On vous dit pourquoi vous allez aimer le nouveau roman "Pactum salis"
On vous dit pourquoi vous allez aimer le nouveau roman "Pactum salis"
En partenariat avec les éditions Folio, tentez de gagner l’un des 10 exemplaires de "En attendant Bojangles" de Olivier Bourdeaut
La Revue de Presse littéraire de juin
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Un roman qui est une réflexion sur les concours de mini miss où les mères poussent toujours leurs enfants en vivant leur rêves. Une effroyable vérité, une plume piquante et acerbe. Nous suivons le points de vue d'Elizabeth ainsi que son évolution car elle reprendra le contrôle de son corps face a des déceptions après que sa mère l'ai poussé durant les concours.
Une intrigue percutante, poignante, dérangeante, troublante et même malaisant. De mini au body building, la révolte et la confession d'une jeune fille de 12 ans, dont on a volé l'enfance.
Corps, Culte, Concours, Relation Toxique.
"Ma mère me disait que j'étais très belle et que je n'étais pas trop bête. L'ordre des compliments est important, la forme aussi."
"Certains jouent la comédie, bouche grande ouverte, yeux ronds, sourcils à la lisière des cheveux. Les seuls qui ne peuvent pas la jouer sont ceux dont la chirurgie a fossilisé l'expression faciale."
"Le concours commence par les bébés. Un défilé de mannequins de moins d'un mètre, parfois avec des couches, c'est ravissant. Ils trébuchent, pleurent, sourient, hurlent, éclatent de rire, ils font n'importe quoi. Les bébés n'ont aucune confiance professionnelle."
« Ma mère s'emmerdait, elle m'a transformée en poupée. Elle a joué avec sa poupée pendant quelques années et la poupée en a eu assez. Elle s'est vengée. »
Et oui, la mère d'Elizabeth veut absolument en faire une reine de beauté.
Depuis qu'elle a sept ans, chaque week-end est dédié à ces concours.
Jusqu'au jour où l'enfant n'en peut plus, réclame l'internat, puis s'enfuit de la maison.
Très jeune, sa rencontre avec Alec va être déterminante.
C'est elle maintenant qui va s'occuper de son corps, assouvir sa vengeance contre ses parents et contre elle-même.
En commençant ce livre, toute la première partie, j'ai pensé à un remake de « Les enfants sont rois » de Delphine de Vigan.
Mais le reste du roman est dédié à ce que fait Elizabeth de ce corps que sa mère lui a volé.
Si j'avais adoré « En attendant Bojangles », je n'avais pas spécialement apprécié « Pactum salis »
Là, après un début plutôt moyen, l'évolution de la vie d'Elizabeth, à qui on a volé son enfance, est vraiment une réussite.
Les dégâts des désirs frustrés des parents sur leur descendance a parfois des répercussions dramatiques.
Et c'est parfaitement bien décrit ici.
Olivier Bourdeaut ne s’encombre pas de la vérité. Il lui préfère la fantaisie, la folie, les mensonges et l’amour. “Quand la réalité est banale et triste, inventez-moi une belle histoire.”
Il fait danser et tourbillonner ses personnages au son d’un même morceau qui tourne lui aussi en boucle : Mr Bojangles de Nina Simone. “Cette musique était vraiment folle, elle était triste et gaie en même temps.” Vraiment folle comme cette famille virevoltante. Une mère au comportement fantasque et extravagant, qui irradie de “ces pieds de nez perpétuels à la réalité, ces bras d’honneur aux conventions, aux horloges, aux saisons, ces langues tirées aux qu’en-dira-t-on.” Un père formidable et généreux capable d’inventer chaque jour un prénom différent pour sa femme. Et un petit garçon riche de cette atmosphère festive et de cet amour fou. Chez ces trois-là, on n’ouvre pas le courrier, on promène en laisse une grue de Namibie, on saute sur les lits plutôt que d’y dormir, on joue aux dames sur le carrelage de l’entrée, on fait la fête toute la journée et toutes les nuits.
Mais derrière la musique et la joie brûle une vilaine réalité qui résiste aux mensonges à l’endroit et à l’envers. Père et fils assistent, démunis, à la métamorphose de la femme de leur vie. Des humeurs changeantes, de la colère et de la tristesse en cascade, “de drôles de fous rires malheureux” viennent secouer le bonheur familial.
Comment faire avec toute cette folie ? Une vie à manger des médicaments, ce n’est pas une vie. Alors autant s’emplir de poésie, laisser valser la musique et continuer les beaux mensonges, de la première à la dernière danse.
Un sujet assez alarmant !
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D’un événement qu’elle a pris pour un jeu au début, Elizabeth s’est vite retrouvée à grandir plus vite que son âge, à être contrainte de faire des choses qu’on n’est absolument pas censé faire à l’âge de 7 ans. Sa mère ne vit plus que pour entraîner sa fille à être une mini-miss, lui faire passer des concours, seulement Elizabeth n’obtient jamais plus “que” la seconde place.
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Je trouve ça incroyable qu’il n’y ait pas plus de contrôle que cela sur ce genre d’événements… Quel est l’intérêt de forcer ses enfants à faire une activité qui ne leur plaît pas ?
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Habité par un désir de vengeance vis-à-vis de ses parents, tout au long de ce récit, nous assistons à sa destruction de sa personne, mais aussi de son corps.
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Je noterais juste un aspect qui m’a dérangé à l'écoute de ce livre : l’intonation de la lectrice. J’ai vraiment eu du mal, notamment sur les dialogues…
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