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Le narrateur, Sorj Chalandon lui-même, est journaliste. En mai 1987, il est envoyé par son journal à Lyon pour suivre le procès du nazi Klaus Barbie, accusé de crimes contre l'humanité. Peu de temps avant que ne débute le procès, il se rend à Izieu : le 6 avril 1944, quarante-quatre enfants et sept adultes, tous Juifs, furent arrachés de leur maison par Klaus Barbie et ses chiens. Ils furent conduits dans le camp d'internement de Drancy, puis déportés à Auschwitz-Birkenau. Le narrateur aurait voulu que son père soit avec lui à Izieu, pour l'aider à comprendre. À comprendre ce qui avait poussé son père, en novembre 1942, à rejoindre les Allemands plutôt que les combattre. À comprendre pourquoi il était devenu un traître... À comprendre pourquoi lui, son fils, était un «enfant de salaud»... Parallèlement au procès Barbie, le narrateur cherche intensément la vérité sur son père. Il récupère le dossier pénal de celui-ci, et se met à l'éplucher. Dès lors, ce n'est pas un procès qui s'ouvre, mais deux. L'un intime, l'autre universel... «Enfant de salaud n'est pas la suite de Profession du père, mais son prolongement. C'est en quelque sorte le dénouement de toute une vie : celle de l'enfant devenu journaliste pour comprendre, pour chercher la vérité. Pour qu'on arrête de me mentir.» Sorj Chalandon Le sens de la narration graphique de Sébastien Gnaedig s'allie aux couleurs magnifiques d'Isabelle Merlet. Un récit poignant qui croise la grande et la petite histoire.
Qui étais-tu papa ? Que faisais-tu dans un uniforme allemand en novembre 42 à Lyon ? Qu'est ce qui t'a poussé à les rejoindre plutôt qu'à les combattre ? Pourquoi tous ces mensonges ? Pourquoi mon grand-père m'a dit un jour que j'étais un enfant de salaud ?
Après "Profession du père" en 2018, c'est un autre roman intime de Sorj Chalandon qui est adapté en bande dessinée par Sébastien Gnaedig. Dans Enfant de salaud, Sorj, jeune journaliste, doit couvrir le procès Barbie à Lyon. C'est l'occasion pour lui de mettre à jour les mensonges et les contradictions de son père quant à son action pendant la guerre. Entre quotidien au tribunal, confrontations et révélation du dossier militaire de son père, on suit avec angoisse la mise à nu d'une relation impossible.
Il y a un contraste saisissant entre la dureté du récit, la violence de la confrontation entre le jeune journaliste et son père, et le graphisme de Sébastien Gnaedig. Son dessin est plutôt rond et simple. Il place une forme de normalité et de proximité dans une histoire qui sort de l'ordinaire. Les couleurs d'Isabelle Merlet sont, comme d'habitude, parfaites et mettent en valeur les multiples émotions qui frappent le lecteur.
Enfant de salaud met en lien le procès de l'Histoire et celui de l'intime. Chalandon, qui a reçu le prix Albert Londres en 1988 pour sa couverture du procès Barbie, révèle une histoire marquante avec l'aide des talents conjugués de Sébastien Gnaedig et Isabelle Merlet. Coup de cœur !
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