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En avril 2022, la mère de Julia Deck est victime d'un accident cérébral. Selon les médecins, ses chances de survie sont infimes. Mais la patiente déjoue les diagnostics. Commence alors un long cheminement, dans l'espoir d'une convalescence, à travers le dédale des établissements de soins. En parallèle, Julia Deck raconte, sur un rythme vif et non dénué d'humour british, la vie de cette femme issue d'une famille ouvrière anglaise, passionnée de littérature, qui s'est élevée socialement, est venue habiter en France, tout en continuant d'entretenir un rapport complexe avec sa famille d'Angleterre. Car au milieu de son histoire, Julia décèle une étrangeté, peut-être un secret - un point aveugle dans le récit de sa filiation. Mais à cette interrogation, seule sa mère, précisément, pourrait répondre. Ce texte splendide, qui questionne les liens entre l'écriture et la vie, est aussi un geste d'amour bouleversant d'une fille envers sa mère.
De la reine Anne d’Angleterre née en 1665 et morte en 1714, il ne sera jamais question dans ses pages. Parfois de feu la reine Elisabeth.
L’auteure y parle de sa mère Ann, anglaise venue s’installer en France par goût des langues.
J’ai eu un peu peur en commençant ma lecture de lire un livre sur le Grand Age, la maladie et les EHPAD.
Oui, il en est bien question, mais raconter par Julia Deck, j’ai aimé suivre cette fille aux prises avec les institutions hospitalières.
J’ai adoré les mots déformés : la Pitié Salpêtrière devient la Charité Arbitraire ; un de médecin est le Dr Ficace…
J’ai aimé découvrir la mère de Ann, sa soeur Betty, ses nièces Kate et Alice.
J’ai aimé que fasse parfois irruption des faits historiques : l’élection de François Mitterrand, la révolte des gilets jaunes.
J’ai aimé que mère et fille aient toujours un livre en cours, dans le sac, pas loin.
Malheureusement, suite à son accident cérébral, Ann souffre de troubles de la parole. Elle utilise beaucoup le mot Molécule, ce qui prête à rire parfois.
L’auteure nous entraine également dans les coulisses de l’entrée en EHPAD, pressé par le Dr Ficace qui ne fait que son travail administratif, mais face au consentement de sa mère parfois difficile à obtenir.
L’auteure nous parle également de ses débuts d’auteure aux Editions de Minuits, ses rencontres avec les lecteurs et les lycéens.
Le sujet ne me disait rien qui vaille, mais j’ai fait confiance à la plume de l’auteure, et je n’ai pas été déçue.
L’image que je retiendrai :
Celle de Julia fouillant l’appartement de sa mère à la recherche de ses cahiers de 1952-1953 que jamais elle ne trouve.
https://www.alexmotamots.fr/ann-dangleterre-julia-deck/
Un récit sur la relation mère-fille d'Ann et Julia. Tout le long de ce texte nous suivons Julia qui accompagne sa mère après un AVC, et elle nous ouvre la porte sur un parcours de soins défaillants, l'inhumanité des services, un parcours faits d'embuches, de contradictions et de la difficultés de trouver un lieu adapté aux ainés. Une lecture fluide qui nous interroge sur le lien à nos parents qui vieillissent. Deux textes se superposent quand Julia cherche à comprendre qui était sa mère, l'histoire de filiation. Une belle histoire , un très beau message sur la vie.
Lauréat du Prix Médicis 2024.
Roman biographique de Julia Deck, elle partage le portrait de sa mère, une femme libre et cultivée qui devient l'héroïne d'un roman vrai. Une écriture qui emprunte les codes du polars, même si l'histoire est intime, Ann, jeune fille née dans une famille modeste part en France avec sa famille qui s'y enracine, un père qui travaille dans les industries chimiques française, l'autrice va retracer cette vie, cette industrie sous la forme d'une investigation entre les souvenir, les documents pour comprendre pourquoi il y a eu une rupture familiale, même si elle-même ne peut que deviner certains événements de sa vie.
Une plume tendre, sensible et délicate, la maladie, la fin de vie la famille, l'accompagnement, les racines, les non-dits familiaux, les conséquences entre générations.
"L'anglais a deux mots pour dire étranger : foreigner, celui qui vient d'un autre pays, et stranger, celui qui vient de l'extérieur. Enfant, je m'expliquais l'étrangeté de ma mère par la confusion du français, le fait qu'Ann était étrangère. Le passage à l'anglais, quand j'avais 16 ans, ne nous a pas rapprochées. Ma mère vient de l'extérieur, étrangère à sa fille, à son mari, à ses amies, à sa famille d'Angleterre. En dépit de toutes les informations dont je dispose, elle reste la personne la plus opaque que je connaisse. Je m'interroge sur la mère d'Alice. En réalité, c'est la mienne qui est inconnue."
Après cinq romans, vient le temps des confidences. Car le doute n’est pas permis, la narratrice qui répond au nom de Julia et dont le père porte un nom de famille très proche du héros de cinéma de sa mère, Gregory Peck n’est autre que l’autrice de Viviane Elisabeth Fauville !
Alors que sa mère, Ann, vient d’être victime d’un accident vasculaire et qu’elle découvre à la fois le marasme des services de gériatrie et le labyrinthe dont on ne sort pas indemne quand il s’agit de trouver un établissement adapté pour une personne âgée dépendante, la vie de celle -ci est évoquée, depuis les origines. Cette anamnèse fait état d’une vie peu conformiste, d’un certain goût de l’indépendance et d’une audace assez remarquable. Cependant les conséquences de la pathologie vont aussi venir révéler des zones d’ombre…
Certes il ne s’agit pas d’un roman, et le récit s’apparente clairement à ce que les anglo-saxons répertorient sous le terme de narrative non fiction.
Cela n’est pas contradictoire avec le talent littéraire dont fait preuve l’autrice depuis ses premières parutions et on découvre avec plaisir ce parcours familial peu banal et si bien conté.
256 pages Seuil 19 août 2024
#AnndAngleterre #NetGalleyFrance
Une femme raconte la vie de sa mère sur le point de mourir. Un destin british, la passion de la littérature, mais aussi un secret que la fille cherchera à percer. Un texte beau certes, mais peut-être trop dense, sans dialogues, comme une longue interrogation. On s'égare (on s'ennuie) parfois dans ce monologue même si, effectivement, le destin de cette femme est hors du commun.
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