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Ce roman de Joe Meno sera une petite déception.
Brian, ado mal dans sa peau, bourré d'acné, loser dont la moustache n'arrive même pas à pousser est amoureux en cachette de sa meilleure amie.
On va suivre ses pérégrinations ; il est beaucoup question d'érections, de fantasmes, de besoin de se faire remarquer, d’être mal dans sa peau, de bagarres et de frustration.
Au delà de cette étape difficile dans la vie d'un jeune homme, sont abordés les relations avec les parents, la question raciale, l'ennuie, le rock, le divorce et la difficulté à déclarer son amour.
C'est bien écrit, on se laisse embarquer jusqu'à la moitié du roman puis cela tourne en rond, cela s'enlise et on finit par s'ennuyer.
Un avis mitigé au final.
Luce Lemay sort de prison après 3 ans d'emprisonnement.
Il est en liberté conditionnelle, a trouvé un job dans une station service et vit dans une pension de famille, gérée par une excentrique, avec deux autres ex-taulards.
A t-on le droit à l'oubli ? La rédemption est-elle possible dans une petite ville où tout le monde connait votre passé ?
Le point fort de ce roman est sans contexte l'écriture de Jo Meno.
Il y a aussi de l'amitié, un boss qui est prêt à vous donner une seconde chance mais qu'est-ce qu'on a envie que Luce s'enfuit vite fait de cette ville et de son ambiance étouffante.
L'histoire est noire mais, comme un rayon de soleil, il y a Charlene qui va, un peu, atténuer toute cette violence.
Un livre à lire donc pour son histoire, son style, ses personnages et sa force.
Jim Falls, veuf et producteur de poulets, se bat contre les factures. L'électricité est sur le point d'être coupée. Il vit avec son petit-fils que sa mère toxicomane a abandonné ; il est métis et n'a aucune idée de qui est son père.
Un magnifique cheval blanc est déposé un jour à la ferme. Est-ce une lueur d'espoir, la possibilité de s'en sortir ?
C'est l'histoire d'un homme, de son petit-fils et de leur recherche du cheval volé.
C'est un conte sombre, brutal mais tendre aussi.
La description du Midwest, la relation unique entre le grand-père et le petit-fils ainsi que les dialogues sont fabuleusement bien écrits.
Les personnages sont attachants pour certains, écorchés-vifs et violents pour d'autres.
Encore une fois, je n'ai pas été déçue par l'écriture de Joe Meno.
La Crête des damnés, c'est la crête iroquoise, popularisée par le mouvement punk, dont elle est la coiffure emblématique.
C’est aussi le titre du dernier opus de Joe Meno : l'histoire d'un ado, Brian Oswald, 17 ans, des quartiers sud de Chicago qui découvre le punk dans les années 90. À travers les expériences et ruminations de Brian, archétype du lycéen insignifiant et loser comme il en existe dans toutes les villes du monde et à toutes les époques, qui se rêve en rock star, et de sa meilleure amie Gretchen, grosse costaude bagarreuse, fan de punk et rebelle jusqu’à la racine de ses cheveux roses, Joe Meno décrit les premiers émois amoureux et leur fin, la recherche d'une identité et de son âme... L'âme du livre, c'est le punk et le rock. Bourré de références, de cassettes compilées, le livre est punk, jusqu'à la langue rythmée et crue, rebelle à l'autorité, à toute autorité…sauf peut-être à celle des hormones !
Joe Meno réussit à faire sonner les mots et résonner les tourments de cette génération nineties dans une langue rythmique et osée, sur une bande son punk-rock des Ramones à Motorhead en passant par The Clash, AC/DC ou encore Guns N’Roses… celle du rock dur et du punk qui émerge et qui permet d'exulter sa rage…tout un programme que son Brian Oswald compile sur une cassette pour tenter d’intéresser à défaut d’emballer Gretchen, sa meilleure amie.
Avec La Crête des damnés, Joe Meno nous embarque, encore une fois, dans un nouvel univers littéraire. Celui d’un adolescent (âge ingrat) délaissé, un peu loser, beaucoup puceau, qui parcourt les banlieues du Chicago des années 90 à la recherche de son âme sœur, voire de son âme à lui. Car, pour lui plus rien n'a de sens, sa vie familiale part en sucette, il a un physique de raton laveur, ravagé par l'acné, est gouverné par ses hormones et obsédé par deux choses : les filles et la musique. Il est pourtant étrangement attachant et touchant par sa naïveté et ses illusions, surtout quand il tente d'inviter son amie Gretchen, dont il est tombé amoureux, au bal de promo. Mais comment lui, un adolescent acnéique et myope peut-il s'y prendre pour séduire cette fille un brin enrobée, au look destroy, désabusé et destructeur ?
Pour autant, alléchée par le titre et la 4ème de couverture, je n’ai pas ressenti l’enthousiasme attendu. Certes, ça dépote, ça pogote, ça décoiffe (à l’iroquoise), ça grince (des dents), ça sniffe…et j’en passe. On revit et ressent avec un humour déjanté, un peu l'humeur de l'époque : les injustices, les ratés, les clivages raciaux qui persistent, les familles déstructurées qui éclatent dans l'indifférence, la quête d’identité et de sens de l’adolescence… De ballades flemmardes en bagarres gratuites et avinées, de bisous baveux en étreintes hésitantes et rudimentaires, de reniements en désillusions, mon intérêt a décru au fil des pages. Dommage, car l'écriture punchy, spontanée, vaut le détour et le regard de l’auteur sur ce passé, pas si lointain, apparaît acéré, douloureusement lucide et convaincant.
Donc, si les années 90 vous tentent par nostalgie ou par envie, suivez Brian et expérimentez, cherchez, revendiquez votre identité…écoutez cette musique qui passe bien sûr par le look qu'il faut arborer pour être intégré.
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