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Authors June Hayward and Athena Liu were supposed to be twin rising stars. But Athena's a literary darling. June Hayward is literally nobody. Who wants stories about basic white girls, June thinks.
So when June witnesses Athena's death in a freak accident, she acts on impulse: she steals Athena's just-finished masterpiece, an experimental novel about the unsung contributions of Chinese laborers during World War I.
So what if June edits Athena's novel and sends it to her agent as her own work? So what if she lets her new publisher rebrand her as Juniper Song-complete with an ambiguously ethnic author photo? Doesn't this piece of history deserve to be told, whoever the teller? That's what June claims, and the New York Times bestseller list seems to agree.
But June can't get away from Athena's shadow, and emerging evidence threatens to bring June's (stolen) success down around her. As June races to protect her secret, she discovers exactly how far she will go to keep what she thinks she deserves.
With its totally immersive first-person voice, Yellowface grapples with questions of diversity, racism, and cultural appropriation, as well as the terrifying alienation of social media. R.F. Kuang's novel is timely, razor-sharp, and eminently enjoyable.
Ce roman, c'est l'histoire de June, une écrivaine rongée par le désir de réussite malgré ses échecs répétés. June jalouse son amie de fac, qui connaît le succès dont elle a toujours rêvé. Lorsque cette dernière meurt tragiquement, l'opportunité s'offre à June sur un plateau d'argent, elle s'empare de l'identité littéraire de sa défunte amie et tente de transformer ce coup du sort en ascension planétaire. Ce thème est troublant, on s'interroge sur l'authenticité d'un roman.
Dès les premières pages, l'autrice nous entraîne dans les coulisses du monde de l'édition, dépeignant les angoisses et les pressions qui pèsent sur les auteurs. Les descriptions des allers-retours acharnés entre auteurs, agents littéraires et influenceurs font résonner un milieu féroce où le succès se mesure à des critères souvent cyniques : rentabilité, célébrité, prix littéraires.
Mais, ce fut une lecture en demi-teinte, dû à des longueurs qui m'ont frustrée, mais aussi à cause de la personnalité de June. J'ai trouvé celle-ci plaintive et égocentrique, j'ai eu beaucoup de mal à l'apprécier.
Malgré ces petits bémols, "Yellowface" se distingue par la profondeur des thématiques qu'il aborde. Rebecca F Kuang illustre les tensions entourant la race, l'appropriation culturelle et l'authenticité artistique. Elle parvient à capturer les luttes personnelles de ses personnages, mais aussi les enjeux sociétaux qui traversent notre époque.
C'est pas évident de donner son avis sur ce roman sans risquer de révéler ses multiples strates et rebondissements. "Yellowface" m'a semblé long à lire mais pourtant il m'était impossible de le lâcher.
Dès les premières pages, j’ai été happée par l’intrigue de ce thriller psychologique aussi addictif qu’intense porté par uneet une plume très fluide.
June est un personnage complexe que l’on aime détester. Tour à tour détestable, mesquine, sans pitié mais également parfois attachante, ça a été un plaisir de suivre l’histoire au travers de ses pensées et de ses yeux. Alors qu’elle sombre dans la culpabilité et la paranoïa, plusieurs questions se posent : le fantôme d’Athéna est-il revenu la hanter ? Se fait-elle harceler ? Est-elle folle ? Impossible de trancher jusqu’à la dernière page.
Au-delà de l’aspect thriller, l’auteure dresse un portrait très noir du monde impitoyable de l’édition, de la course à la notoriété au détriment des auteurs souvent sacrifiés et broyés par le système, du marketing sur les réseaux sociaux, du façonnement de l’image de l’auteur qui va le plus faire vendre, de la pression d’écrire toujours plus pour ne pas cesser d’exister. Face à cette machine éditoriale, June paraît vraiment seule, sans personne pour se confier ou la soutenir alors que la méchanceté et les critiques négatives s’abattent sur elle via les réseaux sociaux, montrant que les publications sur ces derniers deviennent paroles d’Evangile et peuvent détruire la carrière d’un auteur. Le racisme de la société américaine est également dénoncé, avec la mise en avant d’un pourcentage limité d’auteurs issus de l’immigration pour ne pas faire d’ombre à la suprématie blanche.
Pour conclure, j’ai passé un excellent moment avec ce page turner aussi original qu’addictif. Le récit est bien construit, avec un suspense qui ne cesse de monter alors qu’il n’y a, au final, que très peu d’action. Yellowface devrait ravir les amateurs de thrillers psychologiques.
Comment diable ce livre a-t-il pu se retrouver sur la table des thrillers pour adultes ?
Comment Laurent Chalumeau du « Masque et la plume » a-t-il pu dire que c’était hyper-prenant au point d’abandonner toute activité pendant trois jours ?
Comment Stephen King a-t-il pu écrire «Impossible à lâcher. Difficile de s’en remettre. » comme on peut le lire sur la jaquette ? Je m’interroge… Que de mystères...
Attention, je ne dis pas que les problématiques abordées dans ce roman sur l’écriture et le milieu de l’édition ne sont pas intéressantes. Il est en effet question des fameux « démineurs éditoriaux » ou « lecteurs de sensibilité », d’appropriation culturelle, de la question de la légitimité, de racisme etc... mais le traitement qui en est fait est très clairement destiné à des adolescents ou de jeunes adultes…
Le sujet : une jeune écrivaine, June Hayward, peine à se faire publier. Lors d’une soirée qu’elle passe avec Athena Liu, une de ses anciennes copines de fac - belle, intelligente, cultivée-, cette dernière meurt accidentellement. Or, il se trouve qu’Athena Liu est une étoile montante de la littérature. Imaginez : son compte Insta déborde de likes, elle a reçu tous les prix du monde et participé aux plus belles soiréeS littéraires de l’univers avec des étoiles qui brillent et des admirateurs partout. Bref « elle est incroyable. » (c’est une citation hein…), a « des milliers de dollars sur son compte en banque » (autre citation) et je ne vous parle même pas de son trois-pièces au neuvième étage avec « un humidificateur qui siffle sous les calathéas ». Z’avez pas ça vous, hein...
En deux temps, trois mouvements, June va en profiter pour lui piquer ses brouillons, les retravailler et publier un livre. Seulement, elle n’est pas d’origine chinoise comme l’était la première et l’on va lui reprocher non seulement de n’être pas « autorisée » à raconter une histoire qui concerne des Chinois mais aussi la soupçonner de ne pas être l’autrice du livre….
Le roman met bien en évidence ce qu’est devenue l’industrie du livre à travers une satire assez vive du milieu littéraire : on y voit le rôle primordial des réseaux sociaux, des prix, la course aux best-sellers… Il n’est d’ailleurs question que d’agents, de directeurs littéraires, de négociations de contrats, de box livres (les éditeurs envoient le livre accompagné d’une pochette, d’un porte-clef, d’un sachet de thé parfumé …) On voit bien la nécessité d’être « une voix marginalisée » pour être plus facilement publiée : « une asiatique queer ? Vous cochez toutes les cases. » (En vrai, quelle misère !) Encore une fois, cette dimension est plutôt bien décrite dans le roman…
Mais les gamins passent leur temps à poster des messages sur Insta, Twitter, Tik Tok ou à les lire (et donc, nous lecteurs, nous devons aussi subir un certain nombre de messages sans aucun intérêt) tandis que la pauvre June Hayward pleurniche sur son lit en jetant son téléphone à l’autre bout de la pièce.
Par ailleurs, que de répétitions, de clichés, de scènes complètement improbables. On sent que l’autrice (la vraie) tire à la ligne. Que de platitudes dans les dialogues… Et la traduction n’est pas bien folichonne non plus...
Encore une fois, c’est un livre qui peut trouver son public mais il faut que ce soit le bon ! J’arrête là ma chronique, la littérature pour ados, ce n’est pas pour moi et j’ai même horreur de ça.
Mesdames, Messieurs les libraires, bibliothécaires, placez ce livre au bon endroit et tout ira bien !
PS : j’ai quand même adoré cette phrase dans le livre « Personne (aucun auteur) ne se vend bien en France. Si les Français t’apprécient, tu sais que tu fais carrément fausse route. »
(Tenez bon, les gars !)
PS 2 : à la fin du livre, vous disposez de l’adresse du site Internet de l’autrice, de son compte Instagram et X.
Et de sa photo, bien sûr...
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