Que n´aurait-on pas à gagner à vivre ensemble en soignant notre langage !... L´humanité n´a plus besoin de se chercher des peurs cosmiques ou apocalyptiques, elle possède en elle-même suffisamment d´instruments pour prouver qu´elle peut encore tout détruire. Son environnement ne lui a pas suffi, elle s´attaque désormais aux personnes... Si de naturelle qu´elle pût être, l´humanité n´en enlève pas moins son impudeur un peu comme à Pigalle en empruntant les Escaliers de brume de la chanson de Damien Saez...
Le « parlé-vrai » se perd un peu en farces et attrapes, nous ne nous livrons pas assez et nos formules tournées en jolies politesses ou en infime légèreté dévoilent, au-delà de notre partie intime, l´inexplicable nécessité aussi de la dévoiler... De la génération qui parlait de gonzesse à la plus rapeuse meuf´, sans oublier la non moins sulfureuse tchaille, au demeurant pas forcément vulgaire mais plutôt sympathique à certaines oreilles ; la femme enlève ses étiquettes au fur et à mesure que l´homme les lui colle sur le dos... Qu´il vaille mieux boire du petit lait avec une tchaille comme on boirait un thé plutôt que de sortir avec une bombe n´est pas prouvé non plus.
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