Gilles Leroy nous livre son second amour.
Second comme on dit dernier.
Livrer comme on dit offrir sans pudeur, sans rafistolage, dans sa matière la plus brute. La plus noble ? Oui, certainement. Il faut toujours beaucoup de courage pour exposer ses fragilités.
L'auteur part en tournée de...
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Gilles Leroy nous livre son second amour.
Second comme on dit dernier.
Livrer comme on dit offrir sans pudeur, sans rafistolage, dans sa matière la plus brute. La plus noble ? Oui, certainement. Il faut toujours beaucoup de courage pour exposer ses fragilités.
L'auteur part en tournée de dédicaces à travers l'Europe. De solitude en solitude. De chambres anonymes en échanges littéraires affublés de traducteurs.
C'est à Bucarest que Gilles rencontre Marian. A Bucarest qu'il l'aime, qu'il tombe, qu'il s'émeut, à 48 ans, de la beauté de ce jeune éphèbe de 20 ans.
Lui qui traîne ses ratés, ses excès, ses départs comme des deuils, le voilà amoureux comme à seize ans.
Marian et son look de rockeur ont des allures de fuite en avant. De flirt avec le désastre. Se faire mal encore, se faire mal plus fort, sacraliser cette relation en la nommant dernière, pour pouvoir la vivre comme si c'était la dernière.
Si je n'ai pas été aussi enthousiaste pour cet ouvrage que pour les autres Leroy lus, je ne peux toutefois pas nier ses qualités littéraires, cette belle écriture à couteaux tirés. Chaque phrase est un fil tendu, prêt à craquer, qui maintient Gilles Leroy, vivant peut-être, parmi les vivants c'est sûr.