Des incontournables et des révélations viendront s'ajouter à cette liste au fil des semaines !
Des oliviers près de Grenade, des arganiers dans les environs de Tioute, des chênes verts entre Tarifa et Algésiras dans le petit matin, ou le noyer de Cougou dans la cour de ferme de l'enfance : les arbres, on dirait, viennent à la rencontre de James Sacré, sans paroles, sans mots, mais peut-être pas sans intentions. L'attention qui leur est accordée ici ne leur invente pas un quelconque langage, elle vise seulement, peut-être, à nous rappeler une certaine familiarité avec leur temps long, leur générosité pour les hommes, l'esprit qui conduit au multiple et au mystère de leurs racines & de leurs ramifications.
« Les arbres dans leurs formes diverses Sont-ils pas l'expression de sentiments (À cause du temps qu'il fait Du sol qui les tient dans ses matières mystérieuses, à cause Des jours qui passent en histoire construite ou défaite) ? » Alexandre Hollan a voué une grande part de son oeuvre aux arbres, retrouvant dans le mouvement de l'encre ou du fusain une violence de la poussée, une fragilité aussi, leur adressant ce qu'Yves Bonnefoy a pu nommer « un acte d'oraison ». À partir de plusieurs séries de trois encres, chacune élaborant le mouvement d'un houppier ou la lente maturation d'une branche, des fragments de ces encres ont été prélevés, desquels est né un jeu avec le poème dans la page.
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