Des découvertes littéraires qui ont illuminé votre fin d'année
«Tu sais, ça ferait très plaisir à ta soeur si tu faisais un petit discours le jour de la cérémonie.» C'est le début d'un dîner de famille pendant lequel Adrien, la quarantaine déprimée, attend désespérément une réponse au message qu'il vient d'envoyer à son ex. Entre le gratin dauphinois et les amorces de discours, toutes plus absurdes les unes que les autres, se dessine un itinéraire sentimental touchant et désabusé, digne des meilleures comédies romantiques.
Un récit savamment construit où le rire le dispute à l'émotion.
Des découvertes littéraires qui ont illuminé votre fin d'année
Des livres à dévorer, à partager !
Mordant, et très bien ficelé. Un talent incroyable pour analyser les petites situations du quotidien et en démontrer le sordide.
Un chouette livre avec une tonne de clin d'oeil à l'absurdité des petits rien qui font rire et sourire. Pourquoi Adrien est t'il choisi alors que ses préoccupations sont forcément plus importantes ?
Prononcer un discours lors du mariage de sa sœur, voilà la mission qu’Adrien vient d’accepter, lors d’un dîner en famille chez ses parents. Le commanditaire, son futur beau-frère Ludo, est loin d’imaginer qu’il vient de plonger Adrien dans un abîme de panique. « Un discours, moi ? mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir raconter de drôle ? » Ce n’est pas qu’Adrien soit dépourvu d’humour, non, mais là, voyez-vous, ça tombe vraiment mal, ce n’est pas le moment, ça fait seulement 37 jours qu’il s’est fait plaquer par Sonia, et 37 jours, à l’échelle d’une souffrance éternelle, c’est peu, ça ne fait que commencer et, c’est bien connu, c’est le début qui est le plus difficile. Et comme si ça ne suffisait pas, Adrien, un peu maso, beaucoup déboussolé, passionnément désespéré, à la folie amoureux, a envoyé, juste avant de partir chez ses parents, un texto à Sonia – J’espère que tu vas bien, bisous –, laquelle, 30 minutes plus tard, n’a toujours pas répondu. L’angoisse. A table, Adrien ne raconte rien de tout cela, accepte l’idée du discours sans oser se rebiffer, et attend que son téléphone vibre dans sa poche. En pilotage automatique au milieu du bourdon d’une conversation de famille insipide recyclée pour la 276ème fois, son esprit vagabonde de souvenirs en brouillons de discours, perdu dans un monologue intérieur mélancolique. Adrien s’apitoie in petto sur son sort de loser et d’inadapté social, mais cesse de temps en temps de se regarder le nombril pour balancer (en pensée) quelques piques sur les membres de sa famille, avant de retomber quelques lignes plus loin dans les affres du désamour unilatéral.
Moi qui espérais faire travailler mes zygomatiques avec ce roman, me voilà déçue. Alors oui il y a quelques scènes qui m’ont fait pouffer, plusieurs qui m’ont faire sourire, et même si l’ensemble est assez finement observé et drolatique, le personnage d’Adrien ne m’a pas vraiment touchée. Il n’en finit pas de ruminer, tourne en boucle confiné (le mot du moment) dans sa tête, au point qu’on s’agace et qu’on a envie de lui hurler de dire enfin tout haut ce qu’il pense tout bas, histoire de secouer sa vie étriquée. Malgré l’ironie et l’autodérision, l’histoire de ce personnage désabusé et déprimé, dont personne ne semble rien attendre d’original, ne m’a pas apporté la dose d’endorphines que j’attendais.
« Le discours » aurait pu s'intituler « Le dîner ». C'est en effet autour d'un repas familial qu'est construit le roman de Fabrice Caro.
Quant au speech dont il est question, il se réfère à une demande formulée par Ludo, le futur beau-frère d'Adrien. « Tu sais, ça ferait très plaisir à ta sœur si tu faisais un petit discours le jour de la cérémonie » lance le fiancé.
Une angoisse saisit le narrateur, non seulement parce qu'il est d'une timidité maladive, mais aussi parce que sa compagne vient de le quitter pour faire une pause et qu'il lui a envoyé un SMS stupide, alors qu'il s'était promis de s'abstenir. Mais l'amour était plus fort et, avec lui, le désespoir de l'abandon.
Avec son humour un brin absurde qui vise toujours juste, Fabrice Caro a le don de s'emparer d'un homme ordinaire, dont la maladresse donne lieu à des quiproquos cocasses, pour se moquer gentiment de la famille, cette communauté étouffante qui fonctionne selon des règles immuables.
Il fait d'un dîner de famille une pièce de théâtre où chacun joue un rôle et dans laquelle personne ne s'écoute ni ne se comprend.
« Le discours » est une lecture délicieuse qui, mine de rien, pointe du doigt la profonde solitude de son antihéros, un loser magnifique victime de l'ignorance de ses proches de ce qu'il est vraiment, quelqu'un qui donne le change pour cacher son mal-être et le désamour dont il est l'objet. Et dire qu'on trouve ça drôle ! Il est vrai que le malheur des autres a quelque chose de réjouissant. Surtout quand il est mis en scène par Fabcaro.
EXTRAITS
J'ai quarante ans et j'achète des Tic Tac pour cacher à mes parents que je fume, voilà où on en est.
Il découvrait qu'il y a pire qu'un échec amoureux : l'échec d'un échec amoureux.
http://papivore.net/litterature-francophone/critique-le-discours-fabrice-caro-gallimard/
"Tu sais, ça ferait très plaisir à ta soeur si tu faisais un petit discours le jour de la cérémonie ". Un roman court jubilatoire, caustique remarquablement interprété par Alain Chabat. En cette période morose et avant la saison des mariages à lire impérativement.
Vraiment la pièce est meilleure que le livre.. trop de retours vers le passé qui n'apportent rien pour Adrien !
En plein dîner familial, les sentences tombe pour Adrien. Son futur beau-père lui demande un discours.
Fabrice Caro nous emporte dans une introspection de vie, de son quotidien, ses échecs et ses angoisses.
Ce roman m’a fait beaucoup sourire dès les premières pages ! C’est drôle, pétillant, cocasse, mélancolique et cynique.
Les situations sont réelles.
La plume de l’auteur est agréable.
Je n’ai pas vu le film mais j’ai hâte de me le visionner.
Mais qui est ce Fabrice Caro?
Il a illuminé mon Jour6 #restezalamaison !
Auteur talentueux -et chanceux!- plus connu sous le pseudo #fabcaro dessinateur de BD, français de Montpellier donc il est forcément sympa, autant que ce 2ème roman ?! Sans doute!
En 4eme de couv. on peut lire l’avis de @oliviadelamberterie magazine @ellefr :
« Si vous n’éclatez pas de rire au premier chapitre, on ne peut rien pour vous. »
Bien dit ! Et en plus, c’est bien écrit, fourré d’anecdotes drôles ou savantes que vous pourrez aisément replacer !
Et si vous l’avez lu, vous vous souviendrez des fous-rires face à la vie tragi-comique de ce garçon lisible et prévisible, si indécis, naïf, presque niais.... ou trop intelligent ? Surdoué et visionnaire ? Qui sait...?
On lui demande de préparer le discours de mariage de sa sœur...
summum de l’horreur, insurmontable, alors qu’il ne pense qu’à son ex, Sonia et il se repasse le film de leur vie commune, inlassablement... mais est-ce bien une rupture?
J’espère que ce n’est pas une biographie parce qu’on se demande comment elle a tenu 1 an -ou au contraire la chance qu’elle avait de sortir avec ce gars-la’. Lolllll
Le champ des possibles est open!
Bonne lecture à vous Et on se retrouve sur Instagram EMMANUELLEM06
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