Comment la Terre peut-elle venir au secours de notre humanité en péril ?
Dans son 11ème roman, Serge Joncour s'inspire de sa propre expérience d'écrivain puisqu'il l'a écrit alors qu'il était en promotion pour son roman précédent, L'amour sans le faire. Aussi, dans L’écrivain national, il met en...
Comment la Terre peut-elle venir au secours de notre humanité en péril ?
Le roman de Serge Joncour a inspiré le film « Revenir », au cinéma le 29 janvier
Deux lectures de "Chien-loup" de Serge Joncour (Flammarion)
"Repose-toi sur moi" de Serge Joncour a reçu le prix interallié 2016
Nul besoin d’avoir lu « Nature humaine » pour savourer ce second volet, tendre et malicieux, des tribulations d’une famille française aux prises avec les transformations de son siècle. Nous sommes au printemps 2020 et une inquiétante épidémie pousse trois sœurs – elles qui s’étaient tant empressées, il y a une quinzaine d’années, de céder aux sirènes de la ville, à Toulouse, Rodez et Paris – à se réfugier avec mari et enfants aux Bertranges, la ferme familiale qu’à proximité de leurs parents désormais retraités, leur frère Alexandre continue de faire vivre au plus profond du Lot. Commence une cohabitation agitée, où griefs et non-dits n’auront pourtant d’autres choix que de s’effacer face à l’impondérable et brutale réalité des contingences.
Mille petits riens peuplent cette chronique, au plus près du quotidien, du tsunami sanitaire qui ébranla le monde en venant lui rappeler ses fragilités. Ce sont eux qui, de personnages en images saisis par une plume fort naturellement travaillée, dessinent une docufiction saisissante de vie et de réalisme qui, avec l’incomparable puissance du roman, vient fixer dans nos mémoires cet épisode qui a surpris tout le monde mais qui en dit tant sur nos vies et sur notre place dans l’écosystème qu’est la planète. Tandis que l’on s’identifie sans peine aux attachants protagonistes diversement copiés sur la vie pour peindre la société dans son ensemble, l’on se retrouve transplanté, comme par une sorte de retour en un temps oublié par un monde vivant majoritairement hors-sol, dans un coin de nature préservé, une sorte d’image universelle de la France rurale.
Là, un Alexandre emblématique de ces agriculteurs mis au rancart par la société moderne voit soudain les regards se recentrer, alors que, dans le désarroi général des siens brutalement ramenés aux fondamentaux de la survie, il se retrouve dans le rôle inattendu de pilier de sa famille. Lui qui assistait dans l’indifférence générale à la lente mais inexorable transformation de son bout de territoire, les éoliennes bientôt plus présentes dans le paysage que les arbres décimés par les maladies et les parasites, récupère enfin un peu de l’attention et de la considération du monde, mais pour combien de temps ? De satisfactions rustiques en incidents divers imprimés en marge de ce confinement rural, le récit se colore de préoccupations environnementales débordant largement le seul contexte pandémique de la Covid-19.
Entrelaçant l’histoire mondiale à celle d’une famille, Serge Joncour nous tend un miroir de nos erreurs passées et de notre situation actuelle pour mieux nous inviter à réfléchir. Car, prévient-il, « la vie va d’une peur à l’autre, d’un péril à l’autre, en conséquence il convient de s’abreuver du moindre répit, de la moindre paix, parce que le monde promet de donner soif. »
Je ne serai pas originale, j'ai aimé lire ce roman, cette suite de Nature Humaine.
J'ai préféré la première page.
Vraiment, superbe page...
J'avais vraiment adoré Nature Humaine.
Là, j'en attendais beaucoup.
Parce que j'ai attendu pour le lire.
Parce que, du temps s'étant écoulé depuis la fin des confinements, j'avais besoin de lire un récit intelligent de ces temps, qui je le crois maintenant, nous ont plus abîmé que je le croyais alors.
Alors je n'ai pas trouvé cela, mais néanmoins j'ai aimé le lire. Bien que...
Je pense qu'il est moins bon que Nature Humaine.
Serge Joncour écrit toujours aussi bien,oui.
Il parle toujours aussi bien des contradictions autour du milieu agricole via les portraits de cette famille.
Il défend bien l'agriculture, une certaine agriculture avec le portrait d'Alexandre.
L'évolution d'Alexandre et de sa compagne retrouvée Constanze qui gère un lieu protégé et est toujours aussi engagée pour la protection du vivant est intéressante et adoucie.
Mais j'avais deviné l'arrivée des deux sœurs à la ferme pour le confinement, et je me suis demandé si c'était vraiment crédible, cette fratrie qui ne se parlait plus et qui se retrouve enfermée dans la même maison ?
Et Alexandre qui arrive à faire en sorte que contre toute attente, ça se passe bien ?
C'est bien joli, c'est vrai, oui, mais une part de moi a trouvé cela angélique...
Et pourtant j'ai trouvé ça plaisant à lire.
Mais moins intéressant que Nature Humaine.
J'ai lu certains commentaires. Je n'ai pas lu Nature Humaine. Donc je découvre Alexandre et sa famille. Elle s'organise pour faire face au Covid. J'ai aimé les valeurs de la fatrie. Se lit très facilement.
Je me faisais une joie de retrouver la ferme des Bertranges et cette famille qui m'avait émue dans Nature humaine. Malheureusement c'est un rendez-vous manqué pour moi. Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, j'ai en effet passé un bon moment de lecture. Mais je n'ai pas réussi à accrocher à l'histoire. Pour moi ce roman était plus centré sur l'évolution de l'épidémie de la Covid 19 plutôt que sur les retrouvailles et les liens familiaux comme décrits en quatrième de couverture. Des souvenirs de cette période ont reflué dans ma mémoire. J'ai passé mon temps à me souvenir ce que moi j'avais fait et comment j'avais vécu ce début de premier confinement, ce qui a entaché ma lecture.
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