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1984

Couverture du livre « 1984 » de George Orwell aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782072730030
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Année 1984 en Océanie. 1984 ? C'est en tout cas ce qu'il semble à Winston, qui ne saurait toutefois en jurer. Le passé a été oblitéré et réinventé, et les événements les plus récents sont susceptibles d'être modifiés. Winston est lui-même chargé de récrire les archives qui contredisent le... Voir plus

Année 1984 en Océanie. 1984 ? C'est en tout cas ce qu'il semble à Winston, qui ne saurait toutefois en jurer. Le passé a été oblitéré et réinventé, et les événements les plus récents sont susceptibles d'être modifiés. Winston est lui-même chargé de récrire les archives qui contredisent le présent et les promesses de Big Brother. Grâce à une technologie de pointe, ce dernier sait tout, voit tout. Il n'est pas une âme dont il ne puisse connaître les pensées. On ne peut se fier à personne et les enfants sont encore les meilleurs espions qui soient. Liberté est servitude. Ignorance est puissance. Telles sont les devises du régime de Big Brother. La plupart des Océaniens n'y voient guère à redire, surtout les plus jeunes qui n'ont pas connu l'époque de leurs grands-parents et le sens initial du mot « libre ». Winston refuse cependant de perdre espoir...

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Articles (7)

Avis (73)

  • Winston a la lourde responsabilité de réécrire l’Histoire. Il passe son temps à écrire et réécrire le passé dans les archives et articles de journaux. Il sait que le gouvernement ment en permanence au peuple. Lui-même ne sait plus ce qui est réel ou non. Une haine profonde envers le gouvernement...
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    Winston a la lourde responsabilité de réécrire l’Histoire. Il passe son temps à écrire et réécrire le passé dans les archives et articles de journaux. Il sait que le gouvernement ment en permanence au peuple. Lui-même ne sait plus ce qui est réel ou non. Une haine profonde envers le gouvernement se cache en son for intérieur, ou du moins, il essaye de la cacher. Car, Big Brother, voit tout, entend tout et sait tout. Le moindre rictus, la moindre allusion, absolument tout est interprété.
    Winston va alors commettre, graduellement, des actes qui, aux yeux de la société, sont considérés comme des crimes. Jusqu’où va-t-il aller ?
    Mais surtout, va-t-il se faire attraper ?

    George Orwell avait déjà réussi à anticiper bien des choses en 1949 : l'appauvrissement de la langue, la surveillance des personnes à travers des écrans, la manipulation des foules grâce aux médias, etc.
    La société totalitaire décrite est saisissante et terrifiante, car elle nous rappelle la nôtre à bien des égards. Et pourtant, nous ne sommes pas dans un État totalitaire. Mais, les “proles” ou prolétaires dans le roman, ne se sentent pas oppressés par leur gouvernement non plus…

    L’auteur nous explique pas à pas les rouages de cette société et nous suivons avec crainte Winston qui devient un paria. On sent qu’il va finir par se faire attraper et on croirait même que lui-même cherche à se faire attraper.
    Au départ, on a du mal à le comprendre tellement il est haineux. Cependant, au fur et à mesure qu’on avance dans le roman, on comprend pourquoi et comment il a pu devenir ainsi.

    Ce qui m’a le plus intéressée et fascinée est la “novlangue”, cette nouvelle version de la langue, appauvrie et dont le but est d’appauvrir la Pensée. Comment exprimer une idée ou une émotion quand les mots pour décrire celles-ci n’existent plus ?


    Toutefois, malgré la richesse de ce texte et la réflexion que celui-ci nous amène à porter sur notre propre société, je dois admettre être assez déçue. Je ne sais pas si cela vient de mes attentes, car il faut dire qu’avec tous les échos et ce que l’on m’en a dit, je m’attendais à “mieux” et surtout, à être davantage saisie. Il faut dire que le roman est très lent et assez répétitif. L’auteur revient sur les mêmes idées et concepts à plusieurs reprises pour les ré-expliquer ou encore les expliciter (même si je ne trouvais pas forcément cela nécessaire, car l’on pouvait les déduire de nous-mêmes).

    Ma préférence restera pour la partie 3 du roman, bien que des passages soient répétitifs, mais je ne vous dirai pas pourquoi sinon, ce serait spoiler. En tout cas, j’ai adoré les conversations entre O’ Brien et Winston…

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  • Dérangeant et inquiétant ! Quel visionnaire !

    Dérangeant et inquiétant ! Quel visionnaire !

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  • Un livre qui devrait être enseigné dans l'Education nationale tant la vision trente ans en avance de la société en devenir a été perçue comme d'aucuns par Orwell. Sans oublier, un sens de l'écriture soigné.

    Un livre qui devrait être enseigné dans l'Education nationale tant la vision trente ans en avance de la société en devenir a été perçue comme d'aucuns par Orwell. Sans oublier, un sens de l'écriture soigné.

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  • 1984 .
    Je l'ai lu ! Enfin !
    Mille ans après tout le monde je découvre enfin ce livre culte, référence de dystopie.. et enfin, j'en suis venu à bout, parce que quand même, j'ai trouvé ça pénible à lire. Ce n'est pas ma tasse de thé, ces univers "parallèles", ce pessimisme, cette lourdeur,...
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    1984 .
    Je l'ai lu ! Enfin !
    Mille ans après tout le monde je découvre enfin ce livre culte, référence de dystopie.. et enfin, j'en suis venu à bout, parce que quand même, j'ai trouvé ça pénible à lire. Ce n'est pas ma tasse de thé, ces univers "parallèles", ce pessimisme, cette lourdeur, cette violence....
    Cela dit, je suis ravie d'avoir exhumé ce livre de ma Pal (prêté par une collègue qui voulait que je lise le roman avant de me prêter la BD !) .Maintenant, je sais à quoi font référence les termes de Big Brother, de novlangue, de Police de la pensée.
    J'ai été stupéfaite de la lucidité grinçante, de l'analyse visionnaire des rapports humains et mondiaux réalisée par l'auteur, compte tenu de la date de publication (1949).
    Ça reste donc une vraie expérience de lecture et un vrai sujet de réflexion !

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  • En 1949, année de parution du roman, Big Brother, c’était Staline et son énorme moustache. On le reconnait dès la première page : « …un bel homme de quarante-cinq ans environ, à l’épaisse moustache noire et à l’aspect viril ». Le « Petit Père des Peuples » comme il aimait à se faire appeler...
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    En 1949, année de parution du roman, Big Brother, c’était Staline et son énorme moustache. On le reconnait dès la première page : « …un bel homme de quarante-cinq ans environ, à l’épaisse moustache noire et à l’aspect viril ». Le « Petit Père des Peuples » comme il aimait à se faire appeler devenait le Grand Frère.
    Orwell a déjà tout compris du paradis socialiste. Il frappe fort, décrit la vie communautaire aussi misérable que sinistre, les pénuries de biens essentiels, la terreur des arrestations arbitraires, les aveux bidons extorqués par les pires tortures et les procès simulacres. L’individu est broyé, l’avenir n’offre aucune perspective et la propagande quotidienne déverse les mensonges destinés à laver les cerveaux afin de masquer l’inanité du projet soviétique et la cruauté impitoyable du tyran. A ma connaissance, Orwell était un des premiers à avoir compris la vraie nature du régime soviétique. D’autres le décriront plus tard, Soljenitsyne en particulier avec l’Archipel du Goulag. Mais en 1949, ce dernier ne pouvait pas écrire, déjà emprisonné en camp de travail (condamné à huit ans pour avoir critiqué Staline dans une lettre personnelle !).
    Mais ce qui fait la singulière force de 1984, c’est sa modernité. Par exemple, lorsqu’il évoque la société hiérarchisée et la manière de museler les masses:
    « La nouvelle aristocratie se composait essentiellement de bureaucrates, de scientifiques, de techniciens, de leaders syndicaux, d’experts en publicité, de sociologues, de professeurs, de journalistes et de politiciens de métier ».
    « La pénibilité du travail, le souci du foyer et des enfants, les minables querelles de voisinage, les films, le foot, la bière, et surtout les jeux d'argent, suffisent à combler leur horizon mental. Il n'est pas difficile de les tenir en main. »
    « Car si tous jouissent de loisirs et de sécurité, les masses ordinairement abruties par la pauvreté vont s'instruire et se mettre à penser, en conséquence de quoi elles finiront par s'apercevoir que la minorité privilégiée ne sert à rien et elles la balaieront. A terme, une société hiérarchisée doit s'appuyer sur la pauvreté et l'ignorance pour être viable. »
    1984 est un puissant manifeste contre le totalitarisme mais pas seulement. Comment ne pas songer à nos sociétés dites démocratiques ? La classe (caste ?) dominante d’aujourd’hui y est déjà décrite de même que l’apathie d’une majorité de citoyens (le foot, la bière et les jeux de hasard). Quant à la troisième citation, il m’est impossible de ne pas penser à notre Education Nationale que certains n’ont pas hésité à baptiser « La Fabrique des Crétins ».
    Big Brother surveille tout un chacun et la moindre des pensées est traquée. Orwell avait imaginé que la télévision remplirait ce rôle d’émetteur-récepteur. Il avait vu juste même si les multinationales de l’internet ont inventé un autre écran. Mais comment être en désaccord avec cette dernière citation ?
    « L’invention de l’imprimerie a facilité la manipulation de l’opinion, et le cinéma et la radio ont parachevé le processus. Le développement de la télévision et l’avancée technique permettant d’émettre et de recevoir à partir du même appareil ont signé la fin de la vie privée. Tout citoyen … pouvait être placé vingt-quatre heures sur vingt-quatre sous le regard de la police et à portée de voix de la propagande officielle. Imposer une obéissance complète à la volonté de l’Etat, mais aussi une parfaite uniformité d’opinion sur tous les sujets, devenait possible pour la première fois.»
    Et nous voici devant la Pensée Unique de notre époque, qui stérilise le débat et l’intelligence parce qu’elle prétend dire le Bien et le Mal afin d’empêcher tout débat sérieux.
    En cela, 1984 est terriblement actuel et mérite de trouver de nouveaux lecteurs. Big Brother nous surveille, alors ouvrons les yeux.

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  • L'ennui avec les classiques de la littérature, c'est la déception qui risque d'arriver lors de sa première lecture. Lorsque des milliers de personnes, depuis des décennies, louent une œuvre, il est difficile pour elle d'être à la hauteur de sa réputation. 1984 n'entre pas dans cette catégorie....
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    L'ennui avec les classiques de la littérature, c'est la déception qui risque d'arriver lors de sa première lecture. Lorsque des milliers de personnes, depuis des décennies, louent une œuvre, il est difficile pour elle d'être à la hauteur de sa réputation. 1984 n'entre pas dans cette catégorie.
    Ce roman est connu pour ses aspects sociaux, politiques et technologiques visionnaires, et il est vrai qu'en comparant avec certains points de nos sociétés actuelles, il est compliqué de ne pas frissonner. Mais c'est surtout la psychologie humaine face à ses limites, poussée dans ses retranchements, qui est d'une réalité terrifiante.

    Tout, dans le sujet difficile comme dans la forme du texte faussement simpliste, nous plonge dans cet univers. Une fois le livre terminé, on se surprend à y repenser, encore et encore.
    Un classique à découvrir, et à re-découvrir (à éviter tout de même si le moral est bas... George Orwell ne cherche ni à nous distraire, ni à nous réconforter!)

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  • Un livre que je relis régulièrement tant il permet de réfléchir aux moyens qu'un pouvoir peut mettre en œuvre pour entraver l'émancipation de quelqu'un. De l'épuisement des corps(privation de repos, de nourriture, de confort, de sécurité ), contrôle de tous les aspects de la vie ( espionnage...
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    Un livre que je relis régulièrement tant il permet de réfléchir aux moyens qu'un pouvoir peut mettre en œuvre pour entraver l'émancipation de quelqu'un. De l'épuisement des corps(privation de repos, de nourriture, de confort, de sécurité ), contrôle de tous les aspects de la vie ( espionnage généralisé de la population, des parents par leurs enfants préalablement soumis à une propagande et un embrigadement des enfants, des "citoyens" les uns par les autres ), institution de structures politiques fondées sur l'inégalité des droits, les privilèges des uns et le quasi esclavage des autres, obligation pour chacun de s'intégrer à des communautés, utilisation de la haine contre des boucs émissaires ou un ennemi désigné par le pouvoir afin de réduire la possibilité de critique de ce pouvoir par les "citoyens", limitation de la possibilité de réfléchir par la mise en place d'une langue appauvrie, réduction et polysémie du vocabulaire qui le vide de toute rigueur et entrave surtout la possibilité de penser, impossibilité de conserver la mémoire par la rectification permanente des archives, création de fictions pour satisfaire les pulsions de ceux qui les consomment sans saisir à quel point ils se rendent perméables à la propagande qu'elles véhiculent, oppression politique ( chasse des dissidents ), brutalité des forces de l'ordre, torture, contrôle et diabolisation de la sexualité, infiltration des mouvements de contestation par le pouvoir... Tout dans ce roman donne à penser. Et pour finir, une idée qui me plaît infiniment, l'idée que ce qui fait vraiment peur au pouvoir, c'est la puissance de l'amour : tellement dangereuse car soustrayant ceux qui le vivent à la peur du pouvoir instillée en chacun depuis son plus jeune âge... Tout ça semble mal finir, toutefois je me suis toujours raccrochée à la première phrase de l'annexe sur la novlangue " la novlangue a été la langue..." preuve que ce régime est révolu?

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  • Cette dystopie, écrite en 1948 et publiée en 1949 n’a rien perdu de son actualité et la relecture de cet ouvrage m’en a fait à nouveau apprécier la richesse. L’univers angoissant de la vie de Winston Smith scrutée par l’omniprésence du télécran qui observe tous ses faits et gestes de façon...
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    Cette dystopie, écrite en 1948 et publiée en 1949 n’a rien perdu de son actualité et la relecture de cet ouvrage m’en a fait à nouveau apprécier la richesse. L’univers angoissant de la vie de Winston Smith scrutée par l’omniprésence du télécran qui observe tous ses faits et gestes de façon frontale ne nous laisse pas indifférents en nous faisant penser à toutes les observations, certes moins frontales et visibles, mais beaucoup plus pernicieuses dont nous sommes les cibles convoitées des « Gafam ». L’organisation sociale qui y est décrite n’a guère changé et les trois catégories, peut-être légèrement différentes sont toujours là et le « parti » du livre est celui de la mondialisation qui nous gouverne. Curieusement, des trois, le parti intérieur, le parti extérieur et des prolétaires, c’est le dernier qui paraît le plus enviable, celui où la femme qui étend à sécher les couches de ses nombreux enfants chante en s’activant, non soumise aux âffres d’un télécran qui ne semble pas destiné à cette population. 1984 est aussi le titre d’un film tourné en 1984 à Londres et qui suit de près le texte et les évènement principaux du livre.

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