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Fils d’un orfèvre écossais, le jeune John Law commence par mener une vie dissolue de joueur particulièrement chanceux. Il doit quitter l’Angleterre suite au décès d’un noble qu’il combattit en duel. Il voyage un peu partout en Europe en accumulant les conquêtes féminines et les gains sur les tables de jeux. S’inspirant de la réussite du commerce hollandais, il imagine un système financier qui doit doper les économies par la création monétaire ab nihilo, le papier monnaie. Et le 2 mai 1716, le Régent l’autorise par un édit officiel à créer une banque de crédit ne reposant que sur les fonds personnels de Law (6 millions de livres soit 48 millions d’euros) divisés en 1200 actions de 5000 livres chacune (40 000 euros). Puis il prend le contrôle de la Compagnie des Indes en mettant peu à peu en vente les actions. Rue Quicampoix, la folie spéculative s’empare de Paris. Tout le monde veut investir. La valeur des actions monte en flèche. Jusqu’au jour où les gens commencent à vouloir « réaliser », c’est-à-dire vendre pour récupérer leur gain. Le cours s’effondre. La défiance s’installe. Law a beau vouloir prendre des mesures autoritaires pour soutenir le papier, rien n’y fait, c’est le commencement de la fin, l’effondrement du « Système » et la fuite à l’étranger pour échapper à la colère de tous les porteurs floués…
« L’histoire de John Law » est un essai historique d’assez bonne qualité sur un personnage atypique, génie mathématique qui sut intéresser le Régent, homme friand de nouveauté et toujours à la recherche de n’importe quel moyen pour renflouer les caisses de l’État, mises à mal par les guerres de Louis XIV. Law ne tira aucun profit de ses opérations financières. Ses biens furent saisis. Il mourut dans la misère. Le principal intérêt de ce livre réside dans le parallèle que le lecteur peut faire avec les réalités économiques actuelles, les risques de la planche à billets, des bulles financières et autres cycles inflation/déflation/hausse des prix et ruine des petits porteurs pendant que des fortunes se bâtissent en un temps record. Et rien n’a changé sous le soleil, les banquiers ont juste « amélioré » (comprendre « aggravé ») le système Law. La fin, signée Adolphe Thiers, est particulièrement intéressante en raison du parallèle qu’il fait entre Law, la crise des assignats et la débâcle de la Banque d’Angleterre au XVIIIè. Seule faiblesse du livre un peu trop de répétition des évènements, avec rappel des épisodes précédents presque à chaque chapitre.
Alors qu’il était assis sur le siège passager d’une voiture roulant sur une autoroute californienne, Pierre Jovanovic échappe à la mort d’une façon particulièrement étrange. La conductrice ne lui dit rien, mais lui sent qu’il faut qu’il se jette sur le côté gauche, ce qu’il fait immédiatement, comme poussé par une force aussi mystérieuse qu’inconnue. Un quart de seconde plus tard, la balle d’un tireur fou fait éclater le pare-brise du véhicule et vient se ficher dans son appuie-tête, à l’endroit précis où il se trouvait un instant auparavant. Comment avait-il pu éviter cet impact, ce tir que rien ne laissait prévoir ? Qui avait pu ainsi lui sauver la vie ? Son ange gardien ? Le journaliste se lance aussitôt dans une très longue enquête sur l’existence de ces entités mal connues et souvent ignorées. Sont-ils bien réels ? Comment et à qui se manifestent-ils ? En lisant les ouvrages de Moody, il découvre d’étranges témoignages de NDE (« Near death experience » ou « expériences de mort imminente ») dans lesquelles des gens quittent leur enveloppe charnelle pendant quelques instants, se sentent emmenés dans un tunnel en direction d’une lumière magnifique et bienveillante. Ils revoient leurs parents décédés, des anges, goûtent un bref instant à la béatitude céleste avant de réintégrer leur corps car leur heure n’est pas encore venue ou leur mission sur terre n’est pas complètement achevée.
« Enquête sur l’existence des anges gardiens » est un essai de spiritualité particulièrement fouillé et copieux. Un pavé (626 pages). Une somme encore enrichie dans sa dernière version. L’auteur s’appuie sur les travaux de chercheurs sur les NDE. Il prend la peine de recueillir des témoignages. Puis il étend sa recherche au domaine de la spiritualité, à la vie des saints et surtout des saintes. Il est étonnant d’ailleurs de remarquer que les femmes sont plus nombreuses que les hommes à avoir pu bénéficier de manifestations divines : contacts avec les anges, visions de Jésus, de la Sainte Vierge, extase, stigmates, bilocation, clairvoyance, dépouille parfaitement conservée des années après l’inhumation, pour ne citer que quelques prodiges inexplicables rationnellement. De Marie-Madeleine de Pazzi à Catherine Emmerich en passant par Thérèse d’Avila, Bernadette Soubirous, Catherine Labouré, Gemma Galgani, Agnès Sasagawa, Catherine de Sienne, Thérèse de Lisieux, et tant d’autres, sans oublier le padre Pio, le curé d’Ars et le père Lamy, la liste est longue de tous les témoins de ces prodiges. Chaque cas est minutieusement étudié et tout l’ensemble est absolument passionnant. À conseiller aux chercheurs de vérité. Athées et rationalistes n’auront, comme le dit l’auteur qu’à aller échanger cet ouvrage contre un livre de recettes de cuisine !
Comment un personnage aussi obscur qu’Adolf Hitler, peintre sans talent et quasi clochard, a pu se hisser jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir grâce aux banquiers qui ont fabriqué sans interruption de la fausse monnaie et comment l’Histoire officielle a été ré-écrite pour effacer leur rôle dans le déclenchement de la seconde guerre mondiale et de l’Holocauste. Le traité de Versailles ayant obligé l’Allemagne à indemniser les vainqueurs pour dommages de guerre, très vite les montants demandés en or devinrent insupportables. Les banques se mirent alors à faire fonctionner la planche à billets, ce qui entraina une inflation record (le dollar passa de 4 marks à 176 000 marks et plus), un chômage de masse, la misère généralisée, les suicides et le désespoir de toute une population. Alors qu’il aurait fallu arrêter tout de suite ce système pernicieux, les banquiers continuèrent sans se soucier des conséquences, ce qui permit de prolonger de plusieurs années aussi bien la première que la seconde guerre mondiale, juste par avidité, devenant de ce fait les plus grands criminels de guerre de tous les temps. Les banquiers suisses qui « blanchirent » l’or volé par les nazis ne furent pas les derniers à la manœuvre !
Cet ouvrage historique est composé de deux parties, une enquête bien sourcée menée par le journaliste économique Pierre Jovanovic sur le rôle des banques et de l’économie en général dans la montée du petit caporal et un document de l’OSS américain (ancêtre de la CIA) composé de plusieurs études datant de 1942/43 portant sur le caractère et la personnalité d’Hitler finement analysés dans le but de mieux gérer le personnage. Cette partie n’est pas la moins inintéressante dans la mesure où on apprend beaucoup de choses sur sa psychologie. Il souffrait de schizophrénie paranoïaque, entendait des voix, un peu comme Jeanne d’Arc et était une sorte de composite de Lord Byron et d’Al Capone. Obsédé par la force, la violence et domination, il trainait le complexe de sa propre faiblesse physique, de son absence de testicule droit, de relations difficiles voire inexistantes avec les femmes et de son origine douteuse. De son père bâtard, il aurait hérité d'une part de sang juif, d’où son obsession de la pureté raciale. Il haïssait son père, violent et alcoolique et adorait sa mère qu’il identifiait à la mère patrie, l’Allemagne. Il était végétarien. Il ne fumait ni ne buvait. Fait très étrange, pendant la guerre de 14, il aurait pu être tué 5 fois, puis il échappa à rien moins qu’à 42 tentatives d’assassinat. Fléau de Dieu ? Ange exterminateur ? En tout cas, cet ouvrage mérite tout notre intérêt ne serait-ce que dans la mesure où il replace magistralement cette affaire dans son véritable contexte socio-économique. Sans cette maudite planche à billets, Hitler n’aurait fait que peindre ses aquarelles en HP…
Magnifique livre qui offre au lecteur un voyage dans l'au-delà, le monde qui nous attend après notre mort.
Encore un superbe livre de Pierre Jovanovic.
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