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« Nous ne vivons plus sous la crainte d'un Dieu, d'une justice immanente, d'un Fatum comme dans la Cinquième Symphonie ; non ! plus rien de tout cela ne nous menace. » Notre monde n'est plus hanté que par des pannes. Pannes de voiture, par exemple, comme celle de la Studebaker d'Alfredo Traps, un soir, au pied d'un petit coteau...
Et voilà comment ce sympathique quinquagénaire rencontre ce jour-là son Destin, charmant vieux monsieur qui l'invite à passer la nuit chez lui. Juge à la retraite, celui-ci passe d'excellentes soirées, en compagnie de ses amis, l'avocat et le procureur, à reconstituer de vrais procès.
Celui d'Alfredo Traps commence comme un jeu...
La Panne, ce chef-d'oeuvre d'humour noir, a été porté à l'écran en 1972 par Ettore Scola, sous le titre La Plus Belle Soirée de ma vie.
Un livre dont j'avais entendu certaines critiques élogieuses et dont je me suis procuré.
Mais a l'inverse de toutes les autres chroniques je me suis ennuyée, des passages longs , des répétitions de situations et un diner qui n'en termine pas....
Nous suivons Alfredo qui va tomber en panne de voiture et qui se voit offrir l'hospitalité d'un juge a la retraite qui passe ses soirées avec de nombreux amis.
Et le voilà donc a la table de tous ces messieurs qui se racontent des procès qui n'en finissent pas et des plats servis a profusion et du vin toujours plus et encore plus....
Bref pas du tout un bon moment de lecture pour moi mais plus un abandon...
Je ne suis pas rentrée dans l'histoire et n'y ai pas compris l'engouement et l'intéret de cet ouvrage...dommage
http://www.leslecturesdumouton.com/archives/2017/12/03/35878391.html
Alfredo Traps roule sur une route nationale au volant de sa Studebaker. Cet homme d’affaire de quarante-cinq ans tombe en panne en pleine campagne. Mu par la flemme et l’envie de s’acoquiner avec des filles, cet homme marié décide de passer la nuit sur place. Les hôtels de la bourgade sont complets mais un vieux monsieur, ancien juge à la retraite, lui offre l’hospitalité.
Ne pouvant refuser l’invitation de son hôte, Traps se retrouve dans une soirée avec deux autres retraités : un ancien procureur et un ancien avocat. Régulièrement, autour d’un dîner très copieux et arrosé, les vieillards s’amusent à organiser de faux procès. Traps accepte ce soir-là de jouer l’accusé. Après tout, toute personne a un petit « crime » à confesser ! Mais Traps prend son rôle bien trop à la légère et rien ne se déroule comme prévu…
Ce récit de Dürrenmatt, qui date de 1958, ressemble un peu à une pièce de théâtre avec une chute pour le moins inattendue. Il invite à la réflexion sur la nature humaine mais aussi sur le sens de la justice et le poids de la culpabilité. Sous ses airs comiques, La panne est un récit assez noir, plutôt bien mené même s’il existe quelques grosses ficelles dans le déroulé du récit. On oscille entre le thriller, la fable et le conte philosophique. Une lecture agréable et un auteur que je découvre avec plaisir.
Un livre très court qui se lit très vite et presque "en apnée" vu qu'il n'y a quasiment qu'un chapitre, et assez dense en plus ! Après une introduction un peu difficile (et qui peut rebuter, j'en conviens), pleine de concept et un peu fumeuse, l'action démarre et elle n'est pas facile à résumer. C'est l'histoire d'Alfredo Traps, un commercial assez antipathique (coureur de jupons, carriériste, orgueilleux et pédant, rien que çà...) qui tombe en panne à quelques encablures d'un village. L'unique hôtel étant plein, il accepte l'hospitalité d'un vieux juriste en retraite. Il se trouve que ce retraité à d'autres amis (juge, procureur, avocat...) retraité et qu'ils se retrouvent régulièrement pour refaire un procès, soit un procès célèbre, soit le procès d'un autre invité : une sorte de joute oratoire. Ce soir là, forcément, çà tombe sur Traps. Très vite, le débat s'engage autour de la table, pendant le repas. L'interrogatoire de Traps donne du grain, beaucoup de grain à moudre à l'accusation. Réticent puis fasciné, Traps assiste au procès de sa vie, un procès sans concession qui le mènera à reconsidérer tous ses actes passés, pas forcément sous l'angle qu'on aurait imaginé. C'est très bien écrit, le style est même assez fouillé, les mots sont choisis, on sent que l'auteur d'en délecte, parfois même au prix de la crédibilité (je ne suis pas certaine qu'on parle de façon aussi recherché dans un dîner, et même dans un procès !). Le cheminement psychologique de Traps, qui finit par être fier de ses défauts et de son "crime", est déroutant mais à bien y réfléchir et vu son caractère, plutôt crédible. On peut trouver certains passages un peu trop "bizarres" surtout vers la fin (l'enthousiasme des petits vieux est un poil surréaliste!), on peut être déranger par un style très pointu, mais on ne peut pas ne pas trouver ce roman étrangement fascinant et dérangeant. Il pose question, il pose de bonnes questions.
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