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Constance a 17 ans lorsqu'elle découvre Yaoundé et rencontre Jean-Martial. Elle tombe amoureuse de sa façon unique de marcher à travers la ville, de l'emmener danser dans des cafés révolutionnaires et de lui confier l'histoire du Cameroun, son Indépendance, ses luttes. Il lui raconte aussi comment l'université s'est embrasée quelques années avant leur rencontre, qu'une professeure qu'il admirait a disparu. Constance écoute et tout s'inscrit dans sa mémoire : la voix de cet homme, l'histoire de cette femme.
Les années passent, Constance et Jean-Martial se séparent. Constance ne revient plus au Cameroun mais ce qu'elle y a appris, ce qu'elle y a laissé continue de la hanter : qui était cette femme ? Pourquoi Jean-Martial lui a-t-il livré son histoire ? Constance cherche des réponses, se heurte au passé et fait face à la disparition de son premier amour et de la jeune fille qu'elle était.
Une femme a disparu est une lettre d'amour et une enquête où les vérités sont mouvantes, où des absents réapparaissent, où la mémoire se recompose sans cesse.
Ce roman est l ’histoire d’un amour fou pour un homme, un premier amour qui perdurera toute sa vie, quoiqu’elle apprenne sur lui, et d’un coup de foudre pour un pays, le Cameroun. Le destin de Constance va basculer à 17 ans lorsqu’elle fera un voyage scolaire à Yaoundé. Elle y rencontrera Jean-Martial, son ainé de 10 ans, dont elle tombera immédiatement amoureuse. Il lui fera connaître son pays et son Histoire, celle des miséreux, d’un régime politique dictatorial qui emprisonnera et torturera les résistants, des femmes combattantes pour l’Indépendance du pays comme sa grand-mère et sa mère, d’une femme, une enseignante, qui a disparu en mai 1991, embarquée par les forces de l’ordre. Cette histoire dans l’Histoire va devenir obsessionnelle pour Constance, comme elle l’était pour Jean-Martial, sorte de fil rouge du roman. Elle en écrira sa version dans un livre, paru 20 ans après le délitement par le silence de l’amour entre elle et Jean-Martial, durant lesquels elle a rencontré un autre homme, un camerounais également mais vivant en France, elle s’est mariée, a eu un enfant, et divorcera. Son livre lui offrira l’occasion de retourner au Cameroun pour en faire la promotion mais surtout lui permettra de s’aventurer sur les traces du passé, de son adolescence, de ses souvenirs, de revoir les endroits fréquentés chaque année durant les deux mois d ’été pendant plus de 10 ans, d’essayer de retrouver ses repères, Jean-Martial et sa famille. Elle se liera d’amitié avec Hemley son accompagnatrice sur place, et Terence un jeune journaliste. Elle reviendra une seconde fois lorsque Terence lui dira qu’il a retrouvé la femme disparue du livre, Sara, toujours vivante. Puis elle reviendra enfin une troisième fois accompagnée de son fils Ruben et son ancien mari pour leur faire connaître Son Cameroun qui accapare tant son esprit. Ce sera un aller sans retour, Constance décidera de s’installer enfin dans le pays, comme elle se l’était promis à 17 ans.
Pour accentuer les sentiments, l’autrice donne le « je » à la narratrice qui n’est autre que Constance, pour appuyer sur la force des sentiments, de l’obsession, elle lui fait écrire un journal, puis des lettres à son amour de jeunesse qu’elle ne cessera d’aimer bien qu’elle ait continuer sa vie sans lui.
Un roman où j’ai à du mal à entrer, où je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages, mais qui m’a fait découvrir un pan de l’Histoire du Cameroun, même survolé. Une lecture rapide (230 pages), mais qui ne m’a pas passionnée plus que ça, dont je ne suis pas sûre de retenir grand-chose, car pour moi il n’y a rien d ‘exceptionnel dans l’écriture, la narration ou l’histoire.
L’autrice nous livre ici l’histoire d’un amour pour un pays, le Cameroun, pour une ville, Yaoundé, et pour un homme, Jean-Martial. Son récit prend la forme d’une lettre d’amour et d’une enquête où les vérités, les absents et la mémoire se mouvent, réapparaissent et se recomposent sans cesse.
Anne-Sophie Stefanini, avec écriture poétique et nostalgique, nous prends par la main et nous entraine dans les ruelles de Yaoundé, ses nuits chaudes, ses cafés révolutionnaires et sa jeunesse bouillonnante. Elle retrace pour nous l’histoire politique du Cameroun avec les manifestations de 1991, les arrestations de 2008 et 2016, les guerres au Nord et à l’Ouest, les atrocités, les repressions , les mensonges d’état, les oppositions dispersées et dissoutes.
Constante à dix-sept ans en 2000 quand, suite à un concours lycéen, elle découvre Yaoundé et son guide sur place Jean-Martial de dix ans son ainé. De cette rencontre va naître un amour qui, chaque été durant cinq ans, la ramènera vers lui. Entre ces périodes de bonheur de deux mois suivent des échanges téléphoniques et des mails. Mais usure du temps ou amour unilatéral, les appels et mails de Jean-Martial s’espacent, se raréfient pour finir par cesser. Constance se résout à accepter ce silence, cette rupture jamais prononcée.
Vingt ans plus tard , mère divorcée et écrivaine, elle saisit l’occasion d’une proposition de conférences portant sur son dernier livre pour retourner à Yaoundé avec l’ idée secrète de peut-être y croiser Jean-Martial qui aurait entendu parler de sa venue. Car dans son livre, Constance donne vie à l’histoire qu’il lui avait alors raconté, obsédé par cette professeure d’université aux idées engagées qu’il admirait et qui a disparu du jour au lendemain, enlevée avec certains de ses étudiants. Intriguée par l’intérêt que porte son ami à cette disparition et hantée par l’histoire de cette femme, Constance veut comprendre ce qui lui est arrivé et la faire revivre. Qui était cette femme ? Pourquoi Jean-Martial lui a-t-il confié cette histoire ?
En retournant à Yaoundé, Constance cherche des réponses, mais se heurte au passé et fait face à la disparition de son premier amour en même temps qu’à celle de la jeune fille qu’elle était.
Anne Sophie Stéphanini nous plonge dans les nuits de Yaoundé et par le cœur battant d'un pays au travers d'une histoire ou une énigme. Avec des fantômes auquel se joignent de nouveaux visages.
Dans ce roman Constance est une sorte d'alter ego d'Anne Sophie Stéphanini qui dans ce texte puissant est en réalité un chant d'exil et une ode à la perte. Nous somme dans une sorte de bouteille à la mer ou une lettre d'amour, dans l'infini chagrin et la beauté des visages et des lieux passés au coeur d'une Afrique et ses spectres.
Découverte, Passage à l'âge adulte, Chagrin, Afrique, Disparition, la plume d'Anne Sophie Stéphanini est fluide, l'autrice mêle une enquête, une quête personnelle et historique, une introspection délicate, élégante, sensible et avec de l'émotion mais je ne le recommande pas.
Un roman de la rentrée littéraire que j'ai pu découvrir pour le coup de coeur des lecteurs du mois de Femina.
"J’ai aimé Yaoundé tout de suite et surtout la nuit en souvenir de ce premier soir, de cette course, je cherchais la musique des maquis, les corps semblant danser, fatigués, nerveux. Je cherchais cette impression de fête et la voix de Jean-Martial qui animait la nuit.
Plus tard, à chaque voyage, je regarderais la ville en mototaxi ou à la terrasse d’un bar et je penserais que c’était là que la lumière était la plus belle, la plus crue, la plus tranchante, ici je voyais tout mieux."
"Ca m'a pris du temps de venir jusqu'ici, de choisir cette place. J'ai l'impression d'une danse, comme une ronde, et de m'être parfois éloignée du feu, éloignée de la ligne des danseurs, d'avoir lâché ta main et d'avoir continué à danser seule. Ta mère disait ces mots si souvent, la roue tourne, la roue tourne et elle faisait ce geste avec les mains pour signifier que ça n'avait pas d'importance, la vie filait, parfois ceux qui étaient partis revenaient à la même place, et parfois ceux qui s'étaient crus très malheureux connaissaient des instants de grâce et perdaient à nouveau un amour, une famille et un pays. "
On lit de plus en plus de récit sur l’Afrique, les soulèvements, les révolutions, les massacres que ces pays peuvent connaitre.
Cette trame romanesque d’une lycéenne française qui part au Cameroun, pour un échange scolaire, est un excellent point de départ.
J’avoue que je n’imaginais pas vraiment la situation politique de ce pays, que je pensais plutôt calme par rapport à d’autres…mais visiblement, pas réellement.
C’est aussi et surtout, une histoire de quête, et de reconquête d’un amour passé. Un amour de jeunesse que l’on croit solide mais qui s’étiole au cours du temps, sans vraiment connaitre la raison, jusqu’à disparaitre sans explication.
Mais un amour qui aura beaucoup influencé une destinée, un métier, une vie de famille.
Alors, des années plus tard, l’héroïne trouvera le prétexte d’un livre sur la disparition d’une femme, dont lui avait parlé, son compagnon, pour revenir en Afrique.
Plus qu’une enquête sur ce qu’elle est devenue, ce qu’elle a subi, c’est surtout, ce que lui est devenu, pourquoi a-t-il disparu, a-t-il eu une part active dans l’enlèvement de cette femme.
La fin reste ouverte, mais une chose est certaine, elle sera réconciliée avec son passé et pourra vraiment vivre sa vie.
Un très beau texte, et une façon de démarrer des recherches et d’en connaitre davantage sur le Cameroun.
Constance, une étudiante parisienne, a vécu six années auprès d’un enseignant qu’elle venait retrouver au Cameroun deux mois par an. Et puis leur amour s’est envolé, doucement, et cet homme s’est effacé de sa vie, sans plus donner de nouvelles. Mais il reste de cet amour de jeunesse, les excès d’une passion et des rêves idéalistes.
Prenant l’excuse de retrouver une militante communiste disparue pendant les émeutes de 1991, c’est en fait cet homme que Constance vient chercher en revenant à Yaoundé 20 ans après.
Mais cette quête de celui qu’elle a aimé il y a si longtemps finit par tourner en boucle dans les faits et les gestes de la narratrice. Son obsession de retrouver son seul véritable amour semble utopique, tant il y a peu d’éléments pour donner corps à sa recherche.
Le regard d’adulte que Constance porte sur ses sentiments passés me semble être le reflet de l’échec de toute une vie et j’ai trouvé sa quête vaine et très proche de la psychose.
Ce roman est celui du regret, de la nostalgie et des illusions perdues et je n’ai pas été convaincue par l’idée que l’on puisse construire un avenir positif sur les bases d’un passé marqué par la frustration.
Malgré un petit goût d’amertume qui subsiste après cette lecture, j’ai aimé découvrir la vie africaine de ces deux intellectuels et avec eux, me plonger dans le quotidien d’un couple que deux mondes éloignent inexorablement.
Avec cette balade camerounaise dans l’âme d’une femme blessée, Anne-Sophie Stefanini nous offre une introspection touchante mais trop torturée à mon goût et mon avis est mitigé pour ce roman.
Constance a 17 ans lorsqu'elle arrive au Cameroun pour un échange scolaire. Elle tombe amoureuse de Jean-Martial, un étudiant de dix ans son aîné. Il lui parle d'une professeur d'université enlevée en mai 1991 devant chez elle, qu'on n'a plus revue depuis et qui l'obsède. Pendant six ans, elle reviendra passer l'été à Yaoundé avec Jean-Martial jusqu'à ce qu'il disparaisse à son tour et la laisse sans nouvelles. Elle écrira un roman sur cette professeure enlevée dans l'espoir d'atteindre, à travers lui, Jean-Martial et reviendra au Cameroun 20 ans après sur les traces de cette femme mais surtout de son amour perdu.
C'est le roman du retour à l'adolescence, le roman de l'amour jamais oublié, le roman des disparitions et de ce qu'elles laissent derrière elles, les questions sans réponses, l'impossibilité d'oublier, le souvenir toujours présent au détour d'un lieu, d'une odeur, d'une lumière.
L'arrière-plan historique choisi par l'auteure, qui est historienne, est celui des années 90 au Cameroun qui a connu un fort mouvement de contestation pour plus de libertés, au sein duquel les étudiants ont été très actifs; de nombreuses personnes ont disparu, ont été tuées. Ce roman est une ode au Cameroun, à Yaoundé, à ce pays vers lequel Constance revient sans cesse jusqu'à ce qu'elle trouve sa place, que sa quête soit terminée.
Je suis restée malheureusement spectatrice assez indifférente, en marge de cette histoire et de ses personnages malgré une belle écriture.
#Unefemmeadisparu #NetGalleyFrance
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