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Alors certes, je m’attendais à un roman léger, mais la quatrième de couverture annonçant le quotidien de l’héroïne « décrit avec une grande finesse », je pensais échapper aux clichés. Malheureusement, ces clichés que je redoutais, je les ai tous rencontrés, et ce dès les premières pages : la jeune Américaine obèse amoureuse de Paris qui s’extasie devant les spécialités françaises (le camembert en tête) et à la vie sentimentale désastreuse qu’elle gère avec humour, la mère critique toujours inquiète, curieuse et coupée dans ses élans directifs, le meilleur ami gay, les situations rocambolesques auxquelles on croit difficilement…
J’arrête de tirer sur l’ambulance.
J’ignore si l’auteur a voulu s’en tenir strictement aux codes du genre ou si toute tentative d’originalité s’est soldée (me concernant) par un échec, mais les péripéties de Margaret ne m’ont pas arraché un sourire. Je n’ai pas réussi à trouver le personnage sympathique (il y avait pourtant matière à) et je suis péniblement arrivée à la fin de ce livre, une fin téléphonée et rose bonbon.
J’ai apprécié le message en soi, cette volonté de s’accepter tel que l’on est, sans « rentrer dans le moule », si bien physiquement que moralement, cette possibilité de s’accomplir professionnellement que personne ne devrait s’interdire sous prétexte d’être en surpoids, donc oui sur le fond, mais sur la forme… À quand une héroïne qui ne sera pas une caricature ? Le « trop » ne sert pas le propos, et c’est un défaut sur lequel j’ai du mal à passer.
Ni drôle ni frais, Le Vol de l’autruche ne m’a pas du tout convaincue.
Une comédie parisienne où l'on parle de kilos et de camembert
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Un pitch aguicheur sur une jeune femme obèse et ses difficultés à assumer son quotidien parisien. Voilà qui paraît prometteur. Une maison d'édition engagée dans des sujets d'actualité . L'auteure , franco-américaine, a réalisé un petit trailer (qu'on peut visionner pour le lancement de ce roman).
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Maggie Pitt, franco-américaine, vit à Paris et croque la vie à pleines dents. Au sens littéral du terme. Elle aime manger, tout en gourmandises. Son péché mignon? le camembert. Mais il y a un hic. Maggie ne s'aime pas, ni le regard des autres. Après une proposition de job, elle verra sa vie changer du tout au tout.
On suit donc ses tribulations à travers son témoignage où elle déverse tout son mal-être, son espoir de voir surgir le Prince charmant. Elle ne s'apitoie pas pour autant puisqu'elle a ce ton d'auto-dérision qui semble être son bouclier face aux autres.
On assiste ainsi à une transformation pratiquement radicale de Maggie. Un peu rapide toutefois je l'avoue. A un moment je me suis même dit que je me trouvais dans un conte de fées ou une littérature chick-lit.
Les rencontres qu'elle fait tombent à pic. Et lui servent à se (re)construire.
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D'un style frais, au ton doux-amer, l'auteure met l'accent sur les difficultés des personnes rondes dans cette société. On pourrait presque parler de ségrégation sociale.
Pour moi la fin fait trop "happy end" et n'est pas forcément le reflet de ce que peuvent vivre les trentenaires mal dans leur peau. Beaucoup de clichés rendent le récit peu crédible. C'est dommage car il y avait là matière à réflexion: l'addiction à la nourriture devenant un refuge par exemple.
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Je me suis tout de même laissée entraîner par la personnalité attachante de Maggie et me laisser submerger par la bienveillance et la tolérance des protagonistes.
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Lu dans le cadre des Explorateurs
Une autruche ne sait pas voler mais elle court très vite à près de 70 km heure. Maggie, jeune américaine de 23 ans vivant à Paris est obèse mais elle est pétillante et drôle, en un mot légère.
Rien d’anormal donc et de dérangeant à ce qu’une autruche ne vole pas et à ce que Maggie soit gourmande et pleine de vie, il suffit de lui donner les moyens de s’exprimer et de s’épanouir pleinement avec le corps qui est le sien.
Mais Maggie bien qu’assumant totalement sa gourmandise en laissant traîner un peu partout les papiers de ses méfaits ne supporte pas son corps qu’elle ne regarde plus dans le miroir à force de voir son reflet dans le regard des autres exprimant le mépris et le jugement sans appel.
Ses seuls amis sont deux hommes qui portent en eux une différence qui les exclut également des autres. Jusqu’au jour où Maggie répond à une offre d’emploi qui lui ouvre les portes d’une firme internationale dans le monde de la mode.
J’ai aimé le ton enjoué et malicieux de la narratrice mais je n’ai pas adhéré à l’histoire qui m’a parue par certains côtés « too much » en forçant l’optimisme et les heureux évènements qui s’enchainent trop vite et trop bien à mon goût.
Comme un conte de fées toutes les portes d’un avenir prometteur s’ouvrent en même temps, le travail, l’amour, l’amitié, dans une euphorie qui se heurte à ma vision de la vie.
Il n’en reste pas moins que ce livre est agréable à lire, c’est un badinage rempli de fraîcheur et de bons sentiments.
Voici enfin mon retour de lecture sur ce livre qui me faisait bien envie dès sa parution tant sa couverture pétille et oppose par l’image et le texte, une autruche légère à cette femme bien ronde !
Ce roman, c’est l’histoire de Maggie, Américaine exilée à Paris ; elle est jeune et grosse. Sa surcharge pondérale lui gâche bien la vie : alors, sous couvert de témoignage, Maggie va nous livrer dès le début du roman, ses craintes, ses moments de jouissance culinaire tartinés de camembert, ses folies, sa relation avec sa chère mère, ses deux meilleurs potes Jason et Bouddha, mais aussi ses coups de gueule et sa difficulté à trouver sa place dans cette société où l’image de la perfection du 38 prime à tous les carrefours.
Cette jeune femme, à un tournant de sa vie, nous raconte alors sa surprenante embauche en tant qu’égérie dans une grosse firme multinationale. Ses relations avec sa chef sont tendues, mais quelques un de ses collègues lui montrent une affection sincère, et plus si affinités ! C’est au fil des rencontres, des difficiles passages en cabine, des premiers shooting photos que Maggie va s’ouvrir et surtout, accepter son corps jusqu’à franchir ce cap du partage charnel (oui les gros font aussi l’Amouuurr !) et enfin sourire à la vie.
C’est un roman qui se pourrait léger si vous le lisez en diagonale, et j’ai vu pas mal de retours sur « une banale histoire d’une jeune-fille-grosse qui réussi » mais vous y trouverez un réel cheminement vers l’acceptation et le dépassement de soi, le regard des autres, souvent très dur à vivre quand il est injuste. On juge facilement, surtout si on n’y connait rien.
J’y ai aussi lu une réalité sur cette maladie : non les gros ne sont pas des personnes qui bouffent et re-bouffent.. Enfin si, ils mangent mais ne s’est-on pas demandé si vraiment c’était la nourriture qui les faisait grossir autant ou si « peut-être », une anomalie biologique du corps pourrait être à l’origine de cette facilité à prendre du poids ? Je n’y connais rien en biologie mais peut aisément confirmer que le corps à ses secrets, ses limites, ses points faibles, des chromosomes qui déboitent. Je suis dans le cas contraire, très très fine – maigre quoi.. et j’ai suivi bon nombre de régimes inverses, visant à me faire grossir.. Et malgré mes 6 repas par jour, je prenais difficilement 1 kilo dans le mois ! Alors que d’autres prennent 10 kilos en regardant une tablette de chocolat. Alors oui, je pense fortement que l’obésité est une maladie et qu’un peu d’empathie ne ferait pas de mal. Je pense que si le regard des autres changeait, les gros – comme les maigres, les roux, les nains,.. ne seraient pas en proie à autant de complexes et de mal être.
Dans ce roman-témoignage, j’aime forcément les messages bien dirigés contre notre chère société : comme le dit Maggie, c’est un jeu sans fin entre les médecins, l’Oms qui tente d’ouvrir les esprits et le gouvernement demandant à l’industrie agro alimentaire d’assortir leurs pubs de slogans « Mangez, bougez.. » alors que les spectateurs sont eux-mêmes avachis dans leur canapé à saliver devant les {merdes} produits industriels surchargés en gras/sucres qui y sont présentés – et tout ça, sans bouger leurs derrières du canap’ !
Cette même société qui est à deux doigts de penser que l’obésité relève d’une infection ou d’un virus hautement transmissible.. On fabrique des gros qu’on hait ensuite..
La plume de l’auteur est à la fois joyeuse et sérieuse, douce et piquante. Maggie est une femme hyper attachante malgré son manque de confiance en elle. Mais elle est pétillante, tout sourire et possède une beauté intérieure taille XXXL. La nourriture est pour moi comme pour Maggie, un orgasme dégoulinant de saveurs, je vais au paradis à chaque bouchée, je suis en lien permanent avec mes sens !
En résumé, j’ai beaucoup aimé ce roman feelgood, au message bienfaiteur et important. Quand on aime, on ne compte qu’en triple XL.
Merci à l’auteure pour cette belle histoire, drôle, touchante et pleine d’espoir.
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