« On se remet plus facilement d'un mensonge que d'un viol ». Pas sûr quand on voit la détresse de Lisa, une frêle jeune fille d'une vingtaine d'année, trois ans après le procès qui a mis son violeur derrière les barreaux.
Lisa a quinze ans. C’est une adolescente en vrac, à la spontanéité déroutante. Elle a eu des seins avant les autres filles, de ceux qui excitent les garçons. Elle a une « sale réputation ». Un jour, Lisa change, devient sombre, est souvent au bord des larmes. Ses professeurs s’en inquiètent. Lisa n’a plus d’issue pour sortir de son adolescence troublée et violente. Acculée, elle finit par avouer : un homme a abusé d’elle. Les soupçons se portent sur Marco, un ouvrier venu faire des travaux chez ses parents. En première instance, il est condamné à dix ans de prison.
Alice, avocate de province, reçoit la visite de cette jeune femme. Désormais majeure, Lisa l’a choisie pour le procès en appel car elle « préfère être défendue par une femme ». Alice reprend le dossier de manière méthodique, elle cherche les erreurs d’aiguillages, les fausses pistes, celles qui donnent le vertige, puis découvre la vérité. Avec l’histoire de Lisa, elle commence le procès le plus périlleux de sa carrière : défendre une victime qui a menti.
« On se remet plus facilement d'un mensonge que d'un viol ». Pas sûr quand on voit la détresse de Lisa, une frêle jeune fille d'une vingtaine d'année, trois ans après le procès qui a mis son violeur derrière les barreaux.
Vous les avez plébiscités, on vous les fait gagner !
Lisa Charvet se présente au cabinet d’Alice Keridreux, une avocate : elle ne veut être défendue que par une femme. Lorsqu’elle était adolescente, elle a accusé un ouvrier venu faire des travaux chez ses parents d’avoir abusé d’elle. Le plâtrier âgé de 32 ans au moment des faits a été condamné pour viol sur mineur à une peine de dix ans de prison. Ayant toujours nié les faits, il a fait appel et le nouveau procès est prévu dans quatre mois. Lisa décide alors de raconter la véritable histoire à Alice. Un récit bien différent de sa première version.
Aux yeux d’Alice, Lisa est une cliente inattendue, « une vie percutée » parmi d’autres, qu’elle reçoit froidement, un peu dépitée par les aléas de son métier: « les meilleures plaidoiries sont toujours celles que l’on refait après » avoue t-elle. Mais elle a une fille de l’âge de Lisa, et lorsque cette jeune femme mal dans sa peau lui raconte son parcours, Alice bouleversée, décide de la défendre. Car le cas de Lisa pose de multiples questions : à contre-courant des polémiques actuelles où l’on est plus enclin d’insister sur le fait que l’on ne croit pas suffisamment les enfants et les femmes en général, Lisa avoue avoir menti sur cette agression sexuelle. La vérité est toute autre et toute aussi sordide. Alice, tout comme les jurés et toute personne impliquée dans l’affaire, est consciente que le mensonge de Lisa décrédibilise la parole de victimes d’agressions sexuelles. Comment dans un tel contexte social gérer le cas du mensonge? Alice s’est battue pour trouver sa place dans ce milieu en tant que femme, elle est humaniste et altruiste et le prouve dans ce dossier qu’elle s’acharne à défendre, à l’encontre de tous. Sa plaidoirie sera saisissante car quelque soit sa version, l’enjeu pour Alice est bel et bien de sauver Lisa, qui, en dépit de ses torts reste une victime à défendre.
Le sujet est complexe, extrêmement actuel : comment distinguer la vérité du mensonge dans des cas où la science et la médecine viennent accréditer des propos qui en réalité sont faux. Les affirmations de Lisa lorsqu’elle avait quinze ans avaient été jugées authentiques par des experts psychiatres. De même que l’examen de médecine légale auquel s’est soumise la jeune fille a plaidé en faveur de ses dires. De plus elle a bénéficié de la bienveillance de deux de ses professeurs qui à l’époque l’ont écoutée et aidée. Ce roman subtil, à la plume précise et efficace remet en cause nos certitudes et invite à la réflexion sociale.
Une lecture prenante, palpitante, la plume est fluide, intelligente, une analyse a contre courant de Me too et la libération de parole comme le titre l'indique il y a un mensonge au lourde conséquence, il n'y aura au fond pas qu'une seul victime mais deux Marco, un ouvrier condamné à dix ans de prison après avoir été accusé par Lisa de viol et Lisa elle-même. Mensonge, Culpabilité, Coupable Idéale, Mal être et Présomption. La vérité n’est pas toujours celle que l’on imagine.
Un récit dense, complexe, une belle réflexion sur la vérité et les notions de présomptions d'innocences, derrière de fausse accusation il se cache un mal être, des problèmes plus profonds, il n'est pas évident de toujours démêlé les fils de la vérité surtout lorsqu'il y a des pressions extérieurs.
"Alice était accablée par ce qu’elle venait d’entendre. Si cette fille disait vrai, un homme était en prison depuis plus de trois ans à cause d’elle. Ce n’était pas possible."
"L’homme que j’ai l’honneur de défendre a passé mille cent quatre-vingt-quinze jours derrière les barreaux. Mille cent quatre-vingt-quinze jours pour rien. Je vous sais gré d’une seule chose. Vous avez accepté que cette audience se déroule publiquement. Il eût été dommage en effet qu’une affaire aussi exemplaire de naufrage judiciaire fût jugée à huis clos. Ah ! Bien sûr, cela ne plaît pas à tout le monde, ici. La justice a horreur qu’on mette son nez dans ses sales petites affaires ! N’est-ce pas, Monsieur l’avocat général ?"
Une chose qui ne m'arrive pas souvent, quand tu finis un livre, en ne sachant pas si tu l'aimes ou pas. Un livre qui me laisse dans le questionnement , est ce le but de l'auteure. Ce roman est hors norme, inclassable pour moi. La couverture est magnifique, ces yeux tristes, ces yeux de repentis. Pourquoi ce mensonge, le titre est vraiment le reflet de l'histoire. L'auteure se lance dans un sujet difficile, celui du viol. Une jeune fille témoigne, et son violeur est de suite incarcéré, condamné à une peine de 10ans,il a toujours revendiquer son innocence. le dossier est réouvert, nouvelle audience, la peur de Lisa de se retrouver face à lui. Elle décide de changer d'avocat et choisit Alice pour la défendre. Cette dernière veut comprendre, connaitre l'histoire de la jeune fille. Les masques tombent, et la réalité est dévoilée, et nous laisse, totalement béa. A partir de ce moment , j'ai ressenti de la haine de la colère, et de la pitié pour Lisa.
Une jeune fille qui n'a pas eu une enfance facile, le divorce de ses parents, la fille facile du collège, des formes physiques développées, une vidéo est diffusée,et tout part en vrille.
Jusqu'où est elle capable d'agir pour se décréditer, pour assouvir sa soif de vengeance? Une jeune fille qui se remet en question, elle a besoin d'évacuer tout ce qu'elle a coeur?
Nous ressentons que l'auteure use d'un langage puissant , une maitrise du sujet, nous sommes plus dans une réalité que dans une fiction. L'auteure met le côté lugubre et malsain de l'histoire.
La psychologie des personnages est travaillée en profondeur, nous permettant de mieux cerner les personnages, principalement celui de Lisa. le rythme va crescendo au fur et à mesure de la lecture.
L'auteure tient en haleine ses lecteurs, le final me laisse perplexe. L'écriture est fluide, et envoutante. la lecture est percutante ,addictive. Un livre court dévoilant une intrigue surprenante et un suspens haletant.
A vous de découvrir la vie de Lisa, entre mensonge, manipulation, regret, thèmes qui reflètent le contenu du livre.
Plutôt déçue par ce roman dont j'attendais plus vu le sujet traité, et qui finalement ne fait que le survoler. Des personnages peu attachants et malheureusement très caricaturaux . Et que dire du titre qui dévoile complètement le récit... Un roman qui ne me restera pas longtemps en mémoire.
Pascale Robert-Diard, chroniqueuse judiciaire au Monde, raconte dans ce roman (fiction) que ce « n’est pas tant de savoir pour quelles raisons Lisa a menti, mais pourquoi tant de gens ont eut envie de la croire », page 213
A 15 ans, quand on est une jeune fille dont la poitrine a poussé trop vite les relations avec les garçons peuvent devenir cruelles. C’est le cas de Lisa. Et elle souffre tellement qu’elle ment et va envoyer un homme innocent en prison pendant 1195 jours.
La culpabilité, les remords lui font avouer la vérité : « l’aveu c’est pour les coupables, pas pour les victimes » page 65
C’est un roman qui se lit plus vite que certaines décisions de la justice, il est très bien construit.
On y lit aussi la solitude du métier d’avocat, les dégâts de la profession sur la sphère familiale, les relations entre avocat-juge-jurés.
À quinze ans, Lisa est une adolescente avec une « sale réputation ». En vrac, malmenée par ceux qui disent être ses potes, elle perd pied, petit-à-petit. À fleur de peau, elle se referme sur elle-même. Ses profs s’en inquiètent, la convoquent, veulent l’aider. Elle voit là l’issue qui lui permet de sortir de son adolescence chaotique. Elle raconte avoir été violée.
Un nom ressort, Marco Lange, incarcéré et condamné à 10 ans de prison.
Aujourd’hui, Lisa a vingt ans et le procès en appel débute dans quelques jours. Depuis toujours défendue par un homme, elle pousse la porte du cabinet d’Alice. Elle veut cette fois être défendue par une femme. Et dire la vérité. Elle a menti.
Si vous avez aimé 12 hommes en colère ou la célèbre plaidoirie de Jim Garrison dans JFK d’Oliver Stone, vous allez vous régaler. La plaidoirie finale de ce roman est un véritable délice.
Alice, la narratrice, nage comme un poisson dans l'eau dans l'atmosphère si particulière des salles d'Assises, ce petit monde judiciaire si opaque pour l’individu lambda. À travers le récit, grâce à moultes détails, elle fait découvrir au lecteur les arcanes de l’univers judiciaire, ses acteurs, ses codes, ses artifices. Le tout avec fluidité, bravo.
L'efficacité narrative de ce roman est remarquable. Il tient le lecteur en haleine, sans aucun temps mort. L’autrice prend grand soin à choisir le mot juste, à l’image de son personnage Alice lorsqu’elle rédige sa plaidoirie.
L’histoire met mal à l’aise, et tant mieux. Elle permet d’interroger des sujets graves (harcèlement, collège, erreur judiciaire) sans parti pris. Qui est victime ? Qui est coupable ? Comment sortir de cette spirale du mensonge ?
Lorsque le lecteur se sent devenir juré, le pari est gagné.
Seul bémol, le choix du titre qui déflore l’intrigue. Dubitative sur ce choix. Je m’attendais à un revirement inattendu. Pas de surprise à la lecture du texte.
Un roman fort et percutant, à découvrir sans hésitation.
Un roman que je viens de découvrir grâce aux avis Internet et dans la presse et qui évoque une adolescente enfermée dans un gros mensonge et qui ne sait plus comment s'en sortir. J'ai été surprise par ce roman, je ne m'attendais pas vraiment à ça, j'ai été étonnée et même un peu choquée. Certaines scènes sont difficiles et violentes. Le roman se lit rapidement avec ses 200 pages et ses chapitres qui s'enchainent les uns aux autres.
A l'heure de #Metoo, le sujet n'est pas banal : une jeune femme revient sur ses aveux de viol lors du procès en appel de son violeur.
Un sujet de roman inspiré d'un fait réel.
J'ai aimé les quelques esquisses de recul et de réflexion autour des actes (et des paroles) de la victime.
Mais j'ai trouvé ce roman un pue trop rapide et aurais préféré des développement plus poussés sur les ressentis des autres personnages.
Un sujet un peu trop effleuré à mon goût.
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