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Il y a quatre cents ans, le monde tel que nous le connaissons a connu une fin tragique. Désormais, sur la côte de ce que l'on appelait jadis le Brésil, ce sont les femmes qui dirigent la légendaire ville-pyramide de Palmares Três. La Reine ne cède le pouvoir à un homme qu'une fois tous les cinq ans, à un Prince d'été dont l'histoire enfiévrera la cité le temps d'une année.
Pour June Costa, la vie n'est qu'art. Ses oeuvres géniales - des peintures murales aux hologrammes, en passant par des tatouages lumineux - impressionnent, voire irritent ses professeurs tout autant que ses camarades. Elle rêve de remporter le prestigieux Trophée de la Reine pour jouir d'une célébrité instantanée et de tous les privilèges qui vont avec. Un rêve qu'elle n'avait jamais remis en question... jusqu'à ce qu'elle rencontre Enki.
Fraîchement élu Prince d'été, Enki est le garçon dont tout le monde parle à Palmares Três. Mais lorsque June le regarde, elle voit plus loin que ses fascinants yeux d'ambre et sa samba ravageuse : elle reconnaît en lui un artiste total, comme elle. Ensemble, June et Enki décident alors de créer un chef-d'oeuvre qui restera gravé à jamais dans les annales de Palmares Três, attisant la flamme rebelle qui se lève contre les restrictions anti-technologie qu'impose le gouvernement matriarcal. Mais June va bientôt tomber profondément et tragiquement amoureuse d'Enki...
Or, à l'instar de tous les Princes d'été qui l'ont précédé, Enki va devoir être sacrifié.
Ce livre est vraiment très bizarre, mais m'a super plu. Difficile de décroche une fois commencé, les personnages sont trop attachants et l'histoire nous pousse à continuer jusqu'au bout, où j'ai fini en larmes à la fin. Très beau livre.
Dans un brésil futuriste, dans plusieurs dizaines d'années, les femmes sont au pouvoir d'une société dystopique. Les jeunes sont considérés comme immatures, alors que les adultes de plus de 30 ans sont les seuls dont les opinions sont écoutées. Les hommes sont plus rares et presque insignifiants. Chaque été, un homme est choisi pour devenir Roi d'été, et avoir un destin étonnant , selon la période. Le destin d'Enki, cette année là, sera d'être aimé, admiré, et... sacrifié. Pour montrer le pouvoir et la suprématie des femmes, dans un contexte où le sacrifice ramène à une forme presque primitive d'une religion pourtant oubliée.
June est une artiste de rue. Plutôt secrète et méconnue, elle souhaite développer son art, seulement... Alors qu'elle est tiraillée à longueur de temps par ses intuitions politiques. Son ami Gil la soutient et l'aide aussi à se décompresser par la danse et l'exploration de leur cité incroyable.
Ce livre m'a époustouflé. J'ai pourtant mis très longtemps à accrocher au récit et son écriture : il m'a fallu 150 pages. Puis, j'ai eu l'impression de passer un pacte avec l'auteur, d'accepter de lire ce qu'elle voudrait, elle, me montrer. Il m'en a fallu peu pour avoir un coup de coeur, en fait, il n'était pas assez abordable dès le début, pour en être un, et me rendre totalement accro.
Ce livre diffuse un message et une démarche uniques. Sans ce besoin personnel d'accepter de passer un pacte avec l'auteur pour découvrir sa manière de raconter, j'aurai pu passer à côté de cette perle ! Voilà comment j'ai ressenti ce pacte : je devais accepter qu'on ne me dirait rien sur le monde dystopique (au début en tout cas), que les informations viendraient au compte goutte, et que la romance ne serait pas décrite selon les codes habituels. Ce livre de Young Adult fait partie de ceux, très rares, qui bouleversent le genre... Ce que je verrai, ce ne sera que des descriptions de pratiques d'artistes, et surtout de leur amour de l'art... Étrange .. mais, en vérité... quel envoûtant programme, hors du commun !
Cet étonnant récit, parfaitement savoureux, était basé à mes yeux sur cet amour de l'art, omniprésent, et de tout ce qu'il peut faire : les portes qu'il ouvre, les frontières qu'il franchit, les politiques qu'il défie ... L'art, sous toutes ses formes, et elles, toutes ses possibilités.
Les personnages du Prince d'été sont forts et charismatiques mais passent pourtant en second plan après leur obsession pour l'art (Je pense à June, son père, Gil, sa mère, Enki, et sa mère, les autres concurrents aux prix... )et leurs projets. Les méchants sont des vrais méchants, malgré qu'ils soient souvent absents et sous entendus, surtout décris dans les médias, on ne doute pas de leur puissance. Ils sont comme certaines entreprises de notre société, dans l'ombre ...
Pour finir, cette société aux mœurs très libres ne m'as pas du tout choquée. On ne sait pas comment est le Brésil de nos jours... Mais c'est un pays, de toute manière, beaucoup plus chaud que le notre ! Ces mœurs sont légères, mais sont surtout joyeuses ! L'écriture, toujours piquante grâce à quelques scènes osées ou surprenantes, demande un certain stade de confiance, puisqu'il faut s'y fier, et faire des hypothèses, pour deviner le sens de mots inconnus, qui ne sont pas expliqués, un peu comme pour La fille sortilège, cet effet provoque une immersion totale dans l'univers inventé ! Heureusement, cette confiance et cette habitude face à ces mots étrangers se font, heureusement, bien vite. L'amour, le respect de la nature(même si on devine qu'elle disparaît au fil du temps) et l'Opacité de cette ville coupée des autres ramènent aux codes plus classiques de la dystopie Young Adult.
Une excellente découverte, qui me fera lire sans hésitation d'autres livres de cette auteur.
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