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Il a séduit Louis XV.
Il a berné les français et ruiné la France.
Il a inspiré Wolgang Goethe ( Faust).
Il a inspiré Charles Gounod ( Je ris de me voir si belle en ce miroir ).
Il a inspiré Michaël Boulgakov ( Le maître et Marguerite ).
Il a inspiré les Rolling Stones ( Sympathy for the Devil ).
Il a inspiré des milliers d'autrres écrivains et musiciens à travers le temps.
Cet homme c'est John Law, un anglais de bonne famille devenu monétariste qui a inventé le billet de banque et la « planche à billets » ou « monnaie de singe » afin de sauver la France en faillite de Louis XV.
Avec toutes les planches à billets lancées aujourd'hui de manière frénétique par la Fédéral Reserve, la Bank of Japan, la Bank of England et la Banque Centrale Européenne ( des milliards de milliards d'euros, dollars yens et livres) de fausse monnaie, l'extraordinaire livre du président Adolphe Thiers es totalement contemporain et furieusement d'actualité.
Intégralement illustrée et mise à jour en langue contemporaine par le Pr. Anne-Marie Bruyant, cette narration de la France ruinée par l'invention de la fausse-monnaie/planche à billets raconte aussi l'imminente faillite de la France pour exactement la même raison : l'usage de la fausse monnaie par la Banque Centrale Européenne !
Un livre exceptionnel à lire absolument pour comprendre que la seule politique menée par les économistes actuels n'est en réalité qu'une politique de faussaires « inspirés par le démon » selon Goethe.
La « Sympathie pour le Diable » des Rollings Stones est en réalité leur sympathie pour John Law !
Fils d’un orfèvre écossais, le jeune John Law commence par mener une vie dissolue de joueur particulièrement chanceux. Il doit quitter l’Angleterre suite au décès d’un noble qu’il combattit en duel. Il voyage un peu partout en Europe en accumulant les conquêtes féminines et les gains sur les tables de jeux. S’inspirant de la réussite du commerce hollandais, il imagine un système financier qui doit doper les économies par la création monétaire ab nihilo, le papier monnaie. Et le 2 mai 1716, le Régent l’autorise par un édit officiel à créer une banque de crédit ne reposant que sur les fonds personnels de Law (6 millions de livres soit 48 millions d’euros) divisés en 1200 actions de 5000 livres chacune (40 000 euros). Puis il prend le contrôle de la Compagnie des Indes en mettant peu à peu en vente les actions. Rue Quicampoix, la folie spéculative s’empare de Paris. Tout le monde veut investir. La valeur des actions monte en flèche. Jusqu’au jour où les gens commencent à vouloir « réaliser », c’est-à-dire vendre pour récupérer leur gain. Le cours s’effondre. La défiance s’installe. Law a beau vouloir prendre des mesures autoritaires pour soutenir le papier, rien n’y fait, c’est le commencement de la fin, l’effondrement du « Système » et la fuite à l’étranger pour échapper à la colère de tous les porteurs floués…
« L’histoire de John Law » est un essai historique d’assez bonne qualité sur un personnage atypique, génie mathématique qui sut intéresser le Régent, homme friand de nouveauté et toujours à la recherche de n’importe quel moyen pour renflouer les caisses de l’État, mises à mal par les guerres de Louis XIV. Law ne tira aucun profit de ses opérations financières. Ses biens furent saisis. Il mourut dans la misère. Le principal intérêt de ce livre réside dans le parallèle que le lecteur peut faire avec les réalités économiques actuelles, les risques de la planche à billets, des bulles financières et autres cycles inflation/déflation/hausse des prix et ruine des petits porteurs pendant que des fortunes se bâtissent en un temps record. Et rien n’a changé sous le soleil, les banquiers ont juste « amélioré » (comprendre « aggravé ») le système Law. La fin, signée Adolphe Thiers, est particulièrement intéressante en raison du parallèle qu’il fait entre Law, la crise des assignats et la débâcle de la Banque d’Angleterre au XVIIIè. Seule faiblesse du livre un peu trop de répétition des évènements, avec rappel des épisodes précédents presque à chaque chapitre.
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