Construit sous la forme d’une course poursuite, La Fin du monde a du retard met en scène Alice et Julius, deux amnésiques qui s’évadent de la clinique psychiatrique où ils sont traités.
Plus on est de fous, moins on rit, a décrété Julius, 1 mètre 51, en ce jour du centenaire de la clinique psychiatrique Saint-Charles, dont il est l'un des plus légitimes patients. Pas l'heure de rire, non, car l'humanité est menacée par le terrible complot d'une société secrète, et Julius, qui a tout compris, a décidé de sauver le monde. Mais pourquoi Alice, 25 ans, internée après 2 h 23 de mariage et coupable - présumée - de 262 meurtres, l'accompagne-t-elle dans sa croisade ? Un amour fou, peut-être...
Une histoire archi loufoque et totale foutraque !
Deux amnésiques s'évadent d'un établissement psychiatrique avec pour ambition de sauver l'humanité de l'aveuglement . Une course poursuite pleine de surprises et de rebondissements s'engage pour les retrouver. S' y croisent paparazzis, policiers, geeks, curés et autres personnages pittoresques.
Parodie du roman d'aventures au comique constant, qu'il soit de situation, de caractère, de répétition, ou de mœurs, le récit épique de leurs tribulations s'interrompt parfois pour laisser place aux réflexions de l'auteur qui, se référant au mythe de la caverne de Platon , traite des rapports entre le réel et sa fiction romanesque .
L'ensemble peut distraire, éblouir ou aussi dérouter, voire agacer.
J'avoue que j'ai alterné sourires et soupirs, jubilation et lassitude .
En effet, l'univers de BD, dans lequel baigne l'ouvrage se trouve alourdi , ralenti par la nécessité de traduire en mots, en phrases, ce qui se trouve apporté dans l'immédiat par la perception du contenu d'un dessin ou d' une vignette. .
J'ai davantage goûté la fantaisie de l'écriture que celle de l'intrigue . Par bonheur, certaines trouvailles de langage, certaines comparaisons savoureuses, sortes d 'étincelles jalonnant le texte m'ont réveillée, sortie de l'ennui et permis de terminer ma lecture .
J’ai encore passé un excellent moment de lecture grâce à cet auteur intelligent aux jeux de mots qui font mouches à chaque fois.
Une lecture qui se déguste comme une bonne glace dont on ne voudrait pas voir la fin, délicieuse à chaque bouchée.
Cette fois-ci, l’auteur nous emmène dans le monde paranoïaque des théoristes du complot.
Un auteur que je retrouverai avec plaisir, car il ne m’a encore jamais déçu.
L’image que je retiendrai :
Celle de Julius ratant à chaque fois son baiser avec Alice.
http://alexmotamots.fr/?p=1923
j'adore Jean Marcel Erre (son "mystère sherlock" est un bijou...), mais là j'ai moins ri que d'habitude en suivant les aventures de Julius et Alice
ce roman parle de paranoia, théorie du complot (l'échange entre Julius et la mamie "ladydianaphile" est l'un des meilleurs moments de l'histoire!), geek attitude, pour s'en moquer bien sur ...
pourquoi j'ai moins accroché ? parce que certains personnages apportent peu à l'histoire, certains rebondissements du récit sont trop longs, et les personnages centraux finalement pas assez attachants ou effrayants...
si vous voulez découvrir l'univers de cet auteur completement barré, allez plutot vers "Le Mystère Sherlock" ou "prenez soin du chien"
Des longueurs et un comique qui a fini par me lasser ... Certes, j'ai apprécié une belle imagination, des clins d'oeil, des références cinématographiques et deux héros sympathiques, Julius et Alice me plaisent bien. Mais en milieu de parcours, j'ai peiné et il m'a fallu ma coutumière obstination pour poursuivre !
"Construit sous la forme d'une course-poursuite, «La fin du monde a du retard» met en scène Alice et Julius, deux amnésiques qui s'évadent de la clinique psychiatrique où ils sont traités. En effet, Julius s'est donné pour mission de déjouer un terrible complot qui menace l'humanité", et qui conduirait à la fin du monde tel que nous le connaissons quatre jours plus tard. En réalité, Julius s'est donné une double mission : sauver le monde et faire naître l'amour chez Alice.
Leur évasion rocambolesque est le point de départ d'une sorte de road-movie déjanté, au cours duquel ils sont poursuivis par la police, des journalistes/paparazzi et de mystérieux personnages des ténèbres. Le moins que l'on puisse dire est que les péripéties et rebondissements ne manquent pas. Encore faut-il apprécier le mélange de délires paranoïaques, d'absurdité et d'inepties, entrecoupés de quizz décalés et de divagations sur la théorie du complot - sans oublier la référence incongrue aux Tontons Flingueurs... Bien évidemment, on opposera que tout ceci est à prendre au deuxième, troisième, voire dixième degré, jusqu'à la révélation finale, que tout ceci est un joyeux bordel organisé, et que tout ceci est sous-tendu par une volonté masquée de réfléchir "sur la manière dont chacun construit ses certitudes", qu'il s'agit d'un récit humoristique et décalé sur "la capacité des êtres humains à se raconter des histoires". Sauf que là, on se retrouve davantage dans un univers parallèle barré et délirant que dans le seul domaine de l'absurde et de l'imaginaire, le divertissement et la curiosité laissant rapidement la place à la perplexité puis à l'ennui...
Un roman déjanté et parfaitement dispensable.
Il s'en passe des choses dans ce roman de J.M. Erre ! Julius et Alice, pensionnaires d'un hôpital psychiatrique, se lancent dans une quête improbable dont l'issue pourrait bouleverser l'ordre mondial. Rien que ça.
Le roman est truffé de références culturelles classiques, arty et populaires. Il y en a pour tout le monde. Le tout est très drôle (la plupart du temps). Un bémol, c'est un peu trop long et cela rend le récit inégal (je me suis un peu ennuyé au milieu mais la partie finale est super).
J'ai bien aimé les incursions de l'auteur dans le récit, s'adressant directement au lecteur en montrant les codes de la construction d'un roman à suspense.
Pas banal.
"La fin du monde a du retard" est une pure merveille d'humour et d'invention qui parvient à ne jamais se prendre au sérieux tout en ayant en ligne de mire la satisfaction du lecteur, son plaisir, l'ardent désir de le faire rire mais aussi réfléchir. C'est tellement rare dans l'édition française actuelle que ce livre mérite des mètres de linéaires dans toutes les librairies de France et, allez, soyons fous, dans les espaces dits culturels des hypermarchés. A lire pour un plaisir intense et surtout FAITES PASSER LE MESSAGE !
Je classerai ce livre dans un genre qui en réunit plusieurs, à savoir le policier, le parodique donc automatiquement comique, et enfin le genre " manuel pour écrire un livre ".
Déjà " le manuel pour écrire un livre " parce que l'écrivain n'hésite pas à montrer et utiliser toutes les grosses ficelles prévisibles qui font les romans, comme quand il dit page 375 : " Après une petite ellipse temporelle destiné rythmer le récit à l'approche de la fin... ", et sachez qu'il en joue et abuse tout le long, mais comme il le fait d'un ton un peu désabusé et drôle ça reste très agréable à lire ; et ensuite " parodique - comique " parce que premièrement ce livre est une parodie des romans à suspense genre Da Vinci code ou encore Le dernier pape, et comique car c'est ponctué de phrase, d'image... qui fait que toute cette histoire tourne très vite en dérision. Et là je vais vous citer quelques passages pour illustrer ce que je dis, mais il y en a bien d'autres qui sont excellents, sachez-le.
" Une heure auparavant, le jeune prêtre avait découvert à la télévision les portraits d'Alice et Julius et avait téléphoné à la police pour les dénoncer, car il ne maîtrisait pas encore toutes les subtilités du concept de charité chrétienne. L'abbé Saint-Freu avait surpris la conversation et avait appelé de l'aide pour maîtriser le Judas qui se débattait comme un beau diable malgré quelques coups d'encensoir bien placés. Pour le calmer, il avait fallu le plonger dans la vasque d'eau bénite et lui offrir de battre le record d'apnée en milieu urbain. Puis il s'était laissé ligoter sans rechigner car on fait moins le malin en état de détresse respiratoire ", ou encore : " Elle se pencha sur Julius, endossa son rôle de la Princesse charmante et posa ses lèvres sur les siennes. Alors il se passa que qu'il se passe dans les plus beaux contes de fées, même si d'habitude c'est la fille qui ronfle : le bel endormis se réveilla. " Bref. Comme vous le voyez ce livre fait ouvertement fi des codes et des images des romans, contes... traditionnels, et ce pour le plus grand bonheur des lecteurs.
Cela dit, s'est vrai que ce ton comique peut par moment lasser, disons que à certain moment ça fait un peu lourd, et surtout quand le roman souffre d'un petit coup de mou, comme au moment de l'hôtel par exemple (là j'avoue que je me suis fait un peu chier), néanmoins rassurez-vous, ce n'est pas une impression qui est restée longtemps, car c'est quand même un roman qui bouge vite et qui ne manque pas d'action ni de révélation, faut bien le dire ; et heureusement car quand je suis arrivée à ce moment-là du livre (l'hôtel), j'avoue que je me suis demandé s'il y avait une histoire consistante derrière cette parodie et ce comique sans fin, et il y en a une comme le montre la suite. Ouf ! Car si ça n'avait pas été le cas je crois que j'aurai abandonné.
Quant aux personnages là aussi on a du lourd et une sacrée foire, dans ce livre Paris passe pour une ville de barge. On a deux amnésiques qui ont une fâcheuse tendance à vivre des explosions, deux policiers, un jeune et un presque retraité qui se tirent dans les pattes à longueur de temps, un geek pas très doué (surtout en déguisement), deux journalistes qui n'ont vraiment pas de chance, la preuve : " Quand il entendirent retentir l'alarme incendie et virent une fumée noire venir renifler les petits-fours au gluconate de potassium, Albert et Raoul se jetèrent un regard las. Le destin semblait jouer avec eux depuis quelques jours et ils se demandaient quand il se choisirait d'autres victimes. Peut-être auraient-ils dû mourir à la clinique ? Peut-être la mort les poursuivait-elle parce que leur heure avait sonné et qu'ils s'étaient débrouillés pour l'éviter depuis quatre jours ? Peut-être devaient-ils arrêter de raconter n'importe quoi et s'enfuir au plus vite ? ".On rencontre aussi deux bonnes-sœurs qui fabriquent des faux billets de banque, un curé qui emmerde nos deux héros avec sa messe en latin, une vieille qui voit le complot partout, et un pigeon estropié. Enfin bref, comme vous le voyez c'est une véritable foire, du vrai n'importe quoi, et même si ça parait gros comme ça et même abusé, ben sachez que ça passe très bien, même si là on a plus trop envie de se balader dans les rues de Paris.
Enfin bref, et malgré deux longueurs (l'hôtel et la rencontre genre troisième type raté, dans les égouts de Paris) j'ai beaucoup apprécié ce livre qui est un pur moment de détente. Donc je n'ai qu'un conseil à vous donner, lisez-le !
Maintenant j'ai envie de tenter "Le mystère Sherlock" qui me tente vraiment beaucoup. (Ma phrase n'est pas française, mais on s'en fout !)
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