Lara entame un stage en psychiatrie d’addictologie, en vue d’ouvrir ensuite une structure d’accueil pour jeunes en situation d’addiction au numérique...
1946. Trois ans après un événement tragique qui a fait voler leur vie en éclats, une mère et sa fille quittent la Pologne pour Paris. Honte et peur chevillées au corps, elles ne savent pas encore combien il est dur d'échapper au passé.
2022. Presque quatre-vingts années plus tard à Londres, Gretel Fernsby mène une vie bien éloignée de son enfance traumatique.
Lorsqu'elle est dérangée par un couple qui emménage dans son immeuble, elle espère que la gêne ne sera que passagère. Cependant, l'attitude de Henry, leur fils de neuf ans, fait resurgir des souvenirs que Gretel pensait enfouis à jamais.
Confrontée au choix cornélien de sauver sa peau ou celle de l'enfant, Gretel replonge dans son histoire quitte à faire éclore des secrets qu'elle a mis toute une vie à dissimuler.
Traduit de l'anglais (Irlande) par Sophie Aslanides « Un roman d'une efficacité redoutable » Livres Hebdo
Gretel Fernsbey a 91 ans.
Elle est allemande et vit à Londres depuis très longtemps.
L'arrivée de nouveaux habitants à l'étage en-dessous va faire ressurgir plein d’éléments de son passé.
Un passé très lourd.
Son père était un nazi qui dirigeait un camp de concentration .
Bien qu'elle n'eut que douze ans à l'époque, elle a traîné toute sa vie une culpabilité énorme qui ne l'a jamais lâchée.
C'est un livre très prenant.
Est-on responsable des choix de vie de nos parents ?
Vaste question déjà exploitées dans des romans.
Ici, Gretel, de son enfance à sa vieillesse n'a jamais réussi à trouver la paix.
Mais qu'aurait-elle pu faire à douze ans ?
Rien, certes, n'empêche que sa vie entière n'a rien pu résoudre.
Elle s'est toujours sentie coupable.
L'arrivée des nouveaux voisins va-t-elle enfin lui permettre de racheter un peu sn manque de courage passé ?
Raconté en alternant des chapitres des différentes périodes de vie de Gretel, l'auteur réussit à transmettre le grand malaise qu'a été sa vie et qu'est la vie de tout enfant de criminel, partagé entre l'amour et la haine de son parent.
1946, Paris. Elles sont deux, et l’on comprend vite que la fille, Gretel, et sa mère ont fuit loin de l’Allemagne et de cet autre endroit que la narratrice évoque avec effroi. Changer de nom et de vie ne s’avère pas aussi évident que prévu. Et il est très lourd le poids à porter pour ces deux femmes dont le mari et père était un commandant de l’Allemagne nazie et surtout un homme directement impliquée dans la Shoah.
2022, Londres. Gretel Fernsby a aujourd’hui plus de quatre-vingt dix ans, et vit solitaire dans son magnifique appartement londonien, celui-là même que son fils voudrait vendre pour profiter un peu de l’héritage du père. Elle se souvient de sa vie, dans l’autre endroit, de sa famille, son père, sa mère, son frère, cet enfant au pyjama rayé. Mais aussi des années à Paris, Rouen, en Australie, puis de son arrivé et de sa longue vie à Londres.
Et de sa rencontre avec ses voisins, une jeune femme adorable et son époux étrange et autoritaire, et leur fils. Rencontre avec le mal une fois de plus, et les atermoiements, les interrogations, les décisions justes ou pas qu’elle doit prendre alors qu’elle est arrivée au terme de sa longue vie.
Un livre controversé pour ces inexactitudes, en particulier historiques sur la vie dans le camp d’Auschwitz ou d’autres camps, mais qu’il m’a semblé intéressant de lire pour la façon dont l’auteur aborde la culpabilité des anciens participants actifs ou passifs à la Shoah. Gretel passe une vie entière dans la culpabilité, alors qu’elle n’était qu’une enfant à l’époque, et malgré tout elle s’enferme dans le silence. Les réactions de sa mère sont tout aussi intéressantes, et choquantes, dans ce qu’elle ne renie jamais l’action des nazis.
J’ai aimé écouter ce roman qui aborde des sujets difficiles, le passé, le deuil, la culpabilité, le pardon, la façon dont chacun aborde le passé et ce qu’il en retient. Parfois, Gretel nous semble bien plus atteinte tout au long de sa vie par le décès de son petit frère que par l’action de son père et par les innombrables morts de la Shoah. Mais sans doute est-ce aussi en cela qu’elle nous intéresse, elle n’en est que plus dramatiquement humaine.
La vie en fuite est un roman, bien sûr, avec ses défauts et ses qualités, avec sa part d’invraisemblances et ses accommodements avec la réalité, mais qui interroge chacun de ses lecteurs sur la culpabilité et le mal, sur notre façon de les appréhender, et de vivre avec ou pas.
J’ai découvert la voix de Rafaèle Moutier, je crois que c’est le premier livre audio que j’écoute lu par cette lectrice. Elle a su impulser à son personnage les tonalités qui allaient avec l’âge, les événements, chacune des différentes étapes de sa longue vie. Crainte, fierté, souffrance, culpabilité, silence, jeunesse ou vieillesse, différents accents ou différentes tonalités en fonction de ceux qu’elle rencontre ou des souvenirs qui l’obsèdent, tout est là pour faire vivre Gretel à nos cotés.
https://domiclire.wordpress.com/2024/03/06/la-vie-en-fuite-john-boyne/
Après de nombreuses années nous découvrons la suite du garçon au pyjama rayé. Un roman poignant où l'auteur évoque les traumatisme de l'enfance et de l'adolescence ainsi qu'un sentiment de culpabilité. John Boyne alterne deux voix narratives. Transmission, questionnement et complexité des sentiments. Je connais autant le roman que le film du garçon au pyjama rayé j'espère que ce livre sera aussi adapté.
Un roman historique que je conseille vivement même si vous n'avez lu le précédent vous pourrez lire celui-ci sans difficulté.
"La culpabilité, elle vous empêchait de dormir la nuit, ou si vous parveniez à trouver le sommeil, elle empoisonnait vos rêves. la culpabilité s'invitait à tous les moments de bonheur, vous chuchotait à l'oreille que vous n'aviez nul droit au plaisir. La culpabilité vous suivait dans la rue, interrompait les moments les plus triviaux par des souvenirs de jours et et d'heures où vous auriez pu agir pour empêcher la tragédie mais où vous aviez choisi de ne rien faire ou de jouer à la poupée."
Depuis le temps que je voulais découvrir cet auteur !
Je me suis délectée de cette histoire au format audio.
Et quel plaisir !
Il s’agit là de la suite du roman le plus connu de l’auteur.
“Le garçon au pyjama rayé”
Que je n’ai pas lu, mais ce n’était absolument pas gênant.
La culpabilité.
Surement le mot qui décrit le mieux ce livre.
Il m’a fallu un petit temps au début du roman pour m’habituer à l’alternance entre les deux époques.
Je pense que c’est dû au format audio.
On suit Gretel, on sent bien que son passé pèse sur ses épaules.
Et quel passé, quelle histoire !
Difficile d’imaginer comment nous aurions vécu le fait que notre père dirige un des camps ayant tué des milliers de personnes.
Gretel était une enfant.
Comment aurions nous réagi à la fin de la guerre ?
L’histoire avec son petit frère m’a vraiment troublé.
Ce doit être extrêmement dur de vivre avec cela sur la conscience.
Je ne compte plus le nombre de textes abordant les atrocités commises par le régime nazi. Je pensais avoir fait le tour de la question. Mais c’était sans compter sur John Boyne !
L’auteur irlandais retrace le destin de Gretel, une allemande, de sa jeunesse à sa fin de vie. Jonglant entre les différentes périodes, il nous immerge dans cette existence, rongée par la culpabilité. Dès son plus jeune âge, cette jeune fille a participé, malgré elle, à des évènements tragiques, qui ne l’ont plus jamais lâchée. Elle porte cette honte en elle et essaye constamment d’y échapper.
Ce roman est original parce qu’il se place du mauvais côté de l’Histoire, où l’on y découvre des êtres humains comme nous. Même si elle n’est pas directement responsable, Gretel se reproche son inaction de l’époque. Le lecteur est placé au cœur de son introspection et vit avec elle ses tourments.
La littérature offre la possibilité de nous mettre à la place des gens et d’entrer en empathie avec des personnages différents de nous. On comprend, grâce à cette aventure, qu’il est difficile de juger les autres, sans avoir vécu les mêmes choses. « La vie en fuite » est la parfaite mise en application de la question qui traverse tous les grands drames : Qu’aurions-nous fait à leur place ?
Ce livre est à priori la suite du « garçon en pyjama rayé » mais je n’ai pas du tout souffert de l’avoir lu seul. Je n’avais lu John Boyne et cette première rencontre a été foudroyante. Ce roman incarné avec justesse par la voix de Rafaèle Moutier, m’a renvoyé à des sentiments complexes et à des émotions variées. Je suis sorti de cette lecture, complètement chamboulé, persuadé d’avoir assister à un grand livre, qui en dit long sur l’être humain et ses noirceurs.
https://leslivresdek79.wordpress.com/2024/01/22/908-john-boyne-la-vie-en-fuite/
LIVRE AUDIO
Quelle découverte passionnante avec ce livre audio !
Un roman captivant qui m'a immédiatement happé. Bien que je n'aie pas lu le livre précédent de l'auteur, "Le garçon en pyjama rayé", cela n'a en rien diminué mon appréciation pour cette belle écoute.
L'alternance entre la vie actuelle de Gretel, une femme âgée de plus de quatre-vingt-dix ans, et les différentes périodes de son passé, a donné un rythme à ce roman.
Les chapitres sont courts, dynamiques, nous transportant d'une époque à une autre avec fluidité.
Ce récit explore le fardeau écrasant de la culpabilité qui pèse sur les épaules de Gretel, la contraignant à dissimuler son passé tout au long de sa vie.
Elle garde secrète l'identité de son père ainsi que les circonstances de ses derniers mois pendant la guerre. Même l'existence de son petit frère demeure un mystère.
Cette culpabilité façonne son existence jusqu'à ce que l'apparition de nouveaux voisins dans son immeuble lui donne enfin le courage d'affronter son passé.
Le parcours de cette femme âgée a éveillé ma curiosité, et ce que j'ai vraiment apprécié, c'est son caractère affirmé et explosif !
L'histoire de 2022, où Gretel rencontre ses nouveaux voisins, m'a vraiment captivée.
Des thèmes contemporains ont été intégrés à l'histoire de Gretel, lui donnant une dimension encore plus forte au récit, que je vous laisse bien entendu découvrir par vous-même.
Ce qui est certain, ce mélange astucieux entre le passé et le présent a rendu cette lecture vraiment prenante et je vous recommande vivement de découvrir cet excellent roman.
https://www.instagram.com/claudia.passionlivres/
Même si « La vie en fuite » est la suite de « Le garçon en pyjama rayé », on peut le lire sans avoir lu le premier.
Gretel et sa mère fuient la Pologne en 1946 sous une fausse identité. Arrivées à Paris, elles vivent dans la crainte d’être démasquées. En effet, épouse et fille d’un officier SS ayant dirigé un camp de concentration, elles sont forcément recherchées. Elles savent que leur père et mari a été pendu à la suite de son procès.
Gretel, qui avait 12 ans quand son père a été choisi pour diriger le camp, se dit qu’elle n’a aucune responsabilité personnelle quant aux horreurs qui s’y sont déroulées. Cependant, elle passera sa vie entière à cacher sa véritable identité.
Mais le passé va venir se rappeler à elle quand un couple et leur jeune fils de 9 ans s’installe dans son immeuble. A 95 ans, Gretel va devoir affronter la culpabilité qu’elle a toujours refoulée.
J’ai toujours considéré John Boyne comme un grand écrivain. Ce dernier roman ne fait que me confirmer tout son talent. Dès la première page, j’ai été tenue en haleine par son récit.
Il dit dans les notes de l’auteur : « je dirais que c’est un roman sur la culpabilité, la complicité et le deuil, un livre qui a l’ambition de sonder la culpabilité d’une jeune personne plongée dans le tourbillon des évènements historiques qui se déroulent autour d’elle, et de voir si elle parvient à racheter les crimes commis par les gens qu’elle a aimés.«
Si vous n’avez encore jamais rien lu de John Boyne, dépêchez-vous de réparer cet oubli.
1946. Gretel et sa mère, allemandes, trouvent refuge en France, à Paris. 2022. Gretel, à présent nonagénaire, vit à Londres. Veuve, elle a un grand fils sur le point de se marier pour la quatrième fois et vit loin de tout ce qui peut lui rappeler son enfance en Allemagne et en Pologne. Mais lorsqu’un couple et leur jeune fils de 9 ans viennent s’installer dans l’appartement du dessous, le mur de secret érigé par Gretel autour de son passé commence à se fissurer. Elle devra faire un choix entre sauver un enfant ou conserver un anonymat protecteur.
Ce livre fait suite au roman Le garçon en pyjama rayé écrit en 2007 par John Boyne. Il n’est pas forcément besoin de l’avoir lu pour comprendre La vie en fuite mais cela permet tout de même d’avoir quelques clés d’interprétation.
Le garçon en pyjama rayé se passe en Allemagne en 1942. Bruno, le jeune frère de Gretel, a neuf ans et le monde des adultes lui semble bien hermétique. C’est encore plus le cas lorsque son père, haut dignitaire nazi, se voit confier le commandement du camp d’Auschwitz et que toute la famille déménage en Pologne. Le petit garçon ne comprend pas ce qu’il voit. Ces hommes, ces femmes, ces enfants en tenue rayée qui se trouve derrière la grille qui sépare sa maison du camp sont un mystère pour lui. Il se lie d’amitié avec un jeune garçon, Schmuel, déporté avec sa famille. Jusqu’à ce qu’un drame vienne les frapper.
Ce livre bouleversant est classé en littérature jeunesse, mais il n’est absolument pas à réserver aux enfants ou aux adolescents. Tous, à tout âge, peuvent lire ce roman. C’est sans doute l’écriture, à hauteur d’un petit garçon de neuf ans, qui a fait ranger ce récit au rayon jeunesse.
Rien de tel avec La vie en fuite. Par une habile alternance des immédiates années d’après-guerre durant lesquelles Gretel et sa mère vont fuir, se cacher et tenter de dissimuler leur passé et l’année 2022 où on retrouve Gretel à Londres, John Boyne va nous dérouler toute l’histoire de Gretel. Une histoire faite de peur et de culpabilité. Peur d’être découverte en tant que fille de nazi et de devoir répondre de ces années où elle a dissimulé sa véritable identité. Culpabilité par rapport à ce qui est arrivé à son petit frère en 1942 mais aussi vis-à-vis de tout ce qu’elle a refusé de voir du camp près duquel elle vivait avec sa famille.
Et c’est toute la question du degré de responsabilité qui est posée ici. Car Gretel était une toute jeune fille à l’époque, obéissant à ses parents mais aussi à un état qui embrigadait les populations dès le plus jeune âge. Si, à l’époque, Gretel n’avait pas véritablement de moyen d’agir, qu’est-ce qui l’a empêchée de dire ce qu’elle avait vu des années plus tard, au moment des procès, et qui aurait peut-être pu faire arrêter et condamner d’autres responsables ? A quoi la jeune femme, puis la femme, puis la vieille femme, est-elle demeurée fidèle toutes ces années ?
L’arrivée de son jeune voisin Henri, âgé de neuf ans et qui lui rappelle si intensément Bruno va placer Gretel face à un dilemme qu’elle résoudra d’une manière assez inattendue mais c’est surtout toute la question de l’héritage, du déni et du rejet de la responsabilité qui est au cœur de ce récit.
Un excellent John Boyne encore une fois.
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