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Depuis son retour à Sosúa, en République dominicaine, Ruth se bat aux côtés d'Almah pour les siens et pour la mémoire de sa communauté, alors que les touristes commencent à déferler sur l'île.
Gaya, sa fille, affirme son indépendance et part aux États-Unis, où Arturo et Nathan mènent leurs vies d'artistes. Comme sa mère, elle mène son propre combat à l'aune de ses passions.
La tribu Rosenheck-Soteras a fait sienne la maxime de la poétesse Salomé Ureña : « C'est en continuant à nous battre pour créer le pays dont nous rêvons que nous ferons une patrie de la terre qui est sous nos pieds. » Mais l'histoire, comme toujours, les rattrapera. De l'attentat du World Trade Center au terrible séisme de 2010 en Haïti, en passant par les émeutes en République dominicaine, chacun tracera son chemin, malgré les obstacles et la folie du monde.
Roman de l'engagement et de la résilience, Un invincible été clôt avec éclat une fresque romanesque impressionnante.
“Un invincible été” clôt cette magnifique saga coup de cœur. Un dernier tome que j'ai particulièrement apprécié, même si j'ai Ressenti de la tristesse tout au long de ma lecture. Tristesse, car Catherine nous conte les derniers moments de vie de certains personnages que je côtoyais comme des amis, tristesse, car je sais que je ne les “reverrai” plus… Ils me manqueront…
La saga a commencé dans les années 30 à Vienne, ce dernier tome qui ne peut pas se lire indépendamment des trois autres, raconte un peu plus de trente ans de la famille d'Almah et Wilhem, qui réside désormais à Sosúa, couvrant la période 1980 à 2012. La plupart des anciens de la colonie ont disparu petit à petit. Almah et sa fille Ruth se battent afin que personne ne les oublie jamais, malgré ce monde nouveau qui évolue à toute vitesse, et les grands événements du monde qui nous ont tous marqué. Chute du mur de Berlin, les deux tours du World Trade center qui se sont effondrées, le réchauffement climatique et les tremblements de terre à Haïti. Chacune de ces épreuves va unir et renforcer les liens déjà très fort qui les unissaient tous.
Plus qu'un hommage à la communauté juive, Catherine Bardon nous offre une formidable leçon de vie dans tous les sens du terme. Le roman est beau. Il est fort et triste. Il distille même de la nostalgie. Mais il est particulièrement empreint d'une énergie et d'un grand optimisme chez cette famille depuis le tout premier tome !
Merci Catherine, pour ce travail exceptionnel que tu as réalisé, pour ce cadeau que tu nous offres. Je suis allé à Sosúa avec l'empreinte de tes mots dans mon esprit. Avec ma femme, nous nous sommes beaucoup promenés, nous nous sommes même amusés à nous “perdre” plusieurs fois afin de rencontrer les personnes que tu décrivais dans tes romans. Celles et ceux qui vivent sur place. Nous avons connu ainsi de merveilleux moments d'échanges et de partages dans des endroits encore un peu “perdus” où la mondialisation n'a pas encore utilisé son rouleau compresseur.
Ainsi s'achève donc cette tétralogie merveilleuse et poignante… À lire absolument !
Et voilà, la formidable aventure se termine.
De 1980 à 2013, la suite de la vie de la famille Rosenheck
Hannah aura vécu 101 ans.
Ruth vieillit mais a toujours des projets.
La descendance est assurée par Gaya l'indépendante et les autres.
Ce dernier tome est la conclusion parfaite d'une saga remarquable.
Catherine Bardon réussit à terminer en douceur, ne nous laissant aucune frustration.
J'ai tout apprécié dans ces merveilleux tomes successifs.
La qualité de l'écriture.
La personnalité des personnages.
Le talent pour nous faire partager l'histoire de la République dominicaine.
Les enchaînements impeccables.
Le respect du lecteur dans les rappels au début de chaque tome, le souci de la chronologie, les chapitres courts et aérés..........
La sensibilité des personnages, la beauté des lieux, la cohérence de l'histoire, tout est parfait.
C'est vraiment un sans faute.
Je ne suis pas prête d'oublier cette histoire.
Et je mets cinq étoiles pour l'ensemble de la saga.
Il me reste juste un rêve un peu fou : aller en République dominicaine pour prolonger l'aventure.
Catherine Bardon est une fameuse conteuse qui termine en beauté sa saga dominicaine avec Un invincible été.
Elle m’avait enthousiasmée, surprise, avec Les Déracinés qui racontait l'incroyable épopée de juifs, fuyant le nazisme, accueillis en République Dominicaine pour y créer un kolkhoze. Parmi eux un couple de jeunes Viennois, Wil et Almah, que rien ne prédestinait aux travaux agricoles, se lançait avec courage dans l'aventure. Leur fille Ruth, premier bébé né dans la colonie, est l'objet de L'Américaine, le second tome, qui se déroule dans les années 1960. Elle fait ses études à New York et, en jeune femme moderne, elle est concernée par tous les grands événements mondiaux. J'ai été déçue par ce tome, normal j'avais tant aimé le premier! Tout était neuf pour moi dans la période dominicaine, alors que les événements majeurs des années 1960, je les connaissais. Mais ça ne m'a pas empêché de me plonger dans le troisième opus. Et c'est avec un immense plaisir que j'avais retrouvé tous les personnages. Et puis il y a Un invincible été qui m'a, à nouveau, transportée.
Ce quatrième tome débute en 1980 avec la fête des 15 ans de la fille de Ruth et se termine en 2012 au décès de sa mère Almah, centenaire. Plus de quarante années pendant lesquelles Catherine Bardon nous fait vivre avec ses personnages au cœur de l'actualité. Les femmes ont des caractères forts, en comparaison les hommes sont un peu falots. Elles ont une incroyable volonté pour surmonter tous les obstacles. Almah, l’aïeule aime plus que tout cette île qui a su l'accueillir et où, grâce à son courage et sa ténacité, elle a pu se reconstruire. C'est un exemple pour tous. Elle a définitivement tourné le dos à ses années viennoises, la religion ne la préoccupe pas. Cependant pour les fêtes ou les deuils c'est l'atmosphère des rites et traditions de sa jeunesse qu'elle veut retrouver. Ses enfants ou petits enfants, eux, se posent plus de questions sur leur origine, à la fois juive et dominicaine
Les courts chapitres de ce roman lui donnent un rythme rapide. Il dégage une énergie positive. Malgré ses 430 pages je suis arrivée trop vite à la fin et c'est à regret que j'ai quitté tous ces beaux personnages si émouvants auxquels je m'étais attachée au fil des pages.
Ce récit romancé est un très bel hommage à la petite colonie restée en République Dominicaine qui essaie de faire vivre la mémoire des pionniers. Catherine Bardon a effectué un gros travail de recherche pour coller au plus près de la réalité de cette page d'histoire. Ses personnages semblent si vrais que je suis persuadée qu'elle en a croisé certains!
Pour apprécier cette saga il faut impérativement lire les tomes dans l'ordre.
https://ffloladilettante.wordpress.com/2021/06/03/un-invincible-ete-de-catherine-bardon/
Une saga est née, une saga s’achève. « Les déracinés » ont su conquérir un nombreux public, suivirent « L’Américaine », « Et la vie reprend son cours » pour se terminer brillamment avec un titre à la Camus « Un invincible été », invincibles les êtres forts comme l’héroïne de toute l’histoire : Almah. Et puisque tout – ou presque – se déroule en République Dominicaine, je serais tentée de sous-titrer cette série par un « leer con el alma ».
Guère éprise par les séries ou les sagas, j’ai suivi pourtant avec intérêt le déroulement de cette famille juive autrichienne exilé en Amérique Latine parce que la narration ne s’arrête pas à un clan familial mais entre dans la grande histoire du monde, depuis le début du XX° siècle jusqu’à nos jours. L’écriture est dynamique et ne s’enfonce pas dans les errances insipides de certains romans dits féminins.
Le dernier volet débute en 1980 lors du quinzième anniversaire de Gaya, la fille de Ruth et la petite-fille d’Almah. En République Dominicaine c’est un événement aussi important que le Bal des débutantes en Autriche. L’occasion pour le lecteur de redécouvrir cette famille ou de la découvrir si les trois premiers numéros n’ont pas encore été enregistrés.
Au fil des pages, Gaya va montrer une volonté d’indépendance hors norme, Ruth, une fragilité et sensibilité à fleur de peau et Almah toujours la gardienne du temple sachant avancer vers l’avenir même quand les années s’accumulent avec les adieux à ceux qu’elle aimait. A côté, l’histoire de la République Dominicaine continue, l’émancipation pointe le bout de son museau mais pas très loin Haïti est victime encore une fois de la colère des dieux et New-York vivra l’enfer un 11 septembre, date où le monde aura en une seconde basculé dans une autre ère.
Et puis, encore et toujours, ce fait trop méconnu : l’installation d’une communauté juive à Sosua fin 1938 à la suite de la conférence d’Evian, remarquablement mis en lumière par la fiction et le travail de recherche de Catherine Bardon. Un exil forcé mais devenu source d’un destin hors norme et une force pour les bâtisseurs de vie.
De toute façon « dans cette histoire, tout est vrai ».
Blog Le domaine de Squirelito => https://squirelito.blogspot.com/2021/05/une-noisette-une-saga-un-invincible-ete.html
Une page se referme après la lecture de ce dernier volet de la fresque historique et familiale des Déracinés.
Un grand plaisir de lecture avec ce dernier opus et une certaine nostalgie.
Les Déracinés commencent par l’exil d’une famille de juifs autrichiens fuyant leur pays au début de la seconde guerre mondiale.
Leur fuite les mène aux Etats Unis d’où ils sont refoulés, c’est alors que l’Etat Dominicain leur tend les bras.
Une terre leur est concédée où tout est à construire, défi relevé avec courage et détermination que le lecteur va suivre durant quatre-vingt années.
Que d’endurance, de sacrifices, de peines et de joies, de naissances, de deuils, de départs, de ruptures, de victoires, de bonheur, bref ce qui fonde une vie d’exil et de solidarité.
J’ai suivi avec passion la destinée d’Almah et Wil, de leurs enfants, leur famille et leurs amis.
J’ai tremblé, souri et accompagné les destins de ces femmes et hommes, que d’humanité et d’émotion dans ces pages, les personnages sont tous attachants.
Et puis cette passionnante traversée du siècle, merveilleusement documentée qui mène à Vienne, New-York, en Israël. La grande histoire et les destins personnels qui s’entremêlent avec talent et, en filigrane, l’empreinte que chacun laissera, la mémoire, les liens générationnels.
Une bouleversante saga à découvrir et à savourer…
Le livre se termine sur cette phrase de Catherine Bardon, "Ne cherchez pas à savoir où est la réalité et où est la fiction. Car dans cette histoire tout est vrai."
https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2021/05/un-invincible-ete.html
"Ne cherchez pas à savoir où est la réalité et où est la fiction. Car dans cette histoire tout est vrai."
Ainsi se termine ce roman; il clôt la saga ou plutôt la fresque romanesque "Les déracinés", (4 tomes) qui raconte depuis 1930 les tribulations d'une famille juive bourgeoise autrichienne.
Fuyant l'Allemagne nazie, cette famille pense émigrer aux US, Ellis Island ne les verra débarquer que pour voguer vers la République dominicaine , émigrés involontaires "accueillis" par le dictateur de l'époque Trujillo.
Ils s'installent à Sesua sur la côte nord, relèvent les manches et reconstruisent leur vie.
Avec la mort d'Almah, la grand-mère, se termine l'épopée, et puis avec le temps la famille Rosenheck, disséminée un peu dans le monde se diluera doucement.Cet invincible été fait la part belle aux femmes de la famille ,toutes des femmes fortes, Almah, Ruth, sa fille, c'est elle qui raconte et Gaya la petite fille qui promet également.Les hommes , un peu en retrait sont des hommes bienveillants toujours prêts à aider jusqu'en Haïti, pays frontalier pauvre et toujours plus atteint par les calamités climatiques surtout. un roman bien agréable à lire.
Catherine Bardon met un terme à la saga des Déracinés avec cet invincible été qui couvre la période 1980-2013. L’occasion de retrouver avec plaisir et émotion les rescapés de cet exil forcé et leurs descendants. Et de faire gagner la vie sur l’adversité!
Quoi de mieux qu'une fête de famille pour ouvrir le dernier volet d'une saga entamée en 2018 avec Les Déracinés? À Sosúa, ce village de République dominicaine où une poignée d'hommes et de femmes persécutés par les nazis ont trouvé refuge et tenté de sa construire un avenir, on fête la Quinceañera, c'est-à-dire les quinze ans de Gaya, la fille de Ruth et de Gabriela, son amie d’enfance. Les deux adolescentes ressentent toutefois bien différemment ce rite de passage. La première a l’impression de participer à une mascarade à laquelle elle se soumet pour faire plaisir à ses parents et à sa grand-mère, soucieuse du respect des traditions, pour la seconde c'est l'occasion de fêter joyeusement cette étape qui la fait «devenir femme».
Pour Almah, la patriarche de cette tribu, c’est aussi l'occasion de voir le chemin parcouru. Pour sa fille Ruth tout semble aller pour le mieux. Elle a surmonté le chagrin de la perte de son amie Lizzie en mettant au monde Tomás, le fils conçu avec Domingo qui partage désormais sa vie. Un bonheur simple qu'elle aimerait voir partagé par Arturo, le musicien installé à New York, avec lequel elle aime tant correspondre. Mais quelques mois plus tard, c'est du côté de la tragédie qu'il va basculer. Victime d'un accident de moto, il est hospitalisé avec son passager, son ami Nathan, danseur à la carrière fulgurante, beaucoup plus gravement atteint que lui. À son chevet Ruth va découvrir que les deux hommes formaient un couple depuis longtemps et ne sait comment soulager leur peine. Car Nathan ne dansera plus jamais.
Il faudra un séjour à Sosúa pour qu'un coin de ciel bleu ne déchire son univers très noir et n’ouvre au couple un nouvel horizon.
Gaya, la fille de Ruth, a choisi de quitter la République dominicaine pour aller étudier les baleines à l'université de Wilmington en Caroline du nord. Elle ne sait pas encore que ce ne sera là qu’une première étape d'un exil qui passera notamment par les Galápagos.
Mais n'en dévoilons pas davantage, sinon pour évoquer un autre projet qui à lui seul témoigne du demi-siècle écoulé, l'ouverture du musée juif de Sosúa, voulu par Ruth avec le soutien d'Almah. L'occasion de nouvelles retrouvailles et d'un hommage à toutes ces vies qui, par «leur détermination, leur goût de l'effort, leur âpreté au travail, leurs renoncements, leur dignité magnifique devant l’ineffable, s'étaient faufilés dans les lézardes de l’histoire pour écrire ici une page essentielle, sans laquelle rien d'autre n'aurait pu advenir. Ils étaient des rocs, de la race des vainqueurs, et la présence de chacun ici, aujourd’hui, témoignait de ça: ils étaient victorieux et indestructibles.»
En parcourant le destin de cette communauté de 1980 à 2013 la romancière, comme elle en a désormais pris l’habitude, raconte les grands événements du monde. Elle va nous entraîner à Berlin au moment où s’écroule le mur ou encore à New York lorsque les deux tours du World Trade center s’effondrent. Sans oublier la mutation politique et économique de ce coin des Caraïbes menacé par les tremblements de terre – comme celui d’Haïti à l'ouest de l’île qui poussera Ruth, Domingo et Gaya sur la route en 2010 – et le réchauffement climatique.
Bien plus qu’un hommage à cette communauté et à cette histoire qui aurait sans doute disparu dans les plis de l’Histoire, Catherine Bardon nous offre une formidable leçon de vie. Elle a en quelque sorte mis en scène la citation d’Henry Longfellow proposée en épilogue «… nous aussi pouvons rendre notre vie sublime, et laisser derrière nous, après la mort, des empreintes sur le sable du temps.»
https://urlz.fr/fy5G
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