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Pour Michel Bernard, dans Le Bon Coeur, l'histoire de Jeanne d'Arc commence par une gifle. Celle que le sire de Baudricourt, excédé, qui tient encore un mi- nuscule territoire en bord de Meuse dans une France presque entièrement occupée par les Anglais, donne à une petite paysanne. Elle vient pour la deuxième fois lui demander des soldats afin de rétablir le roi sur le trône. Jeanne n'est pas folle, ce serait trop simple et le sire de Baudricourt le sait. Mais il sait aussi que cette époque de troubles est propice aux illuminés et aux faux prophètes. Pourtant, il finira par céder, comme tant d'autres après lui, à la volonté de cette étrange jeune fille « grande, carrée d'épaules, bien campée sur ses jambes, le visage ouvert, les yeux vifs, le regard profond ».
Michel Bernard, homme de l'Est, avait quelques rai- sons de s'intéresser à la figure la plus célèbre d'une certaine mythologie française. Jeanne concentre les grands thèmes de son oeuvre, elle incarne pour re- prendre le titre d'un de ses précédents livres « le corps de la France », un corps que l'on croit détruit mais qui ressuscite sans cesse.
Le Bon Coeur n'apportera pas de révélations scanda- leuses ou d'hypothèses hasardeuses sur Jeanne D'Arc.
L'ambition romanesque de Michel Bernard est ailleurs :
Tout son talent est de nous faire revivre cette histoire que l'on connaît ou que l'on croit connaître tel un chro- niqueur de cette époque. Il chante les paysages traver- sés avec un lyrisme discret et les batailles gagnées ou perdues avec une manière d'étonnement calme pour que Jeanne nous apparaisse comme elle est apparue à ses contemporains : évidente et insaisissable.
Le Bon Coeur est le roman d'une voix, celle d'une pay- sanne de dix-sept ans qui retint le royaume de France sur le bord de l'abîme, le sauva et en mourut. Elle chan- gea le cours de l'histoire en réveillant dans le coeur usé des hommes la force de croire et d'aimer.
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J'ai adoré ce roman qui relate l'épopée de Jeanne d'Arc jusqu'à sa mort. Grâce à l'évocation précise et fluide de ses déplacements et de ses rencontres, on a l'impression d'être un de ses compagnons, de vivre l'Histoire à ses côtés: on est vraiment transporté! J'ai beaucoup aimé et appris bien des choses sur ce personnage historique que finalement je connaissais assez peu!
Comment un.homme du.XXIème.siècle a t'il pu aussi bien saisir ce personnage que j'avoue avoir toujours trouvé niaise et sans grand intérêt?
(Je sais ce n'est pas hyper sympa pour Jeanne d'Arc)
Michel Bernard est un auteur extraordinaire, après Monet, l'histoire et la vie de Jeanne d'Arc. L'auteur rend ce récit tellement authentique, tout en le romançant avec authenticité.
Etant historien et de plus lorrain, je connais l'histoire de Jeanne d'Arc sur les doigts ; cependant Michel Bernard a réussi a me faire revivre l'histoire de la Pucelle de Domrémy de Lorraine, cette belle histoire de femme voulait la gloire de son pays.
Le Bon Coeur est le roman d'une voix, d'une jeune femme, d'une paysanne lorraine, d'un adolescente, qui retint le royaume de France, le sauva, consacra le roi Charles VII et en mourut, aux mains des anglais.
Jeanne d'Arc hangea le cours de l'histoire en réveillant dans le coeur usé des hommes la force de croire et d'aimer.
Un bravo à Michel Bernard pour ce beau roman sur Jeanne.
On croit tout savoir au sujet de la vie et de la mort de Jeanne d’Arc. En lisant le roman de Michel Bernard, on se rend compte de son ignorance sur de nombreux points, notamment sur les sentiments profonds de la petite lorraine. Et, même si ce personnage, devenu emblématique, m’attire peu, j’avoue avoir été séduite par un portrait peut-être plus juste, mais également par la volonté de l’auteur de mêler ferveur et sobriété dans son écriture.
A travers son héroïne, l’auteur nous fait voyager dans une France ravagée par la guerre, les incertitudes d’un peuple au bord du gouffre, les mensonges politiques des uns et des autres. C’est incontestablement un cours d’Histoire parfaitement structuré.
http://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2018/03/le-bon-coeur-de-michel-bernard.html
C'est une page d'histoire que nous raconte Michel Bernard dans ce roman qui relate l'histoire de Jeanne d'Arc de 1429 à sa mort, deux ans plus tard.
Jeanne, jeune paysanne illettrée de dix sept ans, quitte Domrémy en Lorraine pour obtenir une audience auprès du Dauphin Charles de Valois. Des voix venant du ciel lui ont commandé d'aller en France délivrer le royaume en libérant d'abord la ville d'Orléans assiégée par les anglais depuis sept mois puis de mener le Dauphin à Reims pour le faire sacrer roi. Porteuse de la volonté de Dieu, elle veut conduire l'armée française à la victoire.
Après une chevauchée de soixante jours, Jeanne arrive près de Charles de Valois. Elle parvient à convaincre le souverain de la mettre à la tête de l'armée. Jeanne part alors au combat, cheveux coupés courts, habillée en homme en brandissant son étendard blanc, sa présence galvanise les troupes "Ses cris, ses encouragements, sa voix, aiguë, joyeuse jusque dans l'engagement, l'apparition de son étendard produisaient un effet étonnant."
Si Jeanne a ses détracteurs qui la considèrent comme une folle, une illuminée, pour beaucoup d'autres elle devient un emblème, grâce à elle le moral de la population remonte. "Ces deux figures de la même femme, chef de guerre et pieuse enfant, fascinaient les gens."
" Il avait l'assurance des grands, ceux qui reçoivent, elle avait la force des simples, ceux qui donnent."
L'armée menée par Jeanne délivre Orléans puis provoque la déroute des anglais lors de la bataille de Patay. Durant ces cinq mois Jeanne a vu les pires horreurs, les pires comportements humains mais a perçu la grandeur du métier de soldat ce qui ne l'a pas empêchée de faire des remontrances aux soldats quand elle jugeait leur comportement immoral Ensuite c'est l'expédition vers Reims pour sacrer le roi sous le nom de Charles VII, de nombreuses villes font ensuite allégeance au nouveau roi. Mais Jeanne est capturée par les anglais, suivra son procès pour hérésie et sa mort brûlée par les anglais le 30 mai 1431 à Rouen sur la place du marché.
Ce roman est un récit historique sur une femme hors du commun, désignée pour accomplir une mission divine, qui a réussi à obtenir la considération du roi et à redonner confiance aux soldats et à la population. D'une grande piété, d'une assurance et d'une détermination assez incroyable, elle a fait preuve d'une autorité naturelle exceptionnelle. Le récit est très érudit, très documenté, trop peut-être parfois... J'ai apprécié que l'auteur ne cherche aucunement à romancer l'histoire de Jeanne d'Arc, il reste très factuel et signe un récit sans parti-pris ni jugement.
Un roman très intéressant sur une page de notre Histoire.
Ce roman est sélectionné pour le prix des lecteurs L'express/BFMTV, pour le prix Roman France Télévisions et pour le prix des libraires (deuxième sélection).
Jeanne d’Arc est une héroïne nationale ; même si son image est abusivement récupérée, elle reste néanmoins une figure de notre histoire.
Mais que sait-on au juste d’elle ?
Jeune paysanne illettrée venue du duché de Lorraine , Jeanne est la piété même. Elle obéît à des voix lui commandant d’aller bouter les anglais hors du royaume de France, et de faire sacré le Dauphin à Reims sous le nom de Charles VII.
C’est à cette épopée que Michel Bernard consacre ce roman fort bien enlevé et très bien documenté.
Aucun parti pris ; des faits, rien que des faits.
De Domrémy à Rouen où elle fut jugée en sorcellerie, en passant par Orléans qu’elle délivrât des anglais, Jeanne est la fière amazone, fidèle et persévérante à l’excès.
Michel Bernard est un fabuleux conteur ; le verbe est précis, le propos mesuré. Il mène son roman à l’allure d’un cheval au galop dans un style proche de l’épopée moyenâgeuse. C’est vif, intéressant, jamais partisan.
C’est un peu le hasard qui m’a fait lire ce roman ; on oublie que le hasard fait souvent bien les choses. Nul doute que je reviendrai vers cet auteur.
Le Bon Coeur nous conte l'épopée de Jeannette de Domremy, cette petite paysanne lorraine qui devint Jeanne puis la pucelle d'Orléans et un jour est devenue Sainte Jeanne d'Arc. De la claque reçue par le sire de Baudricourt au bûcher de Rouen, Jeanne d'Arc aura bouleversé le cours de l'histoire par sa volonté et sa force d'âme à défaut de sa force physique. La claque reçue ne décourage pas la jeune femme à peine agée de 17 ans, qui y revient et finit par convaincre, le seigneur local mais aussi les chevaliers qui l'accompagneront jusqu'au roi. Les voix qui la guident la porteront à libérer Orléans et à porter le « chentil dauphin » jusqu'à Reims pour y être courronné dans le respect de sa lignée et enfin être reconnu comme roi. Jeanne, annoblie, ne peut s'arrêter là, elle veut poursuivre jusque Paris même si le roi ne montre, ni la même détermination, ni le même courage. Alors que Dieu l'avait porté de Domrémy au roi, de Chinon à Orléans puis d'Orléans à Reims. A l'issue, pour Paris, les voix s'éteignent. Elle tombe alors aux mains des bourguignons puis des anglais. C'est alors le procès, la condamnation à perpétuité puis le bûcher qui attend Jeanne. Elle a 19 ans.
Par le roman, l'auteur nous permet d'approcher au plus près de Jeanne d'Arc, de chevaucher à ses cotés, et de tomber aux portes de Compiègne avant d'entrevoir les flammes du bûcher. Cette histoire que nous connaissons tous dans ses grandes lignes nous est contée dans le détail du quotidien. Nous percevons Jeanne comme elle est. Michel Bernard ne s'attache pas à la mystique, nul intimité avec la foi de Jeanne, il est plutôt sur le registre de la jeune femme, déterminée, inspirée, fragile et forte à la fois, profondément humaine.
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