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Depuis les coupes budgétaires liées à la crise, la commissaire Priya Dharmesh et Ziad, son jeune lieutenant, ne savent plus où donner de la tête... Appelés par le vigile de Pouledor, une usine agro-alimentaire spécialisée dans l'élevage de poussins, ils découvrent le corps d'un nourrisson, celui du fils du directeur.
C'est ce genre de livre que vraiment, j'adore, la scène d'introduction tonne le ton au reste du récit, mais le reste de la trame est vraiment aussi bonne.
Déjà, le fait d'intégrer un écrivain a l'enquête, cela donne beaucoup d'humour à cette histoire qui est déjà très palpitante.
J'ai aimé la construction qui avant le chapitre quelques lignes parlaient de la meurtrière et son histoire, et plus on avance dans le récit plus on comprend son histoire.
J'ai aussi beaucoup apprécié l'équipe de policiers : Priya et Saïd, l'univers aussi est plaisant, coupes budgétaires donc besoin d'un électron libre, qui va leur donner du budget pour plus de personnel, j'ai trouvé cela excellent.
C'est un livre à ne pas mettre dans toutes les mains, c'est assez hard, violent et on est au coeur du sujet, la boucherie, comme au propre et au figuré, mais moi franchement, j'ai adoré.
De plus, c'est hyper addictif, il y a énormément de rebondissements, et jamais j'aurais deviné qui était cette fille de boucher.
J'ai eu même de l'empathie pour ce personnage, qui n'a pas eu trop de chances dans sa vie, oui certaines personnes diront ce n'est pas une raison, mais je trouve que l'autrice a mis un brin d'humanité dans ce personnage, et cela fait du bien.
Je remercie BE POLAR, car sans leur intermédiaire, je n'aurais jamais pu lire ce livre, c'était vraiment bien.
La voilà l'excellente surprise côté polar français noir serré ! Ce premier roman fait souffler un vent de fraicheur vraiment réjouissant dans ce genre très encombré et parfois un peu stéréotypé, et ça fait un bien fou !
L'enquête démarre dans une usine agro-alimentaire spécialisée dans l'élevage de poussins, après la découverte d'un cadavre de nourrisson déchiqueté dans la cuve d'un broyeur à poussins ... course contre la montre pour arrêter un tueur bien dégueulasse qui trucide en recourant à des techniques bouchères d'une cruauté sans nom.
Clairement il faut avoir l'estomac solide, moi qui ait la couenne plutôt épaisse, j'ai plissé le nez à plusieurs reprises tant l'auteure déploie une scénographie très cinématographique qui donne à voir les crimes de façon crûment explicite. Pour autant, ce recours au gore n'est jamais gratuitement premier degré car il est à chaque fois désamorcé par l'humour décapant qui se dégage de toutes les pages. On est souvent sidéré mais on rit pas mal.
En plus, Marie Capron recourt très intelligemment à une légère dystopie qui donne de la profondeur au récit. La police nationale française est tellement en faillite financière que pour renflouer les caisses, elle a mis sur pied l'opération « Témoin numéro 1 » ou comment, contre grosse somme d'argent, un quidam fortuné pourra vivre une expérience immersive dans une enquête criminelle : ici ce sera un clone de Marc Levy qui accompagnera la commissaire Priya afin de doper son imagination et se remettre à l'écriture.
L'auteure s'amuse sans se prendre au sérieux mais derrière la farce et la satire, il y a du fond. Elle y va juste franco pour aborder les dérives de notre société contemporaine : surconsommation, souffrance animale, extrémisme antispéciste, écoterrorisme, violences faites aux femmes. Elle le fait joyeusement sans asséner des vérités toutes faites, sans théoriser, sans faire la morale, laissant juste le lecteur se questionner après le rire, la sidération ou le dégoût.
Evidemment, il fallait que le scénario tienne la route pour que tout cela embarque le lecteur. C'est le cas avec une construction millimétrée qui sait changer de braquet au bon moment afin de surprendre. Et puis, il y a Priya, excellent personnage de commissaire, loin des stéréotypes, quinquagénaire à la fois forte et fragile, réunionnaise d'origine indienne, vivant le déracinement après avoir fui son île non sans raison. On a très envie de la suivre dans une autre enquête, surtout après l'ambiguïté des dernières phrases.
Bien cuit, à point, saignant ou bleu ?
En préambule, un avertissement amical : âmes sensibles s’abstenir ! Quant aux végétariens, je ne pense pas que ce polar pourra les faire changer d’habitude alimentaire !
Pour ma part, je suis (encore) carnivore (même si je mange de moins en moins de viande, il faut bien le reconnaître) mais je dois avouer qu’il faut avoir le cœur bien accroché pour cette lecture, l’imagination de Marie Capron étant sans pitié et les crimes épouvantables qui jalonnent ce polar, et qui (circonstance aggravante) touchent principalement des enfants, sont décrits d’une manière extrêmement détaillée et crue.
Ceci dit, c’est un excellent polar, très noir, bien glauque qui touche à des thèmes sociétaux variés mais très actuels comme la souffrance animale (les premières scènes dans « l’usine » Pouledor…) notre société de surconsommation, les abus en tous genres contre les enfants et les femmes, les affres de la médiatisation à outrance, et, dans une France à la limite de la dystopie, la misère des pouvoirs publics (et notamment, de la police) …
L’intrigue est très bien ficelée (comme un bon rôti !) et l’auteure nous égare jusqu’à la moitié du bouquin sans que le fait de deviner assez facilement l’identité du coupable nuise au suspens.
Les personnages sont bien campés, notamment Priya, une commissaire de police loin des stéréotypes habituels, son adjoint le lieutenant Ziad et Marc Odel, un écrivain en mal d’inspiration qui va être intégré à l’enquête, par la « grâce » de son agent littéraire et d’un concept présenté par son promoteur comme novateur (sur ce dernier point, je crains que dans un avenir proche on puisse, malheureusement, en arriver là…).
Cruel et sanglant.
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