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Ce roman raconte, en condensé, une partie de la vie de Claire, née au début des soixante et fille aînée d'une famille française apparemment ordinaire. Vie consacrée à la recherche de ses origines et animée par la volonté et le désir de comprendre ce qui se présente à elle comme des énigmes. Le roman est écrit au passé (imparfait et passé simple pour donner l'épaisseur du temps) et à la troisième personne, et mené essentiellement du point de vue de Claire.
Ecrit dans un style fluide et naturel, le roman est construit en trois actes comme une tragédie (mais avec un épilogue heureux) : exposition des éléments nécessaires à l'intrigue et présentation du décor et des personnages ; obstacles et malheurs du personnage principal ;
Résolutions et dénouement.
Acidulé comme un bonbon fondant en bouche, écrit avec ce calme des matins clairs, la porte s’ouvre, grinçante sur une histoire maîtrisée dont les notes majeures sont vouées au chant heureux d’une écriture intuitive, pragmatique et ciselée. Deux familles que tout oppose vont dans un huis-clos à grande échelle s’affronter, tant le manichéen est l’enrobé de ce récit. Les mouvements vitaux frémissent dans un aller et retour qui prend son temps pour bien insister là où ça fait mal. Cette histoire est semblable à l’huile sur le feu. Les différences sociologiques, idéologiques, les inégalités vont enclencher une tempête qui va tout détruire sur son passage. A St-André-de-Gironde, Les Meunier et les Coquillaud se retrouvent aussi en pavloviennes vacances. Transporter sur son dos son habitus, les affres et les non-dits, les soumissions, et les frustrations vont être le détonateur d’un non-retour possible pour ces familles décalées, aigries dont chacun (e) cache un secret, porte une rancune, une jalousie mesquine à fleur de peau ou une trahison. Claire Meunier est de loin la protagoniste qui remet d’équerre cette histoire dans un jeu de lumière et de sérénité. Heureusement car le lecteur déteste Monsieur Coquillaud, vulgaire, glacé et sournois. Madame Meunier est La Tatie Danielle des temps modernes, mal aimante, égoïste et méprisable. Cette toxicité n’entache pas la trame. L’intelligence et la clairvoyance de Claire Meunier est une véritable soupape de sécurité pour ce roman subtil. Laurence Teper est sereine et éloignée de ses personnages. Claire Meunier est le point d’appui de « Un cadenas sur le cœur ». Celle qui cherche le puits dans le désert, le sable fin de ses origines allouées. Elle est l’astre vivifiant d’un réel qui ne demande qu’à éclore. Et que ça fait du bien ! Elle est ce liant originel et spirituel. Elle trouvera (peut-être) la clé du cadenas symbolique. Ouvrira (peut-être) le Sésame d’une réponse existentialiste. Et, c’est ici, que Laurence Teper écarte les pans d’une littérature aboutie et offre au lecteur l’éclat du renouveau, l’initiation à la vie. Intime, brillant, poignant ce premier roman est une sacrée réussite des plus palpitantes. Edité par Quidam éditeur qui prouve une nouvelle fois une haute qualité éditoriale.
Oh là là ! Quel début fouillis et pénible !
Entre les familles Meunier et Coquillaud, c’est un vrai vaudeville.
Le nom de l’un ou de l’autre est cité toutes les trois lignes, et on finit par s’y emmêler.
Heureusement, à l’acte II, les filles sont devenues adultes, le ton change, et là, ça devient moins méli-mélo.
Claire Meunier se débat dans sa quête de vérité sur ses origines.
Je l’ai trouvée un peu trop sage et docile, comme son père.
Je ne regrette finalement pas d’avoir dépassé l’acte I, bien qu’en ayant été plusieurs fois tentée.
La suite est plus agréable.
Claire est attendrissante malgré ou plutôt grâce à ses faiblesses.
Bref, une histoire de famille assez lourde.
Passons à autre chose.
Je ne pourrais qualifier « Un cadenas sur le cœur » car je ne m’attendais pas du tout à ça… Le début du roman a un ton léger, avec quelques pointes d’humour mais au cours de la lecture, le ton change pour devenir plus sérieux, avec des pointes un peu dramatiques. Je peux dire que j’ai été déstabilisée pendant ma lecture mais cela a été en fait une belle surprise, j’ai été happée par ma lecture, par l’histoire et la vie de Claire.
Le roman se divise en trois actes et la citation d’Arthur Schopenhauer au début du premier acte résume à la perfection l’objet de ces trois actes: « Toute vérité franchit trois étapes. D’abord elle est ridiculisée. Ensuite elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme une évidence. ». Claire va chercher la vérité, cette vérité que tout le monde semble connaître sauf elle, cette vérité qui saute aux yeux des autres sauf aux siens, cette vérité qui a, sans le vouloir, guider sa vie. Claire va mener une véritable enquête sur sa famille et de ce fait sur elle-même, sur ce qui lui a été caché et qui a construit sa vie. Elle va se rendre compte que toutes ces choses dissimulées, non dites, ont eu des conséquences sur elle, ses choix, sa vie.
« Un cadenas sur le cœur » est un roman fort sur la transmission, sur la vérité, sur les conséquences des non-dits. Au fur et à mesure de la lecture, le ton se modifie et cela en même temps que les découvertes se dévoilent. C’est assez surprenant ce ton léger puis plus sérieux et l’auteure, Laurence Teper, a su effectuer ce changement de ton avec habilité sans perdre son lecteur, bien au contraire car c’est tout l’inverse qui se passe. En effet, plus j’avançais dans ma lecture, plus j’étais accrochée. L’auteure a su me rendre accroc de son histoire, de son personnage Claire dont j’avais qu’une envie: qu’elle vive enfin pour elle! « Un cadenas sur le cœur » est un roman qui a su me surprendre et j’aime ça!!!
Ce n’est plus un secret pour personne, j’ai une tendresse particulière pour les premiers romans. Celui-ci a su m’accrocher d’emblée par son titre « Un cadenas sur le cœur ». Allait-il tenir ses promesses, ou allais-je voir se dérouler une énième histoire insipide et d’une mièvrerie désolante ? Je ne vous tiendrai pas en haleine plus longtemps, j’ai beaucoup aimé ce récit à tiroirs multiples, ces secrets effleurés, ces silences, cette plongée dans le passé pour déverrouiller le cadenas du présent.
Le roman se déroule en trois actes, comme une pièce de théâtre.
La légèreté du début , celle de l’enfance, fait place par la suite à un regard adulte, profond et blessé.
Claire Meunier est née au début des années 1960. Sa famille a tout de la famille lambda à cette même époque. Les vacances au bord de la mer font partie de la tradition, et chaque année, immanquablement, les Meunier y retrouvent les Coquillard, pour partager ensemble un bout d’été.
C’est ainsi que Laurence Teper plante le décor, quelque peu vaudevillesque en apparence. On découvre les accointances de Monsieur Coquillard et de Madame Meunier, qui partagent de longues promenades, la transparence de Madame Coquillard qui préfère rester chez elle, et le dévouement de Monsieur Meunier, qui s’occupe des enfants. Chacun d’eux a une place bien définie, et l’autrice les présente avec cet humour délicieux qui égratigne et qui fait qu’on a bien vite envie d’en savoir plus, de découvrir ce que cache cette couche de vernis.
Si Claire-enfant perçoit bien que quelque chose cloche, c’est Claire-adulte qui va partir en quête de vérité, fouiller dans les archives, questionner et ouvrir la porte si secrète de la mémoire, en dépit de ses propres peurs.
Un cadenas sur le cœur est un roman brillamment mené. Dans les tiroirs évoqués au tout début de cette chronique, se trouvent pêle-mêle la transmission, la filiation, le mystère de la mémoire. Il y a des silences , des désamours, des amours, des questions. Il y a un fil qui se déroule.
Laurence Teper a su donner à ce récit un ton inédit qui le rend totalement addictif.
J’ai beaucoup aimé les citations en exergue de chaque acte. La grande admiratrice de Christian Bobin et de Laurent Mauvignier que je suis a été très sensible à celles qui ouvrent l’épilogue.
L’écriture est délicate, alterne légèreté et profondeur. On ne peut qu’aimer Claire.
Une belle découverte donc, une histoire prenante, un premier roman à saluer, et d’autres à venir, je l’espère…
https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2019/01/un-cadenas-sur-le-coeur-de-laurence.html
C'est l'histoire de deux familles, la famille Meunier et la famille Coquillaud qui se retrouvent en vacances sur la plage de Saint-André de Gironde comme tous les étés. Pendant que Monsieur Meunier s'occupe des enfants, sa femme se promène longuement sur la plage avec Monsieur Coquillaud. Madame Coquillaud, quant à elle, reste à la maison. Situation qui intrigue un peu Claire sans qu'elle puisse bien analyser ce qui se passe, toute à sa naïveté de jeune adolescente.
A l'âge adulte, Claire Meunier va tenter de reconstituer son histoire familiale en partant à la recherche de ses origines paternelles et maternelles pour comprendre l'origine de ses propres fragilités.
Le ton léger du début du roman m'a surprise car l'histoire commence comme un vaudeville avec des personnages caricaturaux au comportement qui frôle parfois le ridicule, des personnages décrits avec beaucoup d'ironie. Le récit un brin badin se poursuit ensuite sur un mode plus intimiste et plus grave avec une accumulation de péripéties lorsque Claire part en quête de la vérité. La construction en trois actes est intéressante, l'héroïne est combative mais j'ai trouvé l'écriture ordinaire et l'histoire globalement assez simpliste et un peu trop romanesque à mon goût. Cette histoire de filiation, d'identité, de secrets de famille qui n'en sont pas vraiment, de non-dits, de mensonges, de murs de silence se lit facilement autour d'un suspens qui n'en est pas vraiment un.
Tout de suite, ce livre a piqué ma curiosité. Très vite, j'ai senti que le ton léger du départ n'allait pas forcément donner lieu à un dénouement très heureux. Restait à savoir lequel.
C'est l'histoire d'une famille, enfin de deux familles et de ce que racontent les uns et les autres pour arranger une vérité un peu différente de la réalité. C'est l'histoire de ce que certains ont vu et de ce que d'autres ont refusé de voir soit parce qu'ils étaient bien trop jeunes pour saisir le sens de ce qui se passait sous leurs yeux, soit parce qu'ils savaient qu'ils allaient en souffrir.
Ah, ce rapport au réel, à la vérité ! Chacun se débrouille comme il peut… sauf que parfois, les conséquences de ces petits arrangements sont bien plus graves que ce qu'on aurait pu imaginer, si tant est qu'on puisse imaginer quelque chose…
Le roman débute donc sur la plage de Saint-André-de-Gironde et les personnages, dont les noms ne seraient pas déplacés dans une comédie de boulevard, se nomment Messieurs et Mesdames Meunier et Coquillaud et ils sont accompagnés de leurs enfants respectifs. Tout ce petit monde se retrouve comme chaque année l'été et tandis que Monsieur Coquillaud se promène longuement avec Madame Meunier, Monsieur Meunier s'occupe des gamins, les surveille, leur donne leur goûter. Quant à Madame Coquillaud, elle reste au logis.
Voilà à peu près le tableau et j'imagine que vous voyez très bien le hic. Sauf que, lorsqu'on vit la chose, on n'a pas forcément le recul nécessaire pour l'analyser. Et c'est bien le problème de Claire, la fille des Meunier, qui se pose bien deux trois questions mais, pour le moment, ne va pas plus loin dans ses interrogations. Et c'est bien dommage, car tout le monde sait que les non-dits, les mensonges ou les semi-vérités se débrouillent toujours pour creuser tranquillement leur petit trou dans le fin fond de notre inconscient et finissent par nous laisser des traces plus profondes que des tranchées…
Bon, on peut le dire, les premières lignes sont assez drôles, l'humour est omniprésent : on frôle la comédie, le vaudeville. Les personnages, assez caricaturaux dans leur présentation, font sourire : ils sont tous vaguement ridicules, la palme revenant à ce Monsieur Georges Coquillaud, chef d'une PME d'assurances qui, sur la plage de Saint-André-de-Gironde, se proclame « Chef de tribu africaine » (!), « Père de l'Humanité » et révolutionnaire ! Rien que ça !
La mère Meunier, elle aussi, vaut son pesant de cacahuètes : elle ne s'intéresse « ni à grand-chose ni à grand monde », balance les tiroirs mal rangés de sa fille par la fenêtre et s'enferme dans sa chambre tout le week-end quand elle le juge nécessaire. Pas plus équilibrée que ça, la mère !
Donc, le début du roman est assez léger, c'est l'acte I d'une pièce de théâtre qui n'en est pas une ou d'un roman qui ressemble de plus en plus à… non, pas à une tragédie… quoique…
Car effectivement le ton change et la narration très distanciée du départ devient petit à petit plus personnelle, intime, et l'on finit par se demander si c'est toujours le même roman qu'on est en train de lire… Mais je ne vous raconte rien… Suspense !
En fait, je ne sais pas pourquoi mais je n'ai cessé de penser à Maupassant en lisant ce texte : cette petite ironie dans la présentation de ses personnages, le « pas bien grave » du début, le badin, l'ordinaire qui va déboucher progressivement et subrepticement sur quelque chose de bien plus sombre , voire de franchement terrible... Je me suis demandé à plusieurs reprises si ce roman avait une dimension autobiographique… Qu'importe au fond...
J'ai lu ce livre d'une traite et vraiment, il m'a beaucoup plu : on se passionne pour l'enquête menée par la jeune Claire sur son passé !
Une seule petite restriction concernant... le titre ! Un peu fleur bleue, littérature à l'eau de rose. « Une vie » aurait été parfait, mais laissons à Maupassant ce qui lui appartient. (Je me suis amusée à chercher un titre et j'ai trouvé : « Tout reprendre »… les premiers mots de… Mais bon, faudra qu'on s'organise une petite soirée pour en discuter...)
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"Toute vérité franchit trois étapes. D'abord elle est ridiculisée. Ensuite elle subit une forte opposition. Puis, elle est considérée comme une évidence". Cette exergue, citation d'Arthur Schopenhauer, on l'apprécie mieux lorsque, le livre refermé, des questions plein la tête, on revient au début décidé à feuilleter encore un peu ce drôle d'objet qui décidément n'est jamais tout à fait ce que l'on pense qu'il est. Car cette quête de la vérité orchestrée par Laurence Teper est tout sauf linéaire ou convenue. Oh, les ingrédients sont bien communs à nombre de romans, des zones d'ombre dans le passé familial, des non-dits voire des mensonges ; mais le parcours de l'héroïne, dont le prénom, Claire, n'est certainement pas choisi au hasard ne cesse d'intriguer le lecteur sans jamais tomber dans la facilité.
Dans ce récit en trois actes, comme autant de tableaux d'une pièce de théâtre, on plonge d'abord dans l'enfance, ou plutôt cette zone particulière entre fin de l'enfance et début de l'adolescence. Le regard encore naïf posé sur les adultes, les observations étonnées de Claire sur le comportement de ses parents, sa mère surtout et de la famille Coquillaud avec laquelle ils passent les vacances d'été sur la côte Atlantique. C'est frais, amusant pour le lecteur qui décrypte les images que l'enfant ne perçoit qu'au premier degré. Les actes suivants seront ceux des révélations et de la quête de la jeune femme dont la vie semble régie par des sensations et des contraintes inexpliquées. Un parcours compliqué, rendu encore plus difficile par le comportement toujours plus intrigant de sa mère et le mur de silence que chacun lui oppose. Et petit à petit, l'émotion gagne. Le combat de cette jeune femme, volontaire, bonne élève, à la fois fragile et forte, bien décidée à avancer pour elle-même parce qu'il n'est jamais trop tard pour se délester des poids qui entravent, ce combat touche au cœur.
"Rien ne tient. Il faut tout reprendre. Les dates, les faits, les discours. Il faut tout reprendre. Rien ne tient". Le psy que Claire finit par consulter est là pour rappeler que le cerveau fabrique des histoires avec la matière dont il dispose et que la vérité ne peut se révéler que par des faits. C'est donc une véritable enquête que va devoir mener Claire pour retracer l'histoire de ses deux familles, maternelle et paternelle et trouver l'origine de ses failles qui prennent leur source, comme c'est souvent le cas, bien avant sa naissance. De quoi l'aider à se réconcilier avec elle-même.
J'avoue avoir été d'abord déstabilisée par la tonalité du début, tout en fausse légèreté avant d'en comprendre le sens en avançant et d'en apprécier toute la justesse au moment de l'épilogue. Grâce à ce parti-pris, l'auteure évite toute mièvrerie ou excès d'apitoiement. Elle campe des personnages de théâtre, aux traits un peu épaissis pour être bien perçus des spectateurs du fond de la salle. Mais à la fin, quand le rideau tombe, voilà notre héroïne débarrassée des artifices qui entravaient son jeu. Et enfin libre de vivre.
Et quel joli choix de citations, qui ouvrent chacune des parties, notamment celle-ci, de Christian Bobin, en exergue de l'épilogue : "Il y a un critère de la vérité, c'est qu'elle vous change : ça bouleverse comme un amour, la vérité".
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