Les extraits ont été lus en public par les comédiens François Marthouret et Marie-Christine Barrault
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A l'occasion de la parution de son quatrième roman au titre insolite, Dieu surfe au Pays basque, Harold Cobert se prète volontiers au jeu de l'interview exclusive Lecteurs. com "Autour d'un verre", au café Les Editeurs à Paris....
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35 ème édition de ce salon incontournable, le Livre sur la Place est le premier grand rendez-vous de la rentrée littéraire. Pour l'occasion, lecteurs.com vous y emmène en compagnie d'Harold Cobert qui nous fait part de ses livres emblématiques dans une...
Les extraits ont été lus en public par les comédiens François Marthouret et Marie-Christine Barrault
Les 5 finalistes ont été sélectionnés, mais qui sera le lauréat de cette 11e édition ?
C’est maintenant à vous de voter pour soutenir votre livre préféré…
Avec "Belle-Amie", Harold Cobert propose la suite du célèbre roman...
Après la lecture et le visionnage de nombreux documents et fictions autour du thème, je comprends l’engouement de certaines personnes pour la seconde guerre mondiale. En effet, quatre vingts ans après les évènements, on continue de déterrer des faits méconnus et toujours romanesques. C’est un univers foisonnant qui en dit beaucoup sur l’humanité.
Ce nouveau roman d’Harold Cobert est une nouvelle pierre à l’édifice. L’existence de ce procès est tellement folle qu’on a du mal à croire qu’elle soit oubliée des livres d’Histoire. Qu’Hitler ait tout mis en œuvre pour que son livre ne sorte pas en France est déjà un fait incroyable. Mais que des défenseurs de la cause juive s’associent à des personnalités antisémites afin de mettre à jour les desseins du Führer, cela semble complètement surréaliste. Et pourtant, ces évènements ont existé et exposent la complexité de l’être humain, avec sa face sombre et sa face lumineuse.
L’intérêt principal de ce livre repose sur cette réalité historique stupéfiante. Elle prend bien sûr une autre dimension au regard des conséquences que l’on connait aujourd’hui. Mais l’auteur ne se contente pas de surfer sur ce bon sujet. Il construit un scénario qui nous balade entre les différents points de vue, en laissant planer une part de mystère quant aux intentions de chacun. Même si tout semble prévisible, un doute subsiste, tenant le lecteur en haleine jusqu’au dénouement.
Il donne vie aux protagonistes de cette aventure en les incarnant à merveille. Les acteurs principaux comme secondaires possèdent un caractère et des convictions qui en font des personnages forts que l’on a envie de suivre.
Harold Cobert a toujours une plume magnifique qui nous emporte dans sa narration. A la manière d’un Robert Harris, il nous convie, avec « Le procès Mein Kampf », à un roman historique et juridique aussi instructif que divertissant !
https://leslivresdek79.com/2025/02/06/994-harold-cobert-le-proces-mein-kampf/
Une fresque historique qui nous entraîne de 1914 à 1980 dans un périple tourmenté au sein de l'Histoire de la Russie, au sein d'une fratrie qui se déchire, d'un peuple qui se déchire.
Dur et violent
Ivan le terrible, Alexeï le rêveur
En imaginant le destin de deux frères engagés sur des voies politiques opposées, Harold Cobert réussit une fresque éblouissante, pleine de bruit et de fureur sur la Russie de 1910 à 1990. Un tour de force éclairant et éblouissant.
La famille Narychkine séjourne dans sa datcha aux alentours de Saint-Pétersbourg. Nous sommes à l'orée du XXe siècle et déjà les gamins perçoivent leur statut privilégié est bien moins enviable que celui du peuple, à commencer par leur personnel de maison. Une hiérarchie qui les empêche notamment de partager ne fut ce qu’un goûter avec leurs amis d'extraction modeste. Une situation qui leur déplait d’autant plus qu’ils sont tous deux amoureux de Natalia, leur sœur de lait, fille de leur gouvernante et de l’administrateur des terres familiales.
On comprend dès lors leur volonté de faire changer les choses, de réformer un pays qui laisse au tsar et à sa cour tout le pouvoir et toutes les richesses. Et puis, il faut bien s'opposer au père pour s'émanciper.
Mais alors qu'Ivan veut faire la révolution et s'engage dans un groupe secret de bolchéviks, Alexeï – auquel on prédit une future carrière de diplomate – veut abolir le tsar pour réformer en profondeur le pays et les institutions et le doter d'une constitution libérale.
Deux conceptions qui vont très vite devenir irréconciliables et pousser les deux frères l'un contre l'autre.
Quand éclate la Première guerre mondiale, Ivan défend les révolutionnaires qui entendent profiter du conflit pour faire triompher leurs idées, quitte à retourner leurs armes contre la classe dirigeante et Alexeï espère voir les élites montrer le chemin d’une démocratie apaisée.
Bien mieux que les livres d'histoire qui s'arrêtent tous à 1917, à la chute du tsar et à l'avènement de la Révolution menée par Lénine, Harold Cobert nous raconte ces années de trouble, ces moments où tour à tour les forces en présence progressent ou se voient soudain laminées au gré de circonstances que ni les uns, ni les autres ne maîtrisent vraiment. Après le coup d'État raté de Kornilkov, Kerenski se voit vainqueur, mais son pouvoir aussi s'étiole. «À l’image du soviet de Petrograd, désormais présidé par Trotski, les bolcheviks dominaient l'ensemble des soviets du pays, tant dans les grandes agglomérations que dans les campagnes. Les moujiks, lassés d'attendre les mesures agraires sans cesse repoussées dans l’expectative brumeuse de la convocation d'une Assemblée constituante, avaient pris leur destin en main. Ils avaient procédé au partage des terres, allant jusqu'à brûler les propriétés des maîtres récalcitrants et à assassiner sauvagement leurs anciens oppresseurs. Lorsque la nouvelle était parvenue sur les lignes de front, les conscrits, majoritairement d'origine paysanne, avaient commencé à déserter pour rentrer dans leur village natal et participer à ce mouvement.»
On imagine aisément la violence brutale, les exactions sanglantes, l'aveuglement idéologique d'un pays qui se rêvait en paradis du peuple libéré et se retrouve en enfer.
Un enfer qu'Ivan va mettre toute son énergie à construire, allant même jusqu'à tuer ses parents pour prouver qu'aucun aristocrate ou tenant de l'ancien régime ne se mettra désormais en travers de sa route. Le voilà en totale adéquation avec Staline déclarant: «La mort résout tous les problèmes. Pas d'hommes, pas de problèmes.»
Avant d'ajouter «La mort d’un homme est une tragédie. La mort de millions d'hommes est une statistique. Et les tchékistes sont appelés à devenir les meilleurs statisticiens du monde.»
Harold Cobert, qui s'appuie sur une solide documentation, va nous entraîner dans cette Union des Républiques Socialistes Soviétiques qui va supprimer les libertés les unes après les autres, qui va asseoir un pouvoir dictatorial grandissant au fil des années.
Après avoir vainement tenté de résister à ce rouleau compresseur, Alexeï va être contraint à l'exil. Après avoir traversé un pays exsangue où «les paysages d'apocalypse et les charniers se succédaient les uns aux autres dans une monotonie funèbre. Partout, le même chapelet de villes et de villages fantômes, pillés, saccagés ou incendiés; partout les mêmes tableaux d'exécutions massives dont les dépouilles avaient été abandonnées en des tas de chairs putréfiées à même le sol ou dans des fosses hâtivement creusées et laissées à ciel ouvert; partout, la même litanie de corps mutilés, violés, éventrés, brûlés vifs», le voilà prêt à mener le combat depuis l'étranger, aux côtés d'autres russes blancs qui ont réussi à fuir.
En suivant les deux frères, l'auteur réussit un roman tout en nuances là où les manuels d'histoire écrits par les vainqueurs pour les vainqueurs en manquent cruellement. Si l'idéal révolutionnaire devait justifier les pires exactions, le combat antisoviétique et la chasse aux communistes ne s'est pas davantage accompagné de scrupules. Cette fresque, qui nous conduit aux années 1980, résonne aussi avec l'actualité.
https://urlr.me/Q4pzm
A travers le destin de ces trois personnages, Harold Cobert nous raconte une grande partie du 20ème siècle, vue par les russes. Avec eux, le lecteur balaye toute la période de l’URSS, de sa création à son déclin, en passant par les deux guerres mondiales. On assiste à la guerre civile, à la prise de pouvoir de Lénine, de Staline, à la montée d’Hitler, à l’apparition de la bombe atomique et surtout aux réactions de la Russie face à ces évènements.
L’écrivain utilise une petite histoire fictionnelle pour nous parler de la grande Histoire. Ces protagonistes, jouant un rôle important au sein des autorités soviétiques en place, ils participent aux matrices de décision et peuvent ainsi nous retracer l’évolution des différentes organisations au pouvoir.
Ivan et Alexei représentent chacun les deux utopies de l’époque : communisme et libéralisme. Sur leurs traces, on comprend que même si elles sont basées sur des intention légitimes ou du bon sens, elles conduisent irrémédiablement à des tragédies. Lorsque que l’Homme réfléchit à l’extrême, qu’il veut imposer ses idées, il n’hésite pas à renoncer à sa sagesse et à perdre de son humanité. Les mécaniques destructrices découlent souvent de bons sentiments !
L’auteur a dû déployer un travail colossal de documentation afin de dépeindre au mieux cette époque d’un point de vue russe. Grâce à ses acteurs représentatifs, il fait entrer le lecteur dans les processus de réflexion de ce peuple, aux coutumes et aux pensées assez éloignées des nôtres.
A mon avis, pour vraiment apprécier ce roman, il faut s’impliquer dans la lecture, qui s’avère foisonnante d’informations. Malgré la densité du livre, le talent d’Harold Cobert fait à nouveau merveille. Il rend ce récit accessible et attise notre curiosité sur ce morceau d’Histoire. Cette fresque historique et humaine m’a à la fois instruit et fasciné ! Une belle réussite !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2024/05/09/935-harold-cobert-le-rouge-et-le-blanc/
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