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Ce livre, au titre tiré du poème de Paul Eluard, Liberté, c’est l’histoire de l’Algérie vue par un enfant. Celle de l’Algérie française donc forcément amputée de l’essentiel, des âmes et des rites ancestraux de ses habitants.
Nous sommes le 14 juin 1830 quand l’enfant, du haut de son promontoire assiste au débarquement des premiers colons. Il sera encore là pour observer le départ des français en juin 1962.
Avec des mots empreints d’une poésie incroyable, l’autrice nous décrit l’envers du décor. Comment, par le regard innocent de cet enfant, Madame Lafrance, toute à la noblesse de sa mission, va prendre le dessus sur les us, les coutumes, la langue, les terres de ces autochtones qui lui semblent si sales et arriérés. Cela se fera certes à travers l’éducation, l’édification de routes et autres grands travaux mais aussi et surtout à coup de rebellions vite matées et d’insurrections sévèrement réprimées.
Comment Si Laloi, cet être insaisissable pour l’enfant (je vous laisse découvrir qui se cache derrière), que tous craignent, les privent du droit de se réunir, de se déplacer librement, les affublent de noms patronymiques qui ne correspondent à rien, régente leur vie.
Madame Lafrance n’a que faire des quelques voies dissonantes qui tentent d’alerter et de s’émouvoir de la façon dont cette mission se déroule. On croisera Albert Camus aux détours de ces pages magnifiques d’une partie de « notre » histoire, celle que certains ont tant de mal à regarder en face.
Ce livre pourrait n’être qu’un livre de dénonciation. C’est bien plus que ça, car avec ses jolis mots, Maissa Bey évoque la résistance, la fierté, les combats que nous menons au nom de la liberté.
Il y a quelques années, sur les conseils d’une amie, j’avais découvert cette autrice algérienne à travers un roman qui m’avait beaucoup marquée « Entendez-vous dans les montagnes … », que je ne peux que vous conseiller et encore une fois elle fait mouche !
1962, l'Algérie acquiert son indépendance. Quelques étages séparent Ali et Lilas, deux enfants qui vivent dans le même immeuble algérois. Le père de Lilas est mort dans l'armée du FLN. Celui d'Ali y est devenu un héros qui entre ensuite politique.
Lilas et Ali se croisent sans se voir jusqu'à l'adolescence, jusqu'au jour où le hasard les réunit, où ils se regardent et commencent à s'aimer.
Ils vont nous faire traverser 30 ans d'histoire de l'Algérie, de l'indépendance en 1962 à la victoire électorale des islamistes fin 1991.
C'est avec une écriture précise, sans effets de manche mais pleine de poésie, que Maïssa Bey nous fait partager la vie de Lilas et d'Ali au cours de ces trente années d'histoire de l'Algérie.
Dans ce roman écrit à deux voix, celles des deux personnages principaux, nous partageons les espoirs nés de l'indépendance, puis les déceptions de la bureaucratie et de la corruption, et enfin les angoisses de la montée de l'islam intégriste.
L'auteure nous fait partager, à travers Lilas et Ali, les réactions possibles face à ces changements : l'intransigeance progressiste de l'une et la capacité à composer de l'autre (mais les rôles auraient pu être inversés). Des comportements qui éloignent progressivement les deux amoureux/amants/époux/parents jusqu'à ce que chacun d'eux s'interroge et fasse un pas vers l'autre.
Je ne sais plus comment ce livre est arrivé dans ma bibliothèque, mais je me suis laissé séduire par l'écriture de Maïssa Bey, par les narrations de Lilas et d'Ali, et par cette visite de l'histoire algérienne.
Chronique illustrée : http://michelgiraud.fr/2021/08/11/bleu-blanc-vert-maissa-bey-editions-de-laubepoints-je-me-suis-laisse-seduire/
Amina fille d’un entrepreneur affairé, plus intéressé par sa carrière que par sa famille, d’une mère soumise et d’un frère intégriste, profite du tremblement de terre, qui a secoué Boumerdès pour fuir afin de ne pas épouser un homme qu’elle n’aime pas et à qui elle est promise.
Elle est retrouvée, recroquevillée, gisante sur le bord d’une route. Dada Aïcha, une grand-mère, qui la recueille, en constatant qu’elle a perdu la mémoire et qu’elle ne connaît pas son nom, la baptise Wahida. C’est avec cette grand-mère et Nadia, une autre jeune fille qui a perdu sa famille dans ce séisme, qu’elle va vivre dans un camp de réfugiés jusqu’au jour où un événement va provoquer un changement dans cette « nouvelle » vie.
Ce roman à l’écriture sensible et cruelle, donne la parole aux femmes qui subissent une forme d’emprisonnement où leurs désirs, leurs envies ne sont pas pris en compte et qui pour déjouer les projets qui sont fait à leur endroits vont avoir recours à des solutions qui impacteront leur avenir. C’est un conte philosophique où une événement (ici les séisme) va déclencher la fin d’un monde, la renaissance et le départ, choisi ou non, vers une nouvelle vie qui ne permettra palus de revenir en arrière.
J’ai beaucoup aimé ce roman de femmes, où les hommes sont présents mais restent à la périphérie de l’histoire. Même s’il n’est pas clairement exprimé, il y a énormément d’amour dans ce livre . Et L’on ne peut s’empêcher de se prendre d’affection pour ses femmes qui luttent mais qui restent optimistes. Et cette histoire nous montre que parfois il faut savoir tirer un trait sur sa vie pour mieux rebondir même si on ne sait pas où ce nouveau départ va nous emmener.
Deux femmes face à face, l'une écrivaine qui vient écouter on ne sait trop pourquoi - l'autre murée dans le silence après des années de prison. Petit à petit l'histoire de la 2e va se révéler, grâce à cette construction littéraire qui en fait un livre très fort, sur la solitude, l'oppression, la violence. J'ai beaucoup aimé
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