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À quelques jours de la parution de son roman, Virginie Linhart est sur le point de publier « L’effet maternel » quand son éditrice lui annonce que sa mère et son ex veulent empêcher la parution pour atteinte à la vie privée. Ils exigent un retrait d’un tiers du roman.
Ce récit est un combat sur l’écriture et l’autrice nous offre récit intime passionnant, intelligent et fort.
D’une plume incisive, fine et d’une telle fluidité, Virginie relate ce combat, les dessous de ce procès et revient sur son histoire personnelle. Mais à qui appartient l’histoire ?
Avec une multitude d’émotion, elle nous confie ses profondes blessures et son incompréhension d’affronter sa mère en justice.
Une sale affaire est un combat sur l’écriture autobiographique et un récit édifiant sur la trahison d’une mère.
Virginie Linhart nous raconte comme elle s'est libérée non sans mal de l'emprise de la sa mère.
C'est très bien écrit aussi facile à lire. Un récit que l'on pourrait prendre pour une histoire fictive tellement certains passages sont durs et émouvants, à peine crédibles. UN récit qui interroge sur comment se construire et se sentir libre quand on est sans cesse juger ou rabaisser par sa mère, sans même s'en rendre compte.
Agréable lecture.
"L'effet maternel" de Virginie Linhart
Éditions Flammarion
Parution le 05/02/2020
Une mère, une vraie, est prête à tout pour ses enfants. Les aimer, les protéger, les aider, les soigner... être là pour eux, à chaque instant. Prête à tous les sacrifices pour leur offrir ce qu'il y a de meilleur. Se priver pour mieux leur donner.
Une mère, c'est aussi une confidente, celle vers qui on peut se tourner, toujours prête à accueillir ses petits. Penser aux délicates attentions, faire tout ce qui est en son pouvoir pour leur faire plaisir.
Une mère c'est un bouquet de générosité. Ce lien tissé pendant les 9 mois de la grossesse est indéfectible.
Et un père l'est tout autant.
Mais il y a mère et mère...
A travers ce récit, Virginie Linhart nous dresse un tout autre portrait maternel. C'est l'histoire d'un manque, de cette absence de piliers dès la plus tendre et jeune enfance. Une mère opportuniste, égoïste, ne songeant qu'au bon temps au détriment de sa fille. Celui d'une femme prête à tout, même parfois l'impensable, pour arriver à ses fins.
"Dans le bateau à la dérive qu'est notre famille, elle est l'unique capitaine."
Ajoutant à cela un passé familial meurtri par la Shoah, que l'horreur de la déportation a frappé de plein fouet... Tout est inscrit dans la mémoire, celle qu'on enfouit, qu'on dissimule mais qu'on n'oublie pas...
"Répondre par le silence à une jeune fille en train de crever du silence qui entoure son histoire familiale est un choix discutable."
Et puis la fille devient mère à son tour. Sera-t-elle en proie à reproduire ce comportement qu'elle a toujours connu et dont elle a été la victime ? Comment trouver l'équilibre requis en ayant pour base de vie, d'éducation et de vécu ces éléments qui complexifient la donne ?
C'est tout l'enjeu de ce livre sous l'écriture extraordinaire de Virginie Linhart, qui retrace ce chemin parcouru, au gré des autres, au gré d'elle-même.
Il y a de ces livres où, dès le titre et leur première prise en main, l'on sait déjà qu'ils vont provoquer quelque chose en nous. Et celui-ci est de ceux-là. Dès les premières lignes, j'ai compris. J'ai su qu'il allait m'accaparer, me toucher, me bouleverser et m'anéantir. Mais je n'imaginais pas encore à quel point son intensité serait forte.
Je remercie infiniment Lecteurs.com pour ce concours qui m'a permis de remporter et découvrir ce texte, cet intense récit.
https://littelecture.wordpress.com/2020/09/01/leffet-maternel-de-virginie-linhart/
Le titre, l’effet maternel, c’est cela qui m’a attirée. Au fur et à mesure de la lecture on s’aperçoit qu’il colle tout à fait bien à l’esprit du livre.
Virgine Linhart nous invite à la suivre dans ses souvenirs. De l’enfance à la jeune adulte nous découvrons les méandres d’une vie et d’une histoire familiale compliquée. Sa mère, grande séductrice, collectionnait les amants, Virginie, elle, vivait dans l’ombre de cette mère castratrice.
L’auteur tient de ses grands-parents cette « facilité » de se taire et subir. Alors quand Maman décide, elle suit et se plie à ses exigences. Malgré tout, un jour, jeune adulte, elle prend son envol. Oh certes rien ne sera facile. Elle fait face, certes, mais à quel prix. Elle trouvera l’apaisement avec un mari, qui en lui offrant une vie de famille, lui apportera également cette sérénité tant attendue.
Virgine Linhart a écrit ce livre comme une thérapie et ne s’en cache pas. On l’a sent tiraillée entre l’amour envers sa mère (qui a su maintenir le clan à sa façon) et la révolte envers les choix que celle-ci lui impose. Comme tous les livres de ce style c’est parfois un peu « brouillon », comme si trop de souvenirs jaillissaient en même temps.
Ce livre est certes un énième livre sur la relation mère/fille. Mais il ne laisse pas indifférent. Lorsqu’on est soit-même mère on se pose inévitablement la question de sa relation avec ses propres enfants. Je l’espère moins dévastatrice pour eux….
merci à lecteurs.com pour cette découverte
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