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Ça a commencé en Inde, un homme tout à fait ordinaire, un premier cas, intrigant et inquiétant. Puis ça s’est étendu à d’autres continents : les gens, par millions, se sont mis à perdre leur ombre. Le phénomène inexplicable s’est doublé d’un problème plus grave : après l’ombre, au bout de quelques jours, c’est l’oubli, et avec lui, une désorientation totale, une perte de repères, l’incapacité à se souvenir de ses proches, de gestes simples, des mots. L’épidémie est incontrôlable et semble toucher les gens au hasard. Dans une Amérique qui n’a pu être épargnée par le phénomène, au nord de la Virginie, Ory et son épouse Max luttent pour leur survie, cachés dans un hôtel à l’abandon. Mais un jour, le pire arrive : Max perd à son tour son ombre et fait le choix de disparaître…
Il y a un an, je vous parlais des Cartographes de Peng Shepherd qui m’avait enthousiasmée et, après avoir terminé Le Livre de M, je peux vous assurer que c’est une autrice à suivre ! J’ai commencé ce roman il y a plusieurs semaines et je l’ai mis un certain temps en pause avant de le reprendre ces derniers jours. Il ne faudrait surtout pas s’arrêter aux premiers chapitres si la lecture vous semble laborieuse : la mise en place de l’intrigue repose sur plusieurs personnages et tous les fils finissent par se rejoindre, ce qui rend la deuxième partie du roman complètement addictive. L’atmosphère post-apocalyptique m’a semblé très convaincante, de même que l’idée de départ qui est particulièrement originale. Sans trop en dire, j’ai été fascinée par l’importance que revêt la conservation des livres dans cet univers où règnent l’oubli et l’absence totale de règles et j’ai également été scotchée par la grosse révélation qui survient dans les dernières pages. Pour tout dire, je pense à cette histoire depuis que j’en ai terminé la lecture et les quelques bémols que j’ai pu trouver, notamment les quelques longueurs du début, me semblent bien mineurs tant je trouve l’ensemble brillant. Attention toutefois si vous aimez la science fiction pure, ce roman risque de vous désappointer car il propose plutôt un mélange des genres en flirtant avec le merveilleux. Et j’ajoute pour finir que c’est un premier roman ! Peng Shepherd n’a pas fini de nous régaler !
Nell Young vient de perdre son père, célèbre cartographe conservateur à la New York Public Library. Il a été assassiné pour de mystérieux mobiles. Nell aussi est cartographe, elle a même débuté sa carrière professionnelle à ses côtés. Mais il y a sept ans une violente dispute a éclaté au point que son père a viré et blacklisté sa fille, incompréhensible, à cause d'un carton de vieilles cartes.
Et voilà que Nell découvre dans un tiroir secret du bureau de son père une de ses vieilles cartes, la plus insignifiante : un carte de station service de l'Etat de New-York, année 1930. Peut-être pas si banale puisque tous les exemplaires, pourtant tirés en très grande quantité, sont toutes notés disparus, manquants, volés ou pilonnés. Pourquoi son père a t-il défendu avec autant de virulence la thèse de l'inauthenticité des documents du carton au point de ruiner la vie de sa fille pour ensuite conserver cette carte, une seule précisément, en cachette ?
A partir de là, Peng Shepherd a construit une chasse aux trésors pour adultes, remplie de très nombreux secrets révélés au fil d'une intrigue multicouche extrêmement inventive et divertissante. Malgré de très nombreux personnages et une double chronologie narrative très présente, le rythme est enlevé, emportant son héroïne dans un tourbillon d'émotion qui lui révéleront des secrets familiaux vieux de trente ans.
« Peut-on retrouver un endroit qui n'existe pas ? », c'est la question fil rouge qui interroge Nell durant sa quête. Et si on falsifie une carte, modifie-t-on le territoire ?
Ce que j'ai trouvé formidable dans ce roman, c'est comment Peng Shepherd intègre très progressivement les éléments fantastiques, tous centrés autour du pouvoir magique des cartes, exploré avec une intensité folle. Oui, de ces vieilles cartes papier supplantées aujourd'hui pour les nouvelles technologies, celles qui nous ont donné pendant des siècles la compréhension des réalités humaines. le fait d'arpenter, mesurer, de dessiner une carte affecte-t-il le paysage représenté ?
Le récit est totalement addictif jusqu'au dénouement, même si je regrette que l'autrice est presque trop trainé à conclure et lorsqu'elle le fait, c'est expéditif. Malgré cette ultime réserve, je me suis régalée à plonger dans ce roman plaisir, intelligent et original qui repousse les limites de la réalité. Une vraie lecture de jouvence !
Tentée par Le Livre de M depuis sa parution, c’est finalement avec Les Cartographes que j’aurai découvert l’univers de Peng Shepherd et je ne compte pas m’arrêter là ! Dans ce roman de la collection Imaginaire des Éditions Albin Michel, nous suivons le parcours de Nell Young, une jeune cartographe qui, alors qu’elle était promise à un brillant avenir, a vu sa carrière au sein de la New-York Public Library stoppée nette suite à une brouille avec son père. Père qui lui-même était un éminent cartographe et qui est retrouvé mort dans son bureau dès le début du récit. Si la mort du Dr Young paraît naturelle de prime abord, quelques éléments étranges font peu à peu surface et Nell ne tarde pas à retrouver, dans un tiroir secret du bureau de son père, une carte en apparence insignifiante mais pourtant liée à leur dispute quelques années auparavant… Comment Nell doit-elle interpréter l’anomalie qu’elle découvre sur cette carte et, surtout, pourquoi semble-t-elle faire l’objet de multiples convoitises ?
Ce roman est arrivé au bon moment ! Je venais d’enchaîner des lectures très moyennes et j’ai été ravie de pouvoir enfin lire une histoire prenante, originale et extrêmement bien construite. C’est un roman que l’on peut qualifier de thriller fantastique. Au départ, on est au plus proche de la réalité, on tente de comprendre ce qui est arrivé au Dr Young, on essaie de saisir le motif réel de la brouille passée, on découvre avec intérêt les multiples personnages qui font peu à peu leur apparition dans le récit et on prend un plaisir fou à plonger dans l’univers de la cartographie, univers complexe, foisonnant et intrigant, extrêmement bien décrit et commenté. Puis, on bascule doucement mais sûrement vers le fantastique, le mystère s’épaissit et s’éclaire grâce aux récits pris en charge par divers protagonistes. L’idée qui constitue le cœur du roman est lumineuse et – incroyable, mais vrai – inspirée d’un fait réel vraiment très intéressant. Franchement, tout ce que l’on est en droit d’attendre d’un tel roman est présent et je ne peux que saluer le talent de conteuse de Peng Shepherd.
Très intéressant : un roman post apocalyptique très original je suis ravie ! Au début on y retrouve un peu tous ce que l'on a déjà lu sur le sujet (la survie dans un monde dévasté, les autres, ..) puis petit à petit s'installe une trame qui va un peu faire penser à "le Fléau", à "Bird cage" et à "Et toujours les forets" .. bref que du bon au final. L'histoire ? un couple survivant est séparé et l'on va suivre par chapitre les aventures de l'un et de l'autre dans ce monde où les hommes en perdant leurs ombres perdent leur mémoire et donc leur humanité ... La fin est renversante : chapeau à l'auteur je ne l'avais pas vu venir :)
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