Ce livre est tombé dans ma PAL sur les conseils d’une amie lectrice. Et je me suis empressée de le télécharger.
Dès les premières pages, je me suis trouvée un peu désorientée, un écrivain qui écrit l’histoire d’un écrivain. Que cache ce scénario ? Une histoire dans l’histoire ?
Et puis l’écrivaine en question est apparentée à une chèvre ???? pourquoi une chèvre ???? serait elle prise pour telle ? Et qui plus est l’auteure lui donne le nom de la chèvre de Monsieur Seguin (Alphonse Daudet – Les lettres de mon Moulin) ! Blanchette mais erreur : la chèvre de Monsieur Seguin s’appelait Blanquette (et non Blanchette) !
Ça commence mal !
Le narrateur est l’écrivain qui nous dévoile l’histoire de Blanchette elle rêve de devenir célèbre en écrivant tout d’abord des nouvelles, puis des romans et surtout elle rêve d’obtenir un prix. Bien sûr il s’inspire de sa propre expérience ! De l’espoir, de l’espoir, des rêves et encore des rêves. On écrit, on attend on ne voit rien arriver. Heureusement ses amours (quelques peu bizarres) avec Gustave mettent un peu de piment dans la sauce et sont source d’inspiration.
De déception en succès, de succès en déception, nous vivons au rythme des bons vouloirs des éditeurs et des rapaces qui volent autour de l’auteure pour lui piquer idées et autres secrets.
Quant à la chute, en quelques lignes seulement, inattendue, il fallait une fin alors je pense qu’elle est un peu improvisée.
Bref, j’ai eu du mal à entrer dans le roman. Et si dans d’autres récits j’ai apprécié l’auteure, cette fois j’ai été très déçue, certes, elle écrit bien mais Blanquette….. Je l’ai préférée chez Alphonse Daudet.
Le titre et la couverture m’ont tout de suite enthousiasmée. Je la trouvais très mignonne cette petite chèvre entourée de livres avec le regard du loup en arrière plan.
Le narrateur est un écrivain median tel qu’il se décrit, pas vraiment une locomotive des grandes maisons d’édition. Son succès littéraire est moyen comme son âge!
Il nous conte l’histoire d’une jeune femme, Blanchette qui rêve de trouver l’amour et de devenir écrivaine.
Je me suis follement amusée à la lecture de ce conte .
Apparemment nous sommes tous des écrivains en devenir! Quasiment tout le monde rêve d’écrire un livre. En tout cas dans l’entourage de Blanchette. Le roman fourmille des jalousies lorsqu’elle est publiée, des coups bas portés pour accéder à l’Edition. Une belle satire des auteurs et du milieu de l’édition.
La recherche du Grand Amour par Blanchette a son importance dans la description du personnage et des aléas qu’elle va rencontrer. « Il ne faut jamais coucher avec un auteur » lui conseille le narrateur.
Les personnages de Blanchette et du narrateur sont très attachants. J’ai une préférence pour le narrateur admirablement croqué par Béatrice Hammer, à défaut du loup!
Le style est alerte, drôle.
Un roman à découvrir de toute urgence!
Dans son dernier roman, Béatrice Hammer met en scène un écrivain "ni tout à fait obscur, ni pour autant célèbre : un écrivain médian." Il a pour poulain une jeune femme apprentie écrivain prénommée Blanchette. Vous avez bien lu, elle s'appelle Blanchette comme la chèvre de Monsieur Seguin. Elle en a le côté volontaire et l'obstination. Elle est jeune et nourrit plein d'espoirs de reconnaissance littéraire, à savoir un prix qui officialiserait son statut d'écrivain !
"Ce livre est dédié à toutes celles et tous ceux qui, un jour, prennent le risque d'écrire. "
Car le milieu de l'édition n'est pas tendre et ce roman en est une satire humoristique. Alternant la narration de l'écrivain, qui commente les faits et gestes de sa protégée tout en nous livrant quelques confidences personnelles, et les aventures de Blanchette au pays des livres, il nous offre des scènes extrêmement drôles. Car la demoiselle va raconter ce qu'elle connait le mieux, les avatars de sa vie sentimentale et sexuelle avec Gustave. Lequel Gustave, quoique amoureux est hélas peu performant, l'adjectif qui lui correspond le mieux étant "flaccide".
Pour savoir ce qu'il advient de Blanchette, et de ses aventures littéraires, lisez donc ce roman caustique, féroce et rempli d'humour. Il ne sera pas dit que vous ne saurez pas ce qui vous attend si d'aventure vous étiez aspirant écrivain...
("Si l'on en croit certaines enquêtes, environ dix pour cent des Français ont quelque part dans leurs tiroirs un embryon de manuscrit.[...]Mais si dix pour cent de nos concitoyens sont passés à l'acte, combien gardent caché dans un recoin secret le rêve de s'y mettre un jour ?")
On retrouve ici le mordant de Cannibale blues, la cocasserie de Green.com, mais l'aspect satirique de ce roman ci et surtout sa construction, ces mises en abîmes virtuoses, nous font découvrir une autre facette du talent de l'autrice qui ne cesse de se renouveler brillamment !
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