Désormais, dans le camp de Kounoungou,l'on ne parle plus de la phase d'urgence. Car, plus le séjour des réfugiés soudanais se prolonge, plus ils ont envie d'améliorer leurs conditions de vie. C'est ce qui a finalement amené l'équipe humanitaire à orienter ses actions vers le développement, en mettant évidemment en oeuvre des multiples projets. Mais,les projets de développement ont véritablement leur raison d'être dans un contexte provisoire? Cette préoccupation nous conduit à analyser les projets de développement à partir du social des réfugiés.En effet, les projets de développement dans le camp de Kounoungou, s'ils n'intègrent pas les savoir-faire, les aspirations, les problèmes de territorialité et les questions relatives au retour des réfugiés dans leur pays d'origine, ils ne peuvent que courir tout droit dans le mur. Partant donc de notre étude, il est question non seulement de rejoindre Motaze Akam dans les recherches qu'il mène sur le social africain, en esquissant une sociologie des réfugiés qui touche du doigt la question de ce que Jean-Marc Ela a appelé le « monde d'en bas », mais aussi, de contribuer positivement à l'action humanitaire.
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