….
L’alchimie fonctionne bien et personne ne s’aperçoit de la supercherie.
« Pendant un temps donné, quelqu’un vous déchargeait de votre vie, de vos relations, explorait vos habitudes et inventait des chemins. C’était risqué bien sûr, mais Chozène avait-il quelque chose à perdre ? (…). Baptiste lui permettait de relancer les dés, de redonner sa chance au hasard. Pour un homme ordinaire, c’est une aventure, pour un romancier, une manne. »
Baptiste, imitateur confidentiel, se sent avec cette confiance et cette responsabilité sur les épaules, soudain légitime, utile.
Il comprend mieux aussi son travail d’imitateur. «On ne conçoit l’imitation que comme une caricature. Des clowneries. Mais pourquoi, ne pas y voir une sorte de portrait sonore ? Un art véritable ? »
Attention à ne pas aller trop loin….. En se déchargeant complètement pour Chozène, qui veut la paix, le silence, et surtout pas de compte-rendu.
Et pour Baptiste, qui se prend au jeu, prend des initiatives, heureuses et malheureuses, en se prenant pour Chozène.
A quoi tient, la notion d’identité de chacun ?
Le milieu de l’écriture est bien décrit, par petites touches mordantes et ironiques. Chozène prête des romans à Baptiste et lui dit : « Ils sont très bien, je vous les prête. Déprimants bien sûr, mais très bien. On comprend mieux comment et pourquoi, on va disparaître. »
J’ai adoré les mots inconnus (pour moi) dont Luc Blanvillain parsème le récit, comme s’il nous disait : Lecteur, va donc chercher la signification. Je ne l’ai pas du tout perçu comme une sorte de pédantisme mais plutôt comme un clin d’œil vers son lecteur.
« Transsuder, raboudinage, anamnèse, concaténation…. » Je vous laisse chercher comme je l’ai fait…. Des mots sonores…
L’écriture est précise, simple, parfaitement adaptée à chaque personnage. Les phrases sont courtes et accompagnent bien l’action.
Une vraie réussite. Et surtout, un sujet original, magistralement traité, qui change des tonalités actuelles.
https://commelaplume.blogspot.com/
Baptiste est un jeune imitateur doué mais inconnu, sauf des rares spectateurs d'un obscur petit théâtre non subventionné. Sa vie prend un tournant aussi inattendu que radical le jour où Pierre Chozène assiste à son spectacle.
Pierre Chozène, écrivain célèbre et reconnu, voudrait pouvoir se consacrer, se concentrer pleinement sur l'écriture de son prochain livre, le plus ambitieux, le plus personnel. Sans être sans cesse dérangé par les appels de journalistes, de son éditeur, de sa fille, de son ex, ou autres importuns. le grand écrivain a donc eu l'idée d'engager Baptiste pour répondre à sa place au téléphone, en se faisant passer pour lui. Un boulot improbable, mais que Baptiste accepte, en même temps que le téléphone portable de Chozène et un fichier des gens les plus susceptibles de l'appeler, chaque fiche étant annotée de quelques mots-clés censés aider Baptiste à appréhender l'entourage et l'univers de l'écrivain.
La mission du jeune homme, forcé de s'immiscer dans la vie privée de Chozène sans presque rien en connaître, ne tarde pas à tourner au vaudeville. Gaffes, quiproquos, approximations, extrapolations, malentendus, la situation, difficile à gérer, dérape. D'autant que Baptiste tombe amoureux d'Elsa, la fille de Chozène. Bientôt les dégâts menacent d'être irréparables.
Le roman démarre fort, drôle et caustique, rebondissant. Puis ça s'essouffle à mesure que Baptiste se pose des questions sur une possible relation avec Elsa. D'une satire d'une certaine littérature et de son monde, centrée sur Chozène, on passe en s'y engluant un peu à une bluette douceâtre dans laquelle Baptiste tient la vedette, au propre et au figuré.
Globalement c'est divertissant, même si ça manque de mordant et de profondeur, et que le vocabulaire gagnerait à être moins recherché.
Lecture réjouissante. Un vrai bonbon. Thème potache et burlesque pour un roman délicat et drôle. Un écrivain renommé engage un imitateur pour le débarrasser des tracasseries quotidiennes en devenant sa voix au téléphone. Voilà qui donnerait presque envie de payer un imposteur pour donner un coup de folie à nos vies trop bien rangées.
Baptiste est un petit imitateur qui use modestement les planches d'un théâtre associatif, quand il reçoit la visite surprise d'un célèbre romancier. Pierre Chozène a une requête à lui faire, originale. Pour se consacrer en toute quiétude à son prochain roman, Baptiste devra se faire passer pour lui, au téléphone. Le début pour eux, d'une aventure qui ne devrait pas manquer de piquant...
Quand Baptiste accepte le défi de Pierre chozène, il n'a absolument pas conscience dans quoi, il met les pieds. Avec sérieux, il scanne le personnage, récupère une "bible" explicative, et se jette très vite à l'eau. Proches et professionnels vont s'entretenir ainsi avec sa doublure qui si plus vrai que nature, ne manquera pas de prendre quelques libertés.
Le déroulement est incisif, séducteur. Les débuts de Baptiste sont timides et emprunt de scepticisme. On s'amuse des balbutiements maladroits. À travers les échanges qu'il observe avec ses interlocuteurs, il en apprend plus sur l'homme qu'il copie. On assiste à des situations délicates, cocasses, compliquées. Il y a une forme de complicité qui lie les deux hommes par le truchement, le secret. La séduction, l'amour font aussi partie intégrante de la raison et du décor. L'incongruité s'estompe et n'est plus progressivement vide de sens.
"Un imitateur, une doublure, un prête voix, un fantôme, un larbin sonore, un serveur vocal. Non seulement, il avait choisi la profession la moins gratifiante, la moins reconnue, mais il n'était pas fichu de l'exercer et, pire que tout, il l'avait dévoyée."
L'écriture est riche, pertinente, cultivée. Chozène est l'archétype du romancier taciturne qui gagne à donner un peu de matière à ses relations sociales. Baptiste doute de lui, se retranchant dans les excès de son personnage. Le mélange est à la hauteur du succès suscité et de nos espérances. On se délecte des quiproquos, des impertinences joyeuses. Mais derrière les facéties aussi hasardeuses que fructueuses, on sent poindre une once de gravité. Culpabilité, aveux, mea-culpa s'invitent eux aussi sur scène.
La parodie est savante, surjouée. Baptiste démontre ici que l'imitation, si elle nécessite du travail et du talent, il n'en faut pas moins une ouverture du cœur !
Le répondeur est son second roman adulte de Luc Blanvillain. Une réflexion sur la création littéraire et artistique à l’ère de la tyrannie des smartphones.
Baptiste sait l'art subtil de l'imitation. Il contrefait à la perfection certaines voix, en restitue l'âme, ressuscite celles qui se sont tues. Mais voilà, cela ne paie guère. Maigrement appointé par un théâtre associatif, il gâche son talent pour un quarteron de spectateurs distraits. Jusqu'au jour où l'aborde un homme assoiffé de silence. Pas n'importe quel homme. Jean Chozène. Un romancier célèbre et discret, mais assiégé par les importuns, les solliciteurs, les mondains, les fâcheux. Chozène a besoin de calme et de temps pour achever son texte le plus ambitieux, le plus intime. Aussi propose-t-il à Baptiste de devenir sa voix au téléphone. Pour ce faire, il lui confie sa vie, se défausse enfin de ses misérables secrets, se libère du réel pour se perdre à loisir dans l'écriture. C'est ainsi que Baptiste devient son répondeur. A leurs risques et périls.
Voici bien longtemps que je n'avais pas lu un roman aussi jubilatoire ! Le répondeur est une vraie bonne comédie doublée d'une satire sociale qui met en exergue notre hyperconnexion. C'est simple, ce roman pétille d'intelligence, sans compter sur sa très grande qualité d'écriture.
En effet, non seulement l'idée de départ est originale, les personnages sont très bien travaillés et particulièrement attachants mais de surcroît, l'écriture est magnifique. Drôle et caustique à souhait agrémentée d'un vocabulaire riche voire, très soutenu. Aucun doute Luc Blanvillain a une plume incisive qui fait mouche. Un réel régal pour le lecteur !
Quant au genre, comment dire ? Il est pluriel. Le répondeur embrasse le burlesque, le tragique, la caricature. Un vrai vaudeville des temps modernes qui réunit éloquence et critique de notre Société hyperconnectée mais paradoxalement en rupture de communication. L'imposture, la superficialité des relations dans le milieu artistique en général et littéraire en particulier, sont des thèmes également abordés avec brio et finesse. C'est simple, impossible de s'ennuyer tellement on va de rebondissement en rebondissement et que l'intrigue est parfaitement ficelée.
Nan mais allô quoi, entendez mon message, lisez Le répondeur puisque je vous dis que ce roman est drolatique, vif, ironique, intelligent, fin, un poil déjanté et admirablement bien écrit !
Jouissif, tout simplement.
https://the-fab-blog.blogspot.com/2020/08/mon-avis-sur-le-repondeur-de-luc.html
J’ai gagné ce roman original en participant à un tirage au sort organisé par Lecteur.com de la Fondation Orange que je remercie infiniment : j’ai pris du plaisir à découvrir cet auteur et ce roman.
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Baptiste, jeune imitateur extrêmement doué, ne rencontre pas le succès. C’est compréhensible : il se cantonne habituellement à contrefaire des voix qui ne passionne pas ses contemporains. Malraux, Gide, Céline, Mendès ou Zitrone ne remplissent pas les salles de spectacle aujourd’hui... Mais un grand écrivain, Chozène (anagramme d’Echenoz) lui propose un arrangement : Baptiste répondra au téléphone à sa place, en prenant sa voix ; ainsi l’écrivain pourra enfin se concentrer sur le livre difficile sur lequel il travaille sans être dérangé par divers fâcheux. L’employeur de Baptiste lui fournit un classeur, une « bible », où le jeune homme trouvera les renseignements essentiels sur ses futurs interlocuteurs, et il lui confie son portable. C’est entendu, on essaye !
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C’est sur ce postulat bien improbable que Luc Blanvillain va baser son roman, Le Répondeur. Avec la bénédiction de Chozène qui le rémunère généreusement, Baptiste va petit à petit s’immiscer dans la vie de l’écrivain et réussir à se faire passer pour lui, non sans commettre quelques impairs et des gaffes plus ou moins graves, même avec les renseignements, parfois très succincts, contenus dans la bible confiée par le grand homme. Il ne résistera pas à jouer les caméléons, s’essaiera à d’autres voix, à ses risques et périls. Ce sera l’occasion pour lui de fréquenter un microcosme parisien possédant ses codes, jouant des coudes pour les premières places, se renvoyant l’ascenseur ou, au contraire, écrasant sans remord un susceptible gêneur. Si on est bien ici dans la fantaisie, on n’est pas forcément dans la légèreté… C’est l’occasion de décortiquer les relations humaines (filiales, amicales, professionnelles), d’épingler l’hypocrisie ou l’ambition des uns, de faire ressortir la veulerie et la lâcheté des autres. En plus de l’écrivain misanthrope on verra apparaître son père, ancien instituteur atrabilaire, sa fille, peintre talentueuse et passablement névrosée, son ex-femme, dépressive et légèrement érotomane, son éditeur, sa maîtresse, un journaliste ambitieux que rien n’arrête, et Fanny, une amie de Baptiste, aussi mal dans sa peau que généreuse. Et lui, Baptiste, comment va-t-il se sortir de cette histoire qui se transformera forcément en impasse ? Vous ne croyez quand même pas que je vais vous le dire ! J’ai bien aimé ce roman à la fois fantaisiste et sérieux, plein d’humour et de profondeur. L’écriture de Luc Blanvillain m’a plu, malgré quelques préciosités ici où là. La recherche du mot juste, le goût de la métaphore originale, l’ancrage dans le présent et les nombreuses allusions littéraires, des yeux d’Elsa aux oaristys, m’ont conquise.
Un écrivain de renom demande à un imitateur de se faire passer pour lui au téléphone car il a besoin de temps pour avancer sur son nouveau livre. C'est ainsi que la quatrième de couverture présente ce roman. En réalité, cela va beaucoup plus loin que cela car Jean Chozène, l'écrivain, confie à Baptiste, l'imitateur, son téléphone. Une telle situation pourrait susciter des cris d'effroi chez certains d'entre nous car à une époque où l'on fait presque tout avec son téléphone, le geste de confier son mobile à un inconnu relève du suicide social. Baptiste est un imitateur un peu particulier puisqu'il se spécialise dans les voix qui n'intéressent pas grand monde (il appelle cela "l'imitation de niche" : Céline, Gide, Mendès-France...). Il se produit dans un petit théâtre de quartier, il vivote. Alors quand il est contacté par le célèbre mais discret Jean Chozène (une sorte de Jean-Paul Dubois) qui propose de le rémunérer pour contrefaire sa voix, il n'hésite pas longtemps. L'écrivain lui confie une sorte de bible constituée de fiches sur les personnes susceptibles de l'appeler (sa fille, son ex-femme, son père, son éditeur, son attachée presse, son traducteur...), l'état de ses relations avec elles et quelques instructions.
Difficile de dire si en faisant cela, Jean Chozène se fiche des éventuelles conséquences ou s'il est très naïf. Mais il est évidemment très illusoire de penser qu'une personne peut prendre le contrôle de votre vie téléphonique à partir de quelques fiches bristol. Car au-delà de la voix que Baptiste intègre rapidement, il y a des intonations, des silences, des expressions qui sont difficiles à inventer, des souvenirs qui ne peuvent être intégralement reportés. L'arrangement trouve également ses limites puisque cela supposerait que l'écrivain n'ait aucun contact physique avec ses interlocuteurs. Or comment empêcher quelqu'un de débouler chez soi alors que l'on vient de se disputer avec lui ?Pourtant le subterfuge fonctionne et Baptiste se laisse prendre au jeu, et ce, d'autant plus que Jean Chozène refuse d'être informé de ce qui se passe, de ses discussions. D'un rôle passif où il ne fait que prendre les appels / répondre, il passe rapidement à un rôle actif où il passe lui même les appels et prend peu à peu le contrôle de la vie sociale de l'écrivain. Il corrige les imperfections, les insuffisances et avec l'aval de Jean Chozène, il en profite pour tenter de se construire une carrière artistique. Il y a également la fille de l'écrivain, Elsa, qu'il manipule habilement de sorte à ce qu'elle s'intéresse à lui, à son "vrai lui" en tant que Baptiste.
Ce roman est très original de par son sujet, très actuel. Il traite à la fois des difficultés que l'on peut rencontrer à communiquer, les non-dits, les impasses psychologiques dans lesquelles l'on peut se trouver. C'est également un roman sur le milieu littéraire, sur l'édition, sur la création. L'idée est si originale que l'on ne peut s'empêcher de tourner les pages pour savoir ce que Baptiste va faire de cet incroyable pouvoir et l'on pourrait presque regretter qu'il ne soit pas allé plus loin...
Chronique complète sur : https://riennesopposealalecture.blogspot.com/2020/07/le-repondeur-de-luc-blanvillain.html
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