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Prix Femina des lycéens 2018 Leur mensonge préféré aux parents, ils viennent le soir vous dire au revoir, on est à moitié endormis et eux vous murmurent Je serai toujours là, mon délice, mon ange de la joie douce, merveille de l'amour enchanté', ils caressent votre front, que ça rentre bien dans votre tête. Ce doit être pour cela que ça fait si mal le jour où ce n'est plus vrai, où la main d'un père ou d'une mère ne se posera plus sur le front d'un enfant que l'on n'est plus depuis longtemps. Et si cela arrive vraiment trop tôt, on est fauché net. On peut mourir et vivre longtemps.
Loin du bruit du monde, Clémence grandit auprès de parents rivalisant de fantaisie. Mais elle n'a pas la voix d'une petite fille et ses mots sont ceux d'un mystère cruel. Que s'est-il passé pour que l'innocence se borde ainsi de noir ?
Plongée vertigineuse et poétique dans l'univers de l'enfance, Je voudrais que la nuit me prenne raconte le danger du bonheur. Entre trouble et éclairs de joie, ce roman explore le lien fragile et inaltérable qui nous unit à nos plus proches.
Et la redoutable force du souvenir.
Prix Femina des lycéens 2018
Elle a huit ans, et cet âge est pour elle celui de l’éternité.
Souvenir d’une enfance heureuse et ordinaire, près d’une mère fantasque et d’un père vénéré. Les jeux interdits avec la cousine, l’amour d’enfance, l’apprentissage des choses de la vie, le parfum des étés radieux, la morsure sublime du froid , tout ce qui emplit la vie de Clémence a le goût du bonheur, le goût des sens en éveil découvrant le monde avec délice.
Malgré cela, le récit semble cacher un sous-texte et une issue mystérieuse…
Texte onirique, très poétique qui dit avec beaucoup de grâce les émois d’une enfant vive et curieuse, mais dit aussi l’absence, le deuil qui enlise, qui exclut, qui broie les vivants. Laisser partir pour revivre, accorder le repos à ceux qui nous manquent et nous figent dans un coin immuable et délétère.
Une très belle prose pour un récit d’une grâce émouvante et une une originalité dans la manière de dire la perte et l’absence.
Roman au point de vue interne, celui de Clémence, qui nous fait vivre ses souvenirs d'enfance et plus particulièrement l'année de ses huit ans. D'ailleurs un mystère plane sur cette année qu'on devine tragique mais il faudra beaucoup de patience pour découvrir ce qui a tant marqué cette année.
Entre premiers émois et découverte de son intimité ainsi que sa relation avec ses parents, on suit ainsi le récit des souvenirs de cette petite fille.
Le style est agréable à lire mais je n'ai pas été transportée par ce roman.
Script: Leur mensonge préféré aux parents, ils viennent le soir vous dire au revoir, on est à moitié endormi et eux vous murmurent "Je serai toujours là, mon délice, mon ange de la joie douce, merveille de l’amour enchanté", ils caressent votre front, que ça rentre bien dans votre tête. Ce doit être pour cela que ça fait du mal le jour où ce n’est plus vrai, où la main d’un père ou d’une mère ne se posera plus sur le front d’un enfant que l’on n’est plus depuis longtemps. Et si cela arrive vraiment trop tôt, on est fauché net. On peut mourir et vivre longtemps.
Loin du bruit du monde, Clémence grandit auprès de parents rivalisant de fantaisie. Mais elle n'a pas la voix d'une petite fille et ses mots sont ceux d'un mystère cruel. Que s'est-il passé pour que l'innocence se borde ainsi de noir ?
Plongée vertigineuse et poétique dans le monde de l'enfance, Je voudrais que la nuit me prenne raconte le danger du bonheur. Entre trouble et éclairs de joie, Ce roman explore le lien fragile et inaltérable qui nous unit à nos plus proches. Et la redoutable force du souvenir.
Mon avis: Prix Fémina des lycéens 2018, ce roman m'avait intrigué. Malheureusement, et contrairement à beaucoup d'autres, je n'ai pas été séduite par ce dernier. CEtte lecture a été fastidieuse pour moi car longue. Je ne suis pas arrivée à me lier aux personnages, je n'ai pas trouvé l’intérêt de rappeler tous ses souvenirs et je n'ai pas non plus aimé l'écriture...Pourtant cela aurait pu être sympa comme synopsis...
Un livre poignant, qui tente de revenir, avec un certain succès, sur les beautés d'une enfance, brutalement détruite par la perte de l'innocence à l'âge de huit ans. Une enfance qui détermine une vie d'adulte de lutte contre la souffrance. Une existence entièrement ravagée par des parents indignes et inconscients. Née en 68, l'auteur est-elle victime d'une libération sexuelle conduisant à tous les excès, jusqu'à la folle destruction de son propre enfant ? Un récit dont la tenue et la pudeur inspirent la plus grande compassion.
Ce livre me cueille à l’âme. Il souffle et anime exactement ce qui me travaille depuis que je suis mère. Depuis que j’ai mis « au monde la mort », le sujet me pétrifie. Chaque nouveau pas vers le deuil a résonné en moi. Ajouter la responsabilité d’une vie sur terre c’est aussi risquer de la perdre et par là même condamner l’amour incommensurable.
Submerger par une peine immense et impossible à confondre, ce père trouve des parades pour continuer à faire face. Vivre pour que sa fille ne soit pas totalement engloutie par l’oubli. Invoquer l’imaginaire pour refuser l’abîme et ne pas être soi-même, avaler par la nuit.
Isabelle Desesquelles trouve toujours les mots pour conter les sujets sensibles avec élégance et justesse.
Je suis fan de cette auteur dont j'ai dévoré les premiers opus avec une grande admiration de son J'étais donc impatiente de lire ce livre distingué par un jury de lycéens.
Je n'ai pas réussi à rentrer ds cette histoire tricotée de plein de narrations. Je n'ai pas été touchée par l'émotion que je n'ai cessé d'attendre.
Je suis à contre courant...mais celà ne m'empêchera pas de continuer à suivre cet auteur et lire les autres titres que je n'ai pas encore lus.
Je voudrais que la nuit me prenne d'Isabelle Desesquelles est un roman de la rentrée littéraire 2018 découvert grâce aux éditions Belfond et à net galley, que je remercie chaleureusement.
Loin du bruit du monde, Clémence, bientôt huit ans, grandit auprès de parents rivalisant de fantaisie.
Mais elle n'a pas la voix d'une petite fille et ses mots sont ceux d'un mystère cruel.
Que s'est-il passé pour que l'innocence se borde ainsi de noir ?
Je voudrais que la nuit me prenne est un roman qui m'a pris aux tripes !
Dès le début, on comprend qu'il y a un truc. Clémence est sacrément mûre pour son âge, elle ne parle pas comme une enfant de huit ans. Parfois oui, mais le plus souvent elle nous parait bien adulte cette petite fille.
Je me doutais de quelque chose, mais je ne m'imaginais pas ça. Je dois avouer que je ne l'avais pas vu venir un seul instant !
J'ai trouvé cet ouvrage très bien écrit, captivant et difficile à lâcher. Court mais percutant.
J'ai parfois été mal à l'aise, mais je ne regrette pas du tout ma lecture.
Je mets quatre étoiles pour Je voudrais que la nuit me prenne et je vous invite à le découvrir à votre tour.
Lien : https://www.livresselitteraire.com/2018/08/je-voudrais-que-la-nuit-me-prenne-isabelle-desesquelles.html
Qui est cette petite fille ? Une petite fille qui ne parle plus tellement comme un enfant. Qui est Clémence ? Une enfant ? Une adulte qui conte ses souvenirs ? Qui est cette gamine de 8 ans qui explore l'amour avec Just, avec Lise sa cousine, Mamoune sa grand-mère, avec ses parents – Rosalie et Alexandre Sauvage (que l’on retrouve aussi dans Un jour on fera l’amour) – qui toujours mêlent la fantaisie à leur amour ? Qui dansent, chantent, Maman toute folle, qui lisent à voix haute des passages de livres qu'ils chérissent.
Qui est Clémence dans cette ronde ? Elle semble mi-enfant, mi-adulte. Déjà en proie avec une certaine mélancolie. Des mots d'adultes qui bousculent ceux de l'enfance. Curiosité. Rapidement au milieu de cette poésie, de cette lumière, de ces souvenirs on perçoit la noirceur. L’ombre. On sent, comme un animal flairerait le danger. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. On avance à tâtons. Ça nous prend aux tripes, ça nous étouffe comme ça nous éblouit. Comme l'écriture d'Isabelle Desesquelles. Cette écriture minérale, envolée.
Elle voit ses parents faire l'amour sauvagement. Elle voudrait détourner les yeux mais elle ne le peut. Non, Clémence n'espionne pas. Elle ne regarde pas par le trou de la serrure. Elle est bloquée. Enfermée dans un lieu qu'elle n'a pas choisi. Dans des images. Elle est partout. Tout le temps. Sans répit. Elle est là et absente en même temps. Elle voit battre le monde. Elle voit celui qu'elle aime, grandir. Lui échapper. Elle sait et voit tout à travers des yeux qui ne sont plus les siens. Le lien ombilicoeur. Clémence a 8 ans mais aussi 24 ans. Qui est Clémence et son entêtant refrain « je voudrais que la nuit me prenne » ?
Pour le découvrir, il vous faudra lire ces pages. Entendre sa voix. La comprendre. À corps et à cri.
Il y a dans ce roman d'Isabelle Desesquelles la puissance et l'importance des souvenirs – à travers les images, les chansons, la littérature – pour ne jamais oublier ni l'Amour, ni un être mais savoir aussi le laisser partir. Imaginer ce que l’on dirait, ce que l’on tairait, qui l’on deviendrait si…
Plus encore, il y a la puissance de la nature, l'observation de celle-ci comme une nécessité pour ne pas se perdre totalement. De ces sens qui s'éveillent au contact de la pluie, d'un flocon, d'une mousse, d'une feuille, de l'eau, d'un papillon, d'un lieu qui devient une personne, d'une falaise. Cette faune et cette flore qui nous font sentir vivant parmi le vivant. Avant de s'éveiller au contact d'un semblable, d'un toucher, d'une voix, d'un regard. Il y a dans ce roman l'urgence de la vie et sa promesse. Qu'elle ne peut tenir.
Hypersensible, ce roman ne pouvait que me plaire, m’habiter. De frissons de beauté en frissons d’angoisse, Isabelle Desesquelles m’a frappée en plein cœur au point de refermer le livre, avec de petites gouttes d’eau qui roulent sur les joues.
Je l’ai lu lentement, parce qu’il est éprouvant, exigent mais surtout parce qu’il est infiniment délicat et poétique. Une poésie qui hante et transcende. Je voudrais que la nuit me prenne s’approche de la perfection, même dans ses silences.
On flotte en le lisant dans une atmosphère unique. De celle qui envoûte et terrasse, ensorcelle et trouble. Ce roman est un miroir de vie, où le bonheur est écourté. Passé lumineux. Présent noirci. Futur incertain. Un bonheur teinté de noir quand l'ordre des choses est dérangé, inversé. Un bonheur qui se rappelle à lui, à elle, à eux par la voix d'une petite fille finalement très grande. Avant, arrière, avant, arrière. La houle des souvenirs. Fragile. Comme la vie.
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