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Enfant, Emanuele a appris très vite que pour survivre dans l'orbite de son père, il était préférable qu'il reste un personnage secondaire. Même si sa mère répétait à tout bout de champ "Tu sais comment il est", Emanuele n'a jamais vraiment su qui était cet homme imprévisible, dont il hérite d'un appartement encore imprégné du souvenir de vies guéries et redressées. Car son père, Mario Trevi, était un psychanalyste jungien renommé, professeur-guérisseur, "magicien" capable de réparer les êtres blessés.
En s'installant dans ce logement, Emanuele constate des traces d'une mystérieuse "visiteuse" nocturne qui entre à son insu et se plaît à déplacer des objets. Il emploie une aide-ménagère, qui fait plus de désordre que de ménage, au point qu'il rêve de la licencier. Puis, presque malgré lui, il entame une relation avec la cousine de cette dernière, Paradisa, jeune prostituée péruvienne.
Cherchant coûte que coûte à résoudre l'énigme de la vie de son géniteur, Emanuele revisite l'histoire familiale, l'enfance de son père ainsi que son passé de résistant communiste. En mêlant souvenirs personnels, littérature et psychanalyse, l'auteur tente de saisir la vérité des événements et des êtres.
Emanuele Trevi signe ici son roman le plus personnel. Dans un style limpide, il livre un texte enlevé et tendre, drôle et inattendu.
Psychanalyste réputé, le père de l’auteur au fantasque et peu conventionnel a toujours suscité incompréhension et mystère chez son fils. «Tu sais comment il est » est la phrase qui a accompagné chacune de ses remarques, mantra à la valeur d’excuse et de justification à chacun de ces manquements. Pourtant, alors qu’il vient de mourir et que son appartement est en vente, Emmanuele Trevi fait le choix impulsif et déraisonné de racheter la part de sa sœur et de s’y installer.
Encore hanté par les traces du « guérisseur des âmes », du « magicien », il y fera la lecture de Jung, devra supporter les méthodes incongrues et la présence anarchique de la femme de ménage péruvienne qu’il surnomme « la Dégénérée », et, au fil des traces et objets de cet appartement sanctuaire il remontera le fil de la vie de son père pour tenter d’enfin le comprendre. Récit intime et tendre d’une quête mémorielle.
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C’est la première fois que je lis ce célèbre auteur italien et cette lecture m’a à la fois plu et un peu désarçonnée. Elle oscille entre souvenirs d’enfance, remplis de tendresse, et description de son quotidien loufoque avec sa femme de ménage et ses amies. Entre compte rendus détaillés de sa lecture de Jung et plongée dans les souvenirs d’enfance de ce père qu’il a eu du mal à comprendre. La tonalité qui s’en dégage est très douce, un peu nostalgique mais pas vraiment mélancolique. Comme l’auteur lui-même, on a envie d’en savoir plus sur ce père et on est curieux d’en savoir plus sur cette mystérieuse visiteuse qui semble venir la nuit. On sourit aussi beaucoup des frasques de ces originales péruviennes, mais je dois avouer avoir eu plus de mal avec les passages liés à l’analyse de Jung, étant très peu portée sur la psychanalyse. Levée cette réserve c’est un roman qui m’a donné envie de le découvrir plus avant cet auteur. Des titres à me conseiller ?
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