Jeanne est une femme formidable. Tout le monde l'aime, Jeanne.
Libraire, on l'apprécie parce qu'elle écoute et parle peu. Elle a peur de déranger la vie. Pudique, transparente, elle fait du bien aux autres sans rien exiger d'eux. A l'image de Matt, son mari, dont elle connaît chaque regard sans qu'il ne se soit jamais préoccupé du sien.
Jeanne bien élevée, polie par l'épreuve, qui demande pardon à tous et salue jusqu'aux réverbères. Jeanne, qui a passé ses jours à s'excuser est brusquement frappée par le mal. « Il y a quelque chose », lui a dit le médecin en découvrant ses examens médicaux. Quelque chose. Pauvre mot. Stupéfaction. Et autour d'elle, tout se fane. Son mari, les autres, sa vie d'avant. En guerre contre ce qui la ronge, elle va prendre les armes. Jamais elle ne s'en serait crue capable. Elle était résignée, la voilà résistante. Jeanne ne murmure plus, ne sourit plus en écoutant les autres. Elle se dresse, gueule, griffe, se bat comme une furie. Elle s'éprend de liberté. Elle découvre l'urgence de vivre, l'insoumission, l'illégalité, le bonheur interdit, une ivresse qu'elle ne soupçonnait pas.
Avec Brigitte la flamboyante, Assia l'écorchée et l'étrange Mélody, trois amies d'affliction, Jeanne la rebelle va détruire le pavillon des cancéreux et élever une joyeuse citadelle.
Ils sont passionnés et enthousiastes , voici leurs 10 romans favoris de la rentrée
Un roman qui se lit rapidement et qui n'est pas triste malgré le sujet abordé (le cancer qui touche des femmes jeunes). Il y a beaucoup de réalisme dans les passages où il est question de la maladie mais l'auteur réussit à rendre le ton plus léger. La fin est inachevée, au lecteur d'imaginer la suite qu'il souhaite.
« Une joie féroce » de Sorj Chalandon est un beau roman de femmes.
Il est tellement féminin que je me suis demandée comment un homme pouvait se mettre aussi bien dans la peau des femmes…
Ce sont quatre femmes, dont trois sont atteintes de cancer, qui se lancent dans une aventure totalement folle et dangereuse pour aider l’une des leurs.
Une joie féroce, une douleur revigorante, une peur qui met en mouvement.
Le roman ouvre sur ce qui ressemble fort à une scène qui mène à un braquage. Quatre femmes, sur le point de "faire une vraie connerie".
Le deuxième chapitre emmène le lecteur/la lectrice sept mois en arrière, dans la vie de Jeanne. Jeanne Pardon. Jeanne qui s'excuse d'exister. Jeune femme de 39 ans, bien élevée, polie, sympathique. La libraire rêvée.
Une jeune femme qui s'est enquise d'une douleur au sein, écartée d'un rire par sa gynécologue : "C'est lorsque la grosseur est indolore qu'il faut s'inquiéter". Elle a insisté : mammographie, ponction, rendez-vous chez l'oncologue, le médecin traitant. Elle quitte la clinique. Sept patientes attendent.
Sept. Un chiffre magique. Une femme sur huit développe un cancer du sein.
Jeanne est seule face à son cancer, totalement abandonnée par son mari absent. C'est Brigitte qui sera présente pour elle après sa première séance de chimio. Et Assia qui la ramènera chez elles. Et Mélody, qui a aussi un cancer.
Et pour découvrir les histoires de ces femmes et ce qui les lie, il faut lire le roman ! Préparez-vous à avoir la chair de poule, le coeur au bord des lèvres et des larmes dans les yeux. Sorj Chalandon signe encore un roman remarquable !
"- On est en train de faire une vraie connerie, m'a soufflé Assia.
- Une vraie connerie, j'ai répondu."
Lunettes ridicules.
Cheveux synthétiques.
Farces et attrapes.
Quatre femmes.
Une arme.
Véhicule volé.
Place Vendôme.
Feu sacré.
Un roman solidaire et magnifique.
Merci pour ton commentaire ma petite Kryan . C’est un roman que j’avais trouvé très émouvant et amusant moi aussi. Belles lectures . Prends soin de toi
Sans aucun doute, mon livre de cet été. Une plume qui transforme le drame en combat, un combat de femmes contre la maladie, contre les a priori...
A lire d'urgence
Jeanne, 40 ans, libraire , plutôt réservée et discrète, vient d'apprendre qu'elle est atteinte d'une tumeur cancéreuse au sein. Cette annonce bouleversante va brusquement l'animer d’une rage intérieure. Elle va se lier d’amitié avec trois autres femmes, qu’elle rencontre lors des séances de chimio. Pour elle, comme pour ses amies, deux combats sont alors engagés : le premier contre la maladie et l’autre pour conquérir la liberté de vivre comme elles l'entendent . Elles iront jusqu'à braquer une banque parce qu'elles n'ont pas droit au prêt des banques! Une joie féroce est une histoire d'amitié, de lutte, de solidarité entre femmes et une belle leçon de courage ! Un roman lumineux malgré (ou à cause de) sa thématique servi par la jolie plume de Sorj Chalandon. A lire!
Je suis une inconditionnelle de Sorj Chalandon.
Une joie féroce présente l'histoire de 4 femmes .
Intrigue originale avec du suspense.
L'auteur montre dans ce livre des femmes courageuses et solidaires face à la maladie. Et le lecteur vit avec elles ce qu'elles subissent, mais aussi leur complicité.
Mais, comme tous ses romans, il y a aussi les thèmes de la lâcheté, de la traîtrise, et celui de l'amitié.
Une écriture différentes des romans précédents mais toute aussi intéressante.
Si vous aimez l'auteur ou si vous ne le connaissez pas encore, à lire absolument.
Mes souvenirs sur les critiques émises à la sortie de ce roman avaient influencé mon approche et je ne m’attendais pas à un chef-d’œuvre littéraire.
Faisant fi des influenceurs, j’ai retrouvé sans difficulté la sensibilité et l’imagination de Sorj Chalendon. Pour l’histoire, je n’attendais pas l’auteur sur cette pente.
Quatre femmes : Jeanne la libraire, donc naturellement la narratrice, Brigitte, Mélody et Assia. Il est bien connu que les salles d’attente des chimios ou de les radiothérapies favorisent les rencontres, le dialogue, l’immersion dans l’intime de l’autre… Ces quatre femmes ont en commun des fragilités, des blessures qui les rapprochent. Naturellement, elles érigent un front contre la maladie. « Ensemble, elles ont détruit le pavillon des cancéreuses pour élever une joyeuse citadelle ».
Liées dans une épopée incroyable, le quatuor devient un gang dans l’objectif de libérer la fille de Mélody, Eva, la « plus belle petite fille du monde ».
Le roman prend alors la tournure d’une histoire, plus près du conte que du roman policier. Une façon de dédramatiser la situation en invitant la folie pour révéler des sentiments de révolte et de lutte. Contre la maladie, mais aussi contre la condition féminine.
Pour quelle raison je n’ai pas adhéré? Je n’ai pas retrouvé l’alchimie des éléments réunis dans ses précédents romans qui m’avaient émue, comme « Profession du père » ou « mon traître »,. Ils exprimaient déjà entre autres, l’amitié, les trahisons… enfin, l’ensemble de la diversité et de la complexité de la nature humaine, sur des thèmes moins galvaudés.
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