Lara entame un stage en psychiatrie d’addictologie, en vue d’ouvrir ensuite une structure d’accueil pour jeunes en situation d’addiction au numérique...
En ouvrant Flux, on se lance dans un voyage mêlant SF, questionnements écologiques et poésie. C'est une histoire qui ouvre de nombreuses réflexions, sans chercher à nous imposer de réponses. C'est à nous de choisir de dénouer ses mystères comme on le souhaite, ou de les laisser en suspens. Ce conte poétique en laissera peut-être certains de côté, mais j'ai personnellement été séduite par son ambiance et son originalité.
Jop recrée l’univers de New-York lors des grandes démolitions des vieux quartiers et renomme la ville New Story City en lui attribuant un maire sous le nom de Tony Scrump, un homme très riche, intouchable, imbu de lui-même, pensant,impuni, que tout et n’importe quoi lui est permis, et qui vient de construire sa propre tour et y installer une antenne qui diffuse des ondes nocives hypnotisant la population en la rendant insidieusement servile.
Jop fait résonner l’époque de la démolition des quartiers pauvres, quand nombre de gens démunis (principalement des Noirs) se retrouvent à la rue sans possibilité de relogement et qui, par la force des choses, formeront des ghettos. La police se montrera féroce et injuste à leurs égards.
Dans ce tableau givré par l’hiver, l’auteur fait intervenir de nulle part un ancien barman amnésique qui va rencontrer une ancienne connaissance, un ancien saxophoniste dépressif errant.
L’histoire mène les deux hommes chez une de leur vieille copine qui loge sur une péniche avec sa fille.
L’adolescente, une geek surdouée, est révoltée et bien décidée à pirater les ondes de l’antenne maudite et faire tomber le maire pour malversation.
On va suivre ces trois personnages dans une aventure à suspens.
Les dessins très expressifs sont colorés d’encre de Chine et où les dégradés de lavis bleus ne sont pas sans rappeler le Blue Note.
Jop nous plonge dans la ville avec grand talent. Les saxos et cuivres nous font revenir en tête des airs de jazz tout au long de l’album.
Le scénario dynamique et syncopé nous invite à rencontrer bien des fantômes d’une époque new-yorkaise mythique mais révolue qui sont cités en fin d’album avec une courte bio : Screamin’ Jay Hawkins, Moondog, Calypso Rose, Nina Simone.
La couverture cartonnée est très sympa, reliée par un large dos tissé noir, le papier très épais. C’est un bel ouvrage.
Je remercie Lecteurs.com (Montserrat et Nicolas merci beaucoup) pour ce « livre surprise », un cadeau qui au-delà de m’avoir vraiment beaucoup plu, rencontre mon goût pour New-York, le jazz, l’aventure, le suspens, le bleu, le social, la culture et les bonnes BD !
Cet album qui a su me transporter dans toute une atmosphère new-yorkaise passée et actuelle au son du jazz, rejoint ma bibliothèque avec grand plaisir.
Merci.
Dans les premières pages, New Story City, une version dystopique étrangement bleutée de New York City, se déploie dans des cases étirées comme des gratte-ciel ou comme les touches d’un piano. Dans cette ville à deux vitesses, entre construction de nouveaux immeubles et avis de démolition, Edward Renard a l’esprit qui flanche et la mémoire qui déraille.
Dans les anciens quartiers, il croise des rues désertes, des cafés fermés, quelques âmes perdues. Birdy Jones, Lady Taylor, Billie, des noms qui sonnent comme une mélodie de jazz. Auprès d’eux, il retrouve un battement, un souffle, une musique. Une antidote pour remplacer le programme imposé de la radio unique et hypnotique OneFM. La déambulation mélancolique de notre héros se métamorphose alors en expédition musclée dans les bureaux de Tony Scrump, le maire de la ville, siège de la radio OneFM.
Les pensées des personnages dans des bulles noires comme une ligne mélodique parallèle, la rythmique inattendue des cases tantôt muettes tantôt encombrées des bruits de la ville, les grandes pages noires où s’agitent des ondes sonores, les traits crayonnés aussi précisément et fiévreusement qu’une partition jazzy, le choix évident de la couleur bleue en bichromie pour exprimer le blues… Cet album marque la rencontre parfaite de la bande dessinée et de la musique.
Découverte tardive de cet BD déclinant la thématique d'Antigone.
Antigone symbolise la résistance et la désobéissance au pouvoir.
Jop replace l'histoire de nos jours avec la défense d'une zone et d'un bâtiment; avec un frère mort et un oncle préfet qui donne l'ordre de détruire le bâtiment et d'évacuer la zone. Antigone restera la dernière et la seule à s'opposer aux forces de l'ordre ... pour finir martyre.
Jop prend le parti d'une coloration bleuté, sombre ... qui éteint un peu le regard.
Très sensible à la tragédie des Labdacides et aux diverses représentations de cette résistance d'Antigone, je ne peux qu'être partagé par cette approche modernisée.
Toute illustration des résistances est intéressante, y compris en mettant en avant le refus de la raison (comme le fait Antigone) pour défendre des essentialités (pour elle) ... mais fallait il chercher à reprendre les personnages dans notre époque ? pour quel apport ? Le comportement suicidaire d'Antigone est il réellement dans l'esprit de l'Antigone de référence qui est condamnée avec le dilemme de Créon entre raison d'Etat et affection familiale ... ?
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Lara entame un stage en psychiatrie d’addictologie, en vue d’ouvrir ensuite une structure d’accueil pour jeunes en situation d’addiction au numérique...
Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
Blanche vient de perdre son mari, Pierre, son autre elle-même. Un jour, elle rencontre Jules, un vieil homme amoureux des fleurs...
Des idées de lecture pour ce début d'année !