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J'ai découvert Denise Bombardier à l'occasion d'un voyage à Quebec. Le guide avait évoqué cette dame en regard de l'éducation dispensée au Québec jusque dans les années 70.
J'ai voulu poursuivre ma découverte et j'ai donc lu son autobiographie, d'autant plus que durant mon séjour cette dame est décédée.
Une vie assez extraordinaire où la petite fille issue d'une famille pauvre s'élève à la force du poignet, où plutôt de sa volonté.
J'avoue m'être un peu ennuyée dans le premier tiers du livre qui reprend de manière moins développée son enfance que j'avais côtoyée dans son premier livre "une enfance à l'eau bénite" lu précédemment. J'ai malgré tout aimé cette lecture qui permet de découvrir une autre facette de la vie québecoise.
Ce livre est loin d’être récent (paru en 1985). Il m’a été conseillé par le guide qui nous a promenés dans Québec. Alors qu’il parlait de l’emprise de la religion jusque dans les années 1960, la révolution tranquille il évoque ce livre qui, dit-il, montre l’emprise et la place de l’Eglise dans la société québécoise. Je me suis forcément mise en quête de celui-ci. Le trouver fût ardu. Mais j’ai réussi et je ne le regrette pas.
Denise Bombardier raconte comment dès sa première année de scolarisation elle a été marquée (et ce n’est rien de le dire) par la doctrine chrétienne. Sa quête permanente de vouloir bien faire, mais aussi ses interrogations, plongent l’autrice dans un état mystique dès son plus jeune âge. Rarement un titre n’aura aussi bien reflété le contenu du livre. Dans sa naïveté d’enfant, Denise Bombardier, est imprégnée de ce qui lui est enseigné dans l’école catholique qu’elle fréquente. Les sœurs règnent sur les esprits en instillant la peur de l’enfer si les écolières ne suivent pas à la lettre les recommandations à la lettre. Alors que de frayeurs face à un père qui jure et se met en colère, des oncles et tantes qui font ripaille et boivent.
L’autrice aborde également la condition féminine. Totalement formatée dans une société conservatrice, la femme doit être bonne ménagère, bonne épouse. Elle est source de toutes les tentations. Je vous laisse juge d’une telle idée !
Ce livre est le parallèle de ce que j’ai entendu de l’histoire récente du Québec lors des visites. Il complète et renforce les diverses explications reçues.
On a peine à croire qu’une société aussi rigide pouvait encore exister il y a si peu de temps. A lire absolument si vous vous intéressez à l’histoire du pays.
La révolution tranquille (fin des années 60) libèrera le pays de cette domination catholique et Denise Bombardier deviendra une figure connue pour ses « coups de gueule » du monde de la radio et de la télévision. Elle est décédée pendant mon séjour au Canada, le 04/07/2023.
Et bien dis donc, lourd passif !
Une éducation dans une école religieuse au Canada dans les années quarante.
Ce n’est pourtant pas spécialement si loin, mais « au secours », quelle poids sur des épaules d’enfant.
Ҫa me rappelle des souvenirs, ça devait être dans les années soixante. Chaque semaine on devait se confesser et parfois j’étais très embêtée parce que je ne voyais pas ce que j’avais pu commettre comme péché, alors je disais que j’avais menti, ce qui était effectivement un mensonge du coup.
Dans l‘éducation chez les sœurs qu’a subie Denise Bombardier, crainte, culpabilité, humiliation étaient le quotidien de ces jeunes élèves.
A la maison, ce n’est guère mieux, un père
violent qui l’ignore totalement, une mère soumise mais qui veut qu’elle réussisse dans la vie.
En tout cas, Denise Bombardier, canadienne française, a eu bien du mal et bien du mérite de se sortir de cet obscurantisme.
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