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À l'université de Leipzig, le professeur Ringeling est vénéré par ses étudiants. En société il est toujours parfaitement poli et correct.
Sa retenue a été forgée dans son adolescence par un père pratiquant une morale catholique répressive et violente. Les châtiments corporels s'enchaînant, d'autant plus que le père a découvert l'orientation sexuelle de son fils qu'il qualifie de sodomite, « un péché mortel ».
Dressé à la résignation, Ringeling vit une existence de déchirement et de refoulement, solidement cachée derrière une façade sociale lisse. Il est guetté par un triple ennemi : son père d'abord, la RDA ensuite, qui voit et sait tout, et saura exploiter sa « petite particularité », enfin la société tout entière. Sous la pression de la Stasi, il trahira.
Et la chute du Mur ne signifiera pas pour lui une libération mais une oppression supplémentaire.
Le récit de cette existence broyée est touchant et l'auteur mêle avec maestria le destin d'un individu et le devenir d'un pays, la RDA.
Un roman impressionnant et fort.
Respecté par ses pairs et ses étudiants, toujours tiré à quatre épingles avec son style désuet, le professeur Friedeward Ringeling est un homme aux manières exquises qui cache un lourd secret.
C'est ce secret que nous raconte Christoph Hein, écrivain né en 1944 dans ce qui fut la RDA entre 1949 et 1990.
Friedeward vit le jour en 1933 quelques mois après l'arrivée d'Hitler au pouvoir. Son père, un bourgeois catholique, lui infligea une éducation sévère faite de paroles avilissantes et de châtiments corporels.
Il le méprisa encore davantage lorsqu'il découvrit son homosexualité allant jusqu'à le traiter de « sodomite ».
C'est en classe de seconde que le jeune homme rencontre Wolfgang Zernick, le grand amour de sa vie.
L'histoire en marche, celle d'un peuple séparé, symbole de la guerre froide entre les blocs de l'Est et de l'Ouest, et la société rétrograde se chargeront de malmener leur relation.
Roman d'apprentissage au style classique, « Désarrois », clin d'œil aux « Désarrois de l'élève Törless » de Robert Musil, est le récit maîtrisé d'un immense gâchis, conséquence d'une enfance violentée et d'un sentiment de honte.
Avec ce portrait d'un homme écartelé entre désir et morale, Christoph Hein nous émeut.
http://papivore.net/litterature-germanophone/critique-desarrois-christoph-hein-metailie/
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