« Le Père Pintaboeuf remet sa casquette, redresse le chrysanthème couché par le vent qui s'enfle et, après un signe maladroit de la main vers un christ de bronze crucifié de nouveau sur le marbre, repart lentement vers la porte de fer rouillée du champ du repos, si calme dans l'abandon. Il continue de se parler à lui-même, sans retenue ni gêne pour un éventuel voisin rencontré. Chacun connaît l'autre depuis toujours. Une immense famille dans un village blotti en désordre autour de l'église, à cheval sur sa rivière, avec quelques maisons éparpillées à travers champs. » Que se passe-t-il quand au détour d'une convalescence, un homme de quatre-vingts ans apprend enfin à connaître ses enfants ? Mathilde Noé dépeint ici, à travers une langue précise et imagée, une galerie de personnages émouvants. Dans ces lignes transparaissent l'amour de la campagne et des choses simples, les conflits de générations, les compréhensions ainsi que les égoïsmes et les générosités de tout un chacun. Un roman fort, ancré dans la terre sarthoise.
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