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« [Forcer les aveux, même pour le poseur de bombes] est contraire à la tradition militaire qui interdit de maltraiter l'adversaire prisonnier. En dehors de ce principe qui ne souffre aucune entorse, je dis non pour des raisons plus terre-à-terre : arracher des aveux par la souffrance aboutit bien souvent à des confessions fantaisistes dont l'exploitation vous entraîne dans l'erreur ».
Colonel Godard, bras droit du commandant Massu pendant la bataille d'Alger, dans Réflexions sur la torture. L'armée française, et plus particulièrement son encadrement supérieur, n'a pas tout accepté des dérives de la guerre contre-révolutionnaire. Il faut tenir compte, de façon étroite, de la chronologie pour percevoir l'évolution des mentalités avant et après le tournant de la bataille d'Alger. Le général de Bollardière ne serait-il qu'un épiphénomène ? Existaient-ils d'autres voix pour désavouer la torture et choisir de protester de l'intérieur, afin de ne pas cautionner l'irresponsabilité ? Qu'ils soient de confession catholique ou d'obédience marxiste, certains ont en effet dénoncé les pratiques contraires aux traditions de l'armée, la banalisation voire l'«institutionnalisation» de la torture, alors même que le général de Gaulle ordonnait la cessation des exactions en Algérie. De façon feutrée, certes, il y a donc bien eu débat que ce livre entreprend d'évoquer. En découle, pour une minorité agissante d'officiers, des prises de position très fermes qui impliquent une double approche : une question de commandement et une question de conscience.
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