Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Profonde, violente, la confession glaçante d'une femme au bord de la folie, étouffant dans un mariage qu'elle ne reconnaît pas, perdant pied devant des enfants qu'elle ne comprend plus. Chargé d'une forte dimension autobiographique, porté par un style renversant d'intelligence, ce roman fouille les plaies de Mrs Armitage, la narratrice, mais aussi de Penelope Mortimer, l'auteur, et finalement celles de générations de femmes cherchant désespérément une échappatoire à leur condition.
Publié en Angleterre en 1962 et chez Plon en 1964, un cri déchirant qui, aujourd'hui, est toujours plus assourdissant.
Lorsque Mrs Armitage pris Jack pour troisième époux, elle avait déjà plusieurs enfants qu’il accepta avec plaisir, trouvant même, du moins en apparence, un certain plaisir à les élever.
Mrs Armitage est davantage mère qu’épouse, ne trouvant un plein épanouissement que lorsqu’elle est enceinte ou auprès de sa progéniture.
Peu à peu le mari s’éloigne, le couple part à vau-l’eau et notre héroïne sombre dans une lourde dépression.
Dès les premières pages, nous la découvrons allongée sur le divan d’un psy, tentant de mettre en mots le mal-être qui la ronge inexorablement.
Elle peine à mettre les torts sur le dos de ce mari qu’elle continue à aimer même après qu’il lui ait imposé de se faire stériliser, mais lorsqu’elle apprend que sa maîtresse est enceinte, elle ne peut l’accepter.
« Et maintenant, complètement épuisée, je me demandais si j'étais en train de devenir folle. La folie commence-t-elle ainsi, avec cette terrible sensation de perte qui me donnait à croire que tout le monde était mort"?
J’ai pris en pitié cette femme au parcours cahotique, d’abord divorcée, puis veuve avant de se retrouver mariée à un être égoïste et égocentrique.
Après s’être crue longtemps forte et protégée par ses maternités, elle se trouve dans une profonde solitude et se sent inutile en voyant ses enfants grandir et lui échapper.
Ce livre qui tient plus de la biographie que du roman brosse avec une précision quasi chirurgicale, le portrait d’une femme en souffrance. C’est en grande partie l’histoire de Pénélope Mortimer.
« Le manger de citrouille » est un roman difficile à lire, difficile à supporter par la noirceur qui s’en dégage.
J’ai souvent interrompu ma lecture pour me diriger vers un livre plus léger tant
le mal-être de la narratrice est plombant.
Il m’aurait cependant été impossible d’abandonner ce texte tant la puissance de l’écriture m’a happée dès les premières pages.
Merci à NetGalley et aux Editions Belfond qui m’ont permis cette découverte.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Bird découvre que sa mère n'est autre que la poétesse dissidente Margaret Miu...
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement