Lara entame un stage en psychiatrie d’addictologie, en vue d’ouvrir ensuite une structure d’accueil pour jeunes en situation d’addiction au numérique...
Gretel Fernsbey a 91 ans.
Elle est allemande et vit à Londres depuis très longtemps.
L'arrivée de nouveaux habitants à l'étage en-dessous va faire ressurgir plein d’éléments de son passé.
Un passé très lourd.
Son père était un nazi qui dirigeait un camp de concentration .
Bien qu'elle n'eut que douze ans à l'époque, elle a traîné toute sa vie une culpabilité énorme qui ne l'a jamais lâchée.
C'est un livre très prenant.
Est-on responsable des choix de vie de nos parents ?
Vaste question déjà exploitées dans des romans.
Ici, Gretel, de son enfance à sa vieillesse n'a jamais réussi à trouver la paix.
Mais qu'aurait-elle pu faire à douze ans ?
Rien, certes, n'empêche que sa vie entière n'a rien pu résoudre.
Elle s'est toujours sentie coupable.
L'arrivée des nouveaux voisins va-t-elle enfin lui permettre de racheter un peu sn manque de courage passé ?
Raconté en alternant des chapitres des différentes périodes de vie de Gretel, l'auteur réussit à transmettre le grand malaise qu'a été sa vie et qu'est la vie de tout enfant de criminel, partagé entre l'amour et la haine de son parent.
1946, Paris. Elles sont deux, et l’on comprend vite que la fille, Gretel, et sa mère ont fuit loin de l’Allemagne et de cet autre endroit que la narratrice évoque avec effroi. Changer de nom et de vie ne s’avère pas aussi évident que prévu. Et il est très lourd le poids à porter pour ces deux femmes dont le mari et père était un commandant de l’Allemagne nazie et surtout un homme directement impliquée dans la Shoah.
2022, Londres. Gretel Fernsby a aujourd’hui plus de quatre-vingt dix ans, et vit solitaire dans son magnifique appartement londonien, celui-là même que son fils voudrait vendre pour profiter un peu de l’héritage du père. Elle se souvient de sa vie, dans l’autre endroit, de sa famille, son père, sa mère, son frère, cet enfant au pyjama rayé. Mais aussi des années à Paris, Rouen, en Australie, puis de son arrivé et de sa longue vie à Londres.
Et de sa rencontre avec ses voisins, une jeune femme adorable et son époux étrange et autoritaire, et leur fils. Rencontre avec le mal une fois de plus, et les atermoiements, les interrogations, les décisions justes ou pas qu’elle doit prendre alors qu’elle est arrivée au terme de sa longue vie.
Un livre controversé pour ces inexactitudes, en particulier historiques sur la vie dans le camp d’Auschwitz ou d’autres camps, mais qu’il m’a semblé intéressant de lire pour la façon dont l’auteur aborde la culpabilité des anciens participants actifs ou passifs à la Shoah. Gretel passe une vie entière dans la culpabilité, alors qu’elle n’était qu’une enfant à l’époque, et malgré tout elle s’enferme dans le silence. Les réactions de sa mère sont tout aussi intéressantes, et choquantes, dans ce qu’elle ne renie jamais l’action des nazis.
J’ai aimé écouter ce roman qui aborde des sujets difficiles, le passé, le deuil, la culpabilité, le pardon, la façon dont chacun aborde le passé et ce qu’il en retient. Parfois, Gretel nous semble bien plus atteinte tout au long de sa vie par le décès de son petit frère que par l’action de son père et par les innombrables morts de la Shoah. Mais sans doute est-ce aussi en cela qu’elle nous intéresse, elle n’en est que plus dramatiquement humaine.
La vie en fuite est un roman, bien sûr, avec ses défauts et ses qualités, avec sa part d’invraisemblances et ses accommodements avec la réalité, mais qui interroge chacun de ses lecteurs sur la culpabilité et le mal, sur notre façon de les appréhender, et de vivre avec ou pas.
J’ai découvert la voix de Rafaèle Moutier, je crois que c’est le premier livre audio que j’écoute lu par cette lectrice. Elle a su impulser à son personnage les tonalités qui allaient avec l’âge, les événements, chacune des différentes étapes de sa longue vie. Crainte, fierté, souffrance, culpabilité, silence, jeunesse ou vieillesse, différents accents ou différentes tonalités en fonction de ceux qu’elle rencontre ou des souvenirs qui l’obsèdent, tout est là pour faire vivre Gretel à nos cotés.
https://domiclire.wordpress.com/2024/03/06/la-vie-en-fuite-john-boyne/
1939-45. Allemagne. Bruno est un petit garçon plein de vie qui adore son Berlin et surtout sa maison, véritable champ d'exploration. Mais voilà, son papa a été promu commandant, et toute la famille s'envole direction la Pologne...
Bouleversant. Voici l'adjectif qui me vient à l'esprit à la lecture de ce roman. L'histoire, totalement fictive mais qui s'inspire d'éléments historiques, est poignante. Narrée du point de vue d'un enfant de 9 ans les faits sont rapportés avec beaucoup de candeur, de bienveillance et de (tristes) vérités. Opter pour cette narration renforce le côté touchant de l'histoire et propose une version simplifiée des émotions (mais non moins intenses !) tout en faisant passer des messages forts (principalement le respect de la différence). J'apprécie que le héros soit du mauvais côté de la barrière, nous offrant une vision au cœur du mal. On réalise à quel point la naïveté d'un enfant peut mettre en lumière toute l'horreur du monde, tout le mal dont peuvent faire preuve les Hommes.
J'ai été happée par le récit du début à la fin, les illustrations de #OliverJeffers donnent une force In-Croy-Able au récit, elles consolident des sentiments déjà bien à vif.
La réalité des camps de concentration on la connaît, le monde entier en a conscience, et pourtant chaque récit lu me transcende. Et ce roman, catégorisé "jeunesse" malgré sa dureté, possède une force émotive que j'ai rarement rencontrée, et a réussi à m'émouvoir au plus profond de mon âme.
Un livre que j'ai découvert il y a très longtemps, j'ai vu aussi à plusieurs reprises l'adaptation ciné de ce dernier.
Ouvrage historique et devoir de mémoire, une lecture conseillé pour de jeunes lecteurs mais aussi en les accompagnant dans leurs compréhensions en particulier pour le final de ce dernier.
L'histoire est bouleversante, captivant et relate les horreurs de la guerre ainsi que la vision d'enfants dans le conflit.
"Le lieutenant Kotler hocha la tête, satisfait de la réponse. Puis il se retourna très lentement vers Shmuel, qui ne pleurait plus, mais fixait vaguement le sol, avec l'air de celui qui essaie de convaincre son âme de ne plus vivre dans son corps minuscule, mais de s'en échapper, de prendre la porte et de s'élever dans le ciel, en glissant à travers les nuages jusqu'à l'infini."
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Lara entame un stage en psychiatrie d’addictologie, en vue d’ouvrir ensuite une structure d’accueil pour jeunes en situation d’addiction au numérique...
Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
Blanche vient de perdre son mari, Pierre, son autre elle-même. Un jour, elle rencontre Jules, un vieil homme amoureux des fleurs...
Des idées de lecture pour ce début d'année !