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Une lecture que je vous recommande, Khatia protagoniste attachante de cette intrigue avec de multiple facettes. L'auteur aborde, la musique, la maladie ,la famille, la quête d'identité, le deuil, l'amour, la confiance en soi et les secrets avec cette intrigue. Des chapitres courts et rythmé, de l'émotions, de la sensibilité et de la délicatesse, je recommande.
"C'est lui l'instrumentiste, aujourd'hui. Il pose ses mains sur les seins de Khatia, dont le reste du corps semble suspendu dans l'air. Ce corps virtuose qui d'habitude s'agite, tellement impressionnant quand des gens viennent écouter la façon dont il restitue Brahms, le voilà immobile sur la table d'examen, presque transparent sous la lumière blanche qui découvre sa peau frissonnante. C'est le corps de Khatia comme Antoine ne l'a jamais vu, un corps privé de musique et livré à la peur. "
Antoine est photographe, Khatia est violoncelliste, de renom. Ils pourraient vivre heureux avec leurs 2 filles respectives issues d’une première union.
Mais quand Khatia découvre qu’elle a un cancer du sein, ils partent en terre inconnue.
Les bouleversements ne se font pas attendre et le combat face à la maladie apporte des changements que cela soit la mise à distance d’Antoine que ceux physiques de Khatia qui doit tout affronter
« la maladie est entrée dans le corps de Khatia qui prenait tant de plaisir à jouir de celui d'Antoine.»
C’est difficile d’être aidant et de trouver sa place. C’est difficile pour cette jeune femme qui doit aussi faire face aux pertes de mémoire de son grand-père.
Car l’histoire ne s’arrête pas à cette temporalité contemporaine. Elle va nous emmener dans l’histoire familiale de Khatia, à la recherche d’une identité.
Le cancer de Kathia devient moteur, elle se convainc que sa guérison passera par l'entraide et en se rapprochant de son grand-père, elle espère retrouver un nouveau souffle et ses origines familiales.
Ce roman se découvre par plusieurs entrées et rassemblent tous les éléments que j’aime lire. Une histoire contemporaine touchante entre le cancer du sein de Khatia et la perte de mémoire de son grand-père, une partie historique, celle de la famille de Khatia, ses origines juives, la recherche de son arrière grand-mère et une partie artistique, la musique de Khatia et la photographie d’Antoine.
Un très beau roman où tous ces éléments se mêlent pour former une histoire touchante et juste assortie d’une plume fluide et musicale.
Merci à Lecteurs.com de me l'avoir envoyé suite au concours de l'été et, les critères que j'aime retrouver dans un roman, ont été tout à fait respectés. Bravo !
Khatia Steiner est violoncelliste, virtuose, fille d’une pianiste, elle-même aussi douée avec l’instrument qui est le sien. Elle est la compagne d’Antoine Derain, photographe par passion et par profession, dont l’histoire d’amour pose les prémisses de ce court roman, avant que Khatia, juive par ascendance, ne tombe malade. Son cancer et sa judaïté n’ont évidemment aucun lien, si ce n’est que le premier va retrancher la jeune femme dans ce qu’il y a de plus substantiel, ses racines et ses origines. Un retour aux sources dramatique, vers Lucas Steiner, juste avant qu’il ne meure, son grand-père de la branche paternelle, tout sauf mélomane. C’est un grand-père auquel elle a toujours été peu attachée, avant-dernier représentant de cette branche. Une ultime tentative d’entamer une vraie relation, avant le deuil et la découverte de la vieille photo chez Lucas d’une violoncelliste qui lui ressemble étrangement. Accompagnés des troublantes confusions de ce grand-père atteint d’Alzheimer, qui évoque Sarah, ce prénom d’une femme inconnue, et confondant son visage avec cette autre. Un double troublant d’elle-même, perdue dans son mal et la chimio.
La maladie joue le rôle de détonateur pour Khatia, qui n’a plus la force de jouer de son instrument, de retenir composée une famille où chaque parent a apporté sa progéniture dans l’union, où les évidences se défont, l’amour conjugale et filiale, où ne restent que celles qui sont établies et inscrites dans le marbre et dans les registres d’état civil, sur ces photographies, qui tissent le fil conducteur du roman. Le rejet du mari est flagrant de la part de Khatia, en revanche, la présence du photographe qu’est aussi Antoine se révélera indispensable pour mettre à jour toutes les faces ignorées d’elle-même, de son passé, de sa famille. Elle retrouvera sa voie dans ce nouveau sentiment de transmission, de donner à ce violoncelle une autre fonction que celle de la musique, à elle une autre fonction que de divertir un public d’anonymes.
J’ai apprécié la façon dont le rôle du personnage de Antoine a été agencé, en tout cas, le rôle qu’il joue ensuite, celui qu’il endosse dans le processus psychologique de guérison de sa compagne, mettant à son service ses compétences de photographe, la seule latitude où il a trouvé la force et l’intelligence de l’aider. C’est l’évolution d’un personnage masculin un peu agaçant d’abord, dans le rôle de l’admirateur béat sans grande consistance, un peu lâche, qui dès lors que l’aimée n’a plus la force de jouer le rôle de cohésion familiale. Au-delà de la vie de Khatia dont la maladie lui a permis de planter et développer d’autres racines dans une vie où la musique lui est devenu une tâche à accomplir pour satisfaire de vagues mélomanes inconnus, cette dernière partie présente des personnages un peu plus profonds, avec un Antoine qui parvient véritablement à s’ancrer dans sa vie de famille.
Ce n’est pas le titre de la rentrée littéraire que je retiendrai, il se lit agréablement sur les routes des vacances, vous devinerez que cela a été mon cas, car il joue trop sur des éléments narratifs et sentiments attendus, en somme beaucoup de déjà vu, j’avoue qu’à peine deux semaines après sa lecture, à l’heure d’en faire sa chronique, les souvenirs semblent déjà loin dans mon esprit.
Khatia Steiner, violoncelliste de renom, 35 ans apprend qu'elle est touchée par un cancer du sein. Sa vie personnelle, de couple, professionnelle vont être bouleversées par la maladie et par la découverte, à la mort de son grand-père, de la photo d'une femme dont elle est la sosie et qui joue également du violoncelle; quelle Khatia émergera de cette épreuve?
Ce roman décrit l'effondrement face à la maladie, cette terre étrangère, qui nous fait envisager la mort, qui devient terriblement concrète et qui nous ramène à notre condition d'humain. Il décrit également le long et douloureux cheminement vers soi, débarrassé des oripeaux de la possession, de la vanité, de l'envie. C'est une mise à nu, une interrogation sur soi, rendues indispensables par la fragilité de la vie.
Ce roman est aussi une quête, un retour vers ses origines oubliées, volontairement ou pas, c'est la conscience que la mémoire doit être conservée pour que les proches ne disparaissent pas complètement. La maladie qui met la vie en pause, permet cette introspection. Plus rien ne peut être pareil après.
Ce roman est aussi celui de la musique, celle qui remue les âmes, celle qui transmet les émotions, celle qui relie passé et présent, celle qui fait tenir debout, celle qui transfigure mais aussi celle qui dévore, qui phagocyte la vie du musicien.
Une ode émouvante à la mémoire et aux racines qui peuvent donner un sens aux épreuves que nous subissons.
#Terreétrangère #NetGalleyFrance
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