Après avoir établi une liste de trente romans le 20 mars dernier, le jury du Prix Orange du Livre s'est à nouveau réuni ce lundi 28 avril pour sélectionner les cinq finalistes.
Après avoir établi une liste de trente romans le 20 mars dernier, le jury du Prix Orange du Livre s'est à nouveau réuni ce lundi 28 avril pour sélectionner les cinq finalistes.
Cinq romans sont en lice pour le Prix Orange du Livre 2014. Cinq romans sélectionnés par le jury pour leurs indéniables qualités littéraires. Cinq romans soumis au vote des internautes pour déterminer qui sera le lauréat de cette 6e édition. Mais qui se cache derrière ces pages, cette plume, cette verve ? Comment ont réagi les auteurs à l'annonce de leur nomination ? Hubert Mingarelli, Lola Lafon, Marc Lambron et Maylis de Kerangal ont accepté de répondre à quelques questions.
Les livres m’accompagnent à chaque moment de ma vie. Ils me permettent de m’évader, de changer de lieu, d’époque, pour un moment, de ne pas voir ni entendre le monde qui m’entoure.
Le monde d’avant, je m’en souviendrai longtemps. Je l’ai lu dans les bus, aux arrêts, aux correspondances, dans le froid et la pénombre d’un samedi soir de janvier. Je l’ai lu d’une traite. Pour ne pas penser que je te laissais à l’hôpital. Une troisième intervention chirurgicale de la colonne vertébrale. Je te laissais pour rentrer seule, dans cet appartement vide. Pour passer la soirée seule. Loin, à un roman entier de toi. Dehors, la nuit, des fenêtres éclairées. On est samedi soir, il doit y avoir des repas d’amis derrière ces lumières, des rires. Chez nous, il n’y a que moi. L’attente. Je pioche un autre livre dans ma bibliothèque. Je ne regarde pas ailleurs.
Le monde d’avant est un roman court, très court, où l’auteur se replace dans la peau du petit garçon qu’il fut et nous parle de son grand- père, de sa famille. Il nous peint le tableau de la France du début du 20ème siècle, sans nostalgie, sans exagération, juste pour ne pas oublier la vie d’avant. Une biographie familiale touchante, poétique, en noir et banc.
J’ai beaucoup aimé cette plume très littéraire et conventionnelle. Un texte à étudier pour sa forme et son fond. Un texte à relire maintenant que tu es revenu.
Ce roman nous permet de traverser le XXe siècle en suivant l’histoire des grands-parents puis des parents de l’auteur. On suit notamment le destin du grand-père, devenu orphelin très jeune, et son parcours : apprenti maçon, puis ouvrier dans les forges d’Imphy petite ville de la Nièvre qui « faillit devenir capitale ». On traverse ainsi la guerre, la Résistance, les combats, l’évolution de la famille, l’ascenseur social comme on disait alors qui permettait à chaque génération de progresser par rapport à la précédents, via l’école de la République.
Chacune des anecdotes que rapporte Marc Lambron m’a touchée, car quelques années nous séparent, et certaines m’ont rappelé des souvenirs, des évènements vécus ou rapportés. Les expressions en patois existaient encore à l’époque de mes grands-parents, et les lundis après-midi à faire la lessive dans les lavoirs avec les voisines, avec les discussions interminables sont encore très présents dans ma mémoire, ainsi que la solidarité de l’époque.
Idem avec les souvenirs d’école où commençait à arriver des filles (école de filles à l’époque !) venant d’Italie, d’Espagne, qui passaient quelques mois dans nos classes le temps de maîtriser le français. Personne n’était obsédé par l’immigration à cette époque où les ouvriers votaient communiste à fond, ce qui ne les empêchaient pas d’envoyer les enfants au catéchisme… ça sent le vécu je le reconnais…
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteur.
#Lemondedavant #NetGalleyFrance !
https://leslivresdeve.wordpress.com/2023/04/01/le-monde-davant-de-marc-lambron/
Dans cet ouvrage, Marc Lambron nous emmène sur les terres de son enfance, et m^me plus avant, dans les pas de son grand-père, orphelin très jeune, apprenti maçon, et, devenu, à son retour du service militaire, ouvrier aux forges d'Imphy, dans la Nièvre,
Une vie rude, un mariage heureux, deux filles, la guerre, la Résistance, le retour à l'usine et la retraite ...
La joie de voir ses filles faire des études, et le pincement au cœur de les voir s'installer en ville.
Des tranches de vie de la France d'avant, d'une vie qui ressemble à tant d'autres, quand cela semblait plus facile, mais dont la rudesse transparaît entre les lignes.
Un rapide portrait de la France du XXème siècle, entre ruralité, monde ouvrier et exode vers les villes. Un éloge de l'école publique, ascenseur social. Un bel hommage à un grand-père trop peu connu.
J'aime bien l'écriture de Marc Lambron qui dans ce petit ouvrage que j'ai trouvé bien trop court, réussit la prouesse de nous faire traverser en accéléré tous les changements du XXème siècle.
Je remercie NetGalley et les Editions Grasset qui m'on fait parvenir cet ouvrage.
#Lemondedavant #NetGalleyFrance
L'année du coq de feu, c'est l'année 2017, dont, cinq ans après Marc Lambron nous livre son journal.
L'auteur est un haut fonctionnaire, énarque, conseiller d'état, écrivain, membre de l'Académie française, mais aussi pigiste (je n'ose dire journaliste) pour quelques magazines ou journaux (Le Point, Le Figaro, ...), sans oublier membre de quelques cercles et de jurys littéraires.
Dans cet ouvrage, il livre ses 'choses vues' ou 'ressenties' sur la campagne électorale de 2017, et notamment la chute du candidat Fillon et les quelques affaires qui ont défrayé la chronique ces années-là : l'affaire Weinstein, et le me-too qui s'ensuivirent, les différents décès notables de l'année, Simone Veil, et dans les derniers jours de l'année, ceux concomitants de Jean d'Ormesson et Johnny Halliday.
Ce qui m'a le plus frappé au début, ce furent les listes (quasi infinies) de noms : des convives aux (très nombreux) dîners auxquels Marc Lambron a participé en 2017, aux ami(e)s lyonnais ou parisiens, à ceux qui l'accueillent en vacances, à ceux qu'ils retrouve de sauteries en cocktails ... Tant et tant que j'ai fini par sauter ses paragraphes là !
Un écrivain qui fut blessé de la réception de son roman '1941', paru en 1997, et justement en 2017 paraît 'Quarante ans' son journal de l'année 1997; ce qui lui permet, dans 'L'année du coq de feu' de régler quelques comptes avec ses détracteurs de l'époque.
Un journal où l'auteur multiplie par ailleurs les bons mots et les coups de griffe, sur les politiques, personnalités du show-biz ou du monde littéraire, sans oublier les nombreuses citations empruntées à d'autres diaristes des siècles passés ...
Bref, une lecture des plus légères ... sur 704 pages quand même !
Je remercie NetGalley et les Editions Grasset de m'avoir fait parvenir cet ouvrage.
#Lannéeducoqdefeu #NetGalleyFrance
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