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Le narrateur dans ce récit est un jeune marseillais, un peu perdu dans sa vie, dont le meilleur ami, Reda, est agressé dans sa jeunesse par la police suite à une erreur dont personne ne s'excusera.
Pendant que ce jeune marseillais est en pleine quête identitaire, Reda gravit les échelons de la politique jusqu'à devenir très proche du président de la République.
A l'heure où les attentats se cumulent, où la peur est dominante, ces deux garçons se trouvent en proie à un monde qui est bien loin de leurs idéaux.
Lorsqu'un subit, jusqu'à en perdre la femme de sa vie, l'autre s'accroche et s'enfonce jusqu'à en perdre la raison.
Ce livre est écrit principalement dans un langage soutenu, à la hauteur de toute l'intelligence qui s'en dégage.
Il résonne brut, il résonne la violence, il résonne la quête identitaire provoquée par les tumultes de l'instabilité politique et l'incapacité d'un pays à gérer sa diversité. Parfois cru, l'intention derrière les mots et très forte et se ressent beaucoup, voire peu déranger à la lecture
Quête identitaire, dictature des minorités, relation au sexe, intégration, terrorisme, moeurs déplacés des hommes d'influence prêts à tout et journalisme absurde et désengagé, sont les principaux thèmes de ce livre saisissant et troublant
#leshontes #netgalleyfrance
2030, un ex-boxeur champion de France revient en banlieue parisienne où les « émeutes » des banlieues de 2005 ont changé le pays. Et si les minorités françaises étaient enfin représentées au gouvernement ?
[...] À partir des « émeutes » des banlieues de 2005, l’auteur imagine ce que serait la France si le vent avait tourné autrement. Et il imagine que l’extrême droite aurait rompu sous le poids de toutes les minorités françaises.
Le personnage est plutôt antipathique, son histoire invraisemblable, et il (ou le narrateur ?) a cette façon agaçante à la longue de toujours tout ramener à la couleur de peau ou à la nationalité : tous les personnages sont en premier lieu décrits de cette manière, ce qui fait que ça ne dévoile rien de leur caractère. Le style est sec, grave, et ponctué d’expressions qui se veulent poétiques mais qui heurtent la lecture.
En fait, la portée politique est la principale qualité de ce roman. C’est comme si les idées politiques étaient habillées par les personnages, et le procédé est très intéressant. On pourrait reprocher à ce roman son aspect peu plausible, presque naïf, quand on connaît l’ascension du FN depuis 30 ans et la baisse proportionnelle des partis de gauche. Quand bien même, ce roman soulève une problématique cruciale : l’identité française n’est plus seulement chrétienne, la France s’est nourrie depuis des siècles de la colonisation, et il est temps pour elle de l’accepter et d’en faire sa force. Nous aurons de l'or a le mérite de s’attaquer à la peur de l’islamisation, mais l'ensemble est tout de même moyen.
L'article entier sur Bibliolingus :
http://www.bibliolingus.fr/nous-aurons-de-l-or-jean-eric-boulin-a108797266
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