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"Jeanne Chauvin, la plaidoirie dans le sang" m'a plongée dans l'histoire méconnue mais ô combien passionnante de la première avocate à plaider en France, Jeanne Chauvin. Jeune femme brillante et déterminée, elle prête serment en 1900, bravant tous les codes de l'époque pour accéder à un métier traditionnellement réservé aux hommes.
Dès ses premiers pas dans le monde de la justice, Jeanne Chauvin se heurte à de nombreuses difficultés et préjugés. Mais son courage et sa ténacité lui permettent de s'imposer et de se faire une place dans ce milieu dominé par les hommes. Ses combats incessants pour l'égalité des sexes et son engagement en faveur de l'émancipation féminine en font une figure emblématique de son époque.
Au fil des pages, j'ai découvert le parcours hors du commun de cette femme d'exception, sa persévérance face aux obstacles et sa soif de justice. Les illustrations soignées et détaillées m'ont plongée au cœur de l'action, me transportant dans le Paris du début du XXe siècle et me faisant vivre les moments forts de sa vie.
"Jeanne Chauvin, la plaidoirie dans le sang" est un roman graphique captivant qui met en lumière une figure historique méconnue mais ô combien inspirante. A travers le destin de cette pionnière du féminisme, on se rappelle que la lutte pour l'égalité des sexes est un combat de tous les jours, un combat qui trouve ses racines dans le courage et la détermination de femmes comme Jeanne Chauvin.
Si le nom de Jeanne Chauvin ne m'était pas totalement inconnu, je dois admettre que je ne connaissais pas grand-chose à son sujet. Maintenant, je suis heureuse d'en savoir davantage sur cette femme qui s'est battue pour pouvoir pratiquer le métier de ses rêves et offrir aux femmes de nouvelles perspectives. Je trouve parfois les biographies un peu indigestes, mais je ne me suis absolument pas ennuyée en découvrant la vie de cette icône inspirante pour toutes les femmes de son époque, mais aussi d'aujourd'hui. Le dessin est délicat avec une mise en couleur très agréable. J'aurais peut-être apprécié un petit dossier de quelques pages à la fin pour en apprendre davantage (mais avec internet, c'est facile de le faire soi-même).
« titre en lice pour le Prix Orange de la BD 2024 »
(Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024)
Je ne connaissais pas du tout Jeanne Chauvin, et je trouve très bien de mettre en avant son histoire et son combat pour l'émancipation des femmes. L'album réussit à restituer le parcours du combattant de Jeanne Chauvin pour faire valoir "ses" droits et faire avancer "le" droit, dans une société ô combien dominée par les hommes. Alors que les faits sont plutôt techniques et austères, les autrices parviennent à garder le propos très accessible, et la lecture reste agréable notamment grâce au dessin et aux couleurs qui apportent un peu de légèreté. Je trouve cependant que l'album s'étire un peu en longueur parfois, et j'aurais aimé que cela soit utilisé pour donner un peu plus de contexte sur certains éléments, comme les origines sociales de Jeanne Chauvin, ou des précisions sur les autres figures du féminisme qui l'ont soutenue dans son parcours. Cela reste toutefois très instructif, et nous permet le voir le chemin parcouru… sans oublier celui qui reste à parcourir !
https://www.instagram.com/p/C4a_vEENJ5-/
Cet album retrace l'histoire de Jeanne Chauvin, première femme avocate à plaider en France.
En tant que passionné de bande-dessinée et surtout juriste de formation, j'ai vraiment eu un coup de coeur;
Ce n'est qu'en m'intéressant à Aurelie Chaney, juste avant de rédiger cet avis que je ne peux que la féliciter
d'avoir mis son parcours d'avocate au service de ce scénario très bien illustré par Djoina Amrani.
La rigueur juridique et historique ne délaissent pas un effort de vulgarisateur pour le lecteur. Le Droit n'est pas si austère qu'on le voudrait. On se sent pleinement plongé dans l'univers juridique de la fin du XIX et le début du XXème siècle. L'interaction entre le Droit et le Politique transparaît magnifiquement de même que le rôle éminent de l'interprétation. Plus encore, Jeanne Chauvin a su faire preuve d'une grande force de caractère et a agi en véritable stratège pour connaître parvenir à ses fins. Elle ne menait pas une guerre mais plutôt des batailles, étape par étape comme dans une partie d'échecs. L'argumentation de raison associée à un esprit subtil et une dose d'humour ont eu raison des dernières objections qui l'empêchaient d'accéder au barreau. Même si Jeanne Chauvin ne se définissait pas comme féministe, ses combats l'ont fait passer à la postérité dans l'histoire conquête du droit des femmes.
Le graphisme est remarquable dans la mesure où il nous immerge dans l'époque. L'effet visuel est réussi.
Je recommande sans hésiter cette bande-dessinée qui en dépit des difficultés narrées donne toujours le dernier mot à l'optimisme. Un bel hommage à Jeanne Chauvin.
"Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024. Je remercie Lecteurs.com ainsi que les Editions Marabulles pour cet envoi"
Il me plaît beaucoup c est le genre de lecture que j aime et j aimerais beaucoup découvrir l histoire de cette femme extraordinaire ,son parcours exceptionnelle en tant que 1ere femme avocat , vraiment j aimerais beaucoup le découvrir
Jeanne Chauvin est une femme pugnace qui a fait avancer la reconnaissance des droits des femmes en France … notamment pour ne pas être régi par des droits inférieurs et / ou restrictifs par rapport aux hommes.
Certain.e.s pourront se demander si la cellule familiale (un frère progressiste et une mère veuve … et donc une absence de père) a pu contribuer à expliquer une certaine pugnacité de Jeanne qui portera haut et fort son combat pour les droits féminins. Certainement que le milieu protecteur et suffisamment « bourgeois » (même si n’appartenant pas à la « grande bourgeoisie ») pour permettre le financement des études (couteuses) a contribué à rendre possible ce parcours exemplaire.
Mais il faut surtout retenir la (rare) force de caractère de Jeanne qui a avancé par étapes :
• obtenir son diplôme de droit (1887) ;
• engager (1890) une thèse sur les professions accessibles aux femmes, soutenue en 1892 ;
• obtenir (1892) du ministère de l’instruction publique d’être conférencière dans des lycées de jeunes filles pour enseigner « l’économie domestique et le droit usuel »,
• se battre pour pouvoir prêter serment et devenir avocat ; ce qui aura nécessité une loi finalisée en 1899 ;
• apporter sa contribution de la maitrise juridique pour faire évoluer le droit,
• un militantisme en publiant des articules et en accompagnant des associations féministes, …
• …
Ces implications et engagements s’accompagnent d’une passion pour la peinture où, là encore, sa pugnacité dans le travail d’apprentissage, va lui permettre d’obtenir un succès d’estime dans un premier temps, pour aller ensuite, sans hésiter, aux artistes masculins dans les manifestations de renom ; notamment au Grand Palais.
Dessins et graphismes de Djoïna Amrani rendent agréable cette découverte d’une biographie riche et intéressante, bien scénarisée par Aurélie Chaney (avocate).
Un très bon moment de lecture, qui plus est, instructif ; rappelant que les premiers combats de Jeanne sont terriblement récents, et que le « droit » est une dimension essentielle des démocraties ; mais qu’il faut le faire vivre et le préserver car ce qu’une loi a fait, une autre peut le défaire.
Titre en lice pour le Prix Orange de la BD 2024. Remerciements aux éditions Marabulles et à Lecteurs.com pour la communication de cet ouvrage.
Jeanne Chauvin est une jeune femme brillante et déterminée. Elle prête serment en 1900, époque où le rôle des femmes est de tenir sa maison et d’élever les enfants. Elle fût le première femme à plaider en 1901. Son combat et son engagement en faveur de l’émancipation des femmes n’ont jamais failli.
Aurélie Chaney, au scénario, avocate durant 7 ans au barreau de Paris et Djoina Amrani co-scénariste et dessinatrice, nous livrent ici le portrait d’une femme remarquable « effacée » de l’Histoire, comme tant d’autres.
En 1886, il fallait avoir du caractère et de la détermination pour obtenir son baccalauréat en tant que femme, aucun collège de jeunes filles ne préparait à cet examen. C’est donc seule avec sa mère que Jeanne Chauvin le prépara.
En 1890, après avoir obtenu deux licences, en droit et en lettres, seule femme à nouveau parmi des hommes, elle prépare une thèse sur « Les professions accessibles aux femmes ». C’est en 1892 qu’elle soutient sa thèse et devient la première femme doctoresse en droit. En 1897, désirant prêter serment pour être avocate, elle est déboutée car cette profession n’est accessible qu’aux hommes. Elle va alors entrer en campagne au travers de le presse pour faire changer la loi, aidée par son frère Emile, député, qui, en 1889 dépose une proposition de loi autorisant les femmes à plaider. La loi sera votée à l’Assemblée Nationale puis en 1890 au Sénat. Par une mesquinerie de l’Ordre de Avocats, Sophie Balachowsky-Petit, jeune russe mariée à un avocat parisien prêtera serment avant elle, mais Jeanne sera la première femme à plaider.
Le récit est clair et concis. Le dessin tout en finesse à l’aquarelle aux couleurs très douces avec cet effet de touches de peinture apporte une atmosphère passée qui donne l’impression de regarder de vieilles cartes postales. Les costumes et les décors sont extrêmement bien travaillés et reflètent parfaitement l’époque.
Ce roman graphique, très instructif sur Jeanne Chauvin pionnière du barreau de Paris, met en lumière la contradiction des textes de lois de l’époque qui permettaient aux femmes d’étudier le droit mais ne pouvaient pas exercer le métier d’avocate.
Voici une biographie très agréable à lire qui nous en apprend beaucoup sur une grande dame, parmi tant d’autres oubliées de l’Histoire, qui a lutté pour l’émancipation des femmes.
« Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024. Je remercie Lecteurs.com ainsi que les Editions MARAbulles pour cet envoi. »
BD lue dans le cadre du prix Orange de la bande dessinée. Cette bande dessinée retrace le parcours de Jeanne Chauvin, première femme avocate à plaider en France. Depuis l'obtention de son baccalauréat (préparé avec sa mère car les filles ne pouvaient pas le préparer dans les lycées réservés aux garçons), nous la voyons lutter pour obtenir tout d'abord le droit de s'inscrire en faculté de droit, puis de prêter serment pour être avocate (ne serait-ce qu'avoir le titre, sans même prétendre plaider au départ) et enfin de plaider. Je ne connaissais pas cette figure féministe et la bande dessinée permet vraiment d'apprendre des choses de manière plaisante. Le trait est simple et charmant, même si, comme l'a dit quelqu'un avant moi, on a parfois du mal à distinguer les différents personnages qui se ressemblent beaucoup. On ne peut qu'admirer l'opiniâtreté et la pugnacité de Jeanne Chauvin, toujours optimiste, prenant les avancées les unes après les autres, tellement sûre que les lignes ne pourront que changer.
Un ouvrage que je proposerai très certainement à mes élèves dans le cadre d'un chapitre sur l'émancipation des femmes. Merci beaucoup aux éditions Marabulles pour l'envoi de ce livre !
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