Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Restée mutique suite à un traumatisme dont elle n'a aucun souvenir, Rosanie vit à l'abri du monde depuis vingt ans, enfermée dans son univers feutré, protégée par son sauveur devenu son mari. Un jour, attirée par les thermes de la ville - elle qui craint pourtant l'eau - elle rencontre Félice, une femme sportive et volontaire, brisée par un tragique accident. Fascinée par sa force de caractère, Rosanie se résout à abattre le mur de silence derrière lequel elle s'est terrée pendant si longtemps.
Porté par un style poétique et envoûtant, Un autre bleu que le tien dresse le portrait, entre forces et fêlures, d'une femme qui se bat contre son propre silence pour retrouver sa vérité.
C'est le premier roman que j'ai lu de Marjorie Tixier. Je l'ai relu car il est sélectionné pour le Grand Prix des Lecteurs des éditions Pocket, pour lequel je fais partie des lecteurs du jury. J'avais déjà beaucoup aimé ce livre lors de sa première lecture, je me suis à nouveau régalée avec cette seconde lecture. Je suis touchée à chaque fois par la plume délicate et sensible de l'autrice, par sa manière de nous faire passer des messages à travers l'histoire de ses personnages.
Ce roman est surtout l'histoire de trois femmes à la force de caractère incroyable, très courageuses et d'une grande résilience. Il y a tout d'abord Rosanie. Elle vit avec son mari dans un chalet en altitude, isolé de tout contact. Elle est très casanière surtout depuis un terrible traumatisme qui l'a rendue muette. Cette aphonie semble la protéger du monde extérieur. Malgré sa peur de l'eau, elle décide néanmoins de se rendre aux thermes de sa ville, elle habite près de Luchon. Là-bas, elle va faire la connaissance d'une autre femme brisée dans sa chaire, Félice. Celle-ci est en effet amputée des deux jambes suite à un grave accident de montagne. Elle vient aux thermes dans le cadre de sa rééducation. Toutes les deux vont dans un premier temps se regarder, Rosanie viendra toujours à la même heure pour voir Félice. Puis petit à petit, la conversation va s'engager, difficilement du côté de Rosanie, qui a toujours un petit carnet avec elle, elles prendront un thé, et se dévoileront petit à petit. Ce sont deux femmes blessés dans leur être, physiquement et moralement. Elles ont toutes les deux vécu la perte d'un être cher et en même temps la perte d'une de leurs facultés physiques. Elles ont tellement de choses en commun. Et puis, plus tard, une autre jeune femme fera son entrée dans le livre. Il s'agit de Estelle, une jeune mère célibataire, le père de l'enfant a disparu du jour au lendemain, elle est seule pour s'occuper de son fils. Rosanie rencontrera celui-ci au parc, l'enfant a lui aussi quelques petits problèmes d'élocution, Estelle ne parle pas, et pourtant Rosanie se sent attirée vers elle sans savoir pourquoi.
J'ai ainsi suivi ces trois femmes dans leur vie actuelle, dans leur passé également qui se dévoile petit à petit au fil des pages. Leur histoire à chacune est bouleversante, elles ont été toutes les trois meurtries de façon différente mais le résultat final est le même puisqu'elles souffrent. Elles ont aussi toutes les trois le point commun d'être combative, même si c'est bien souvent compliqué. Elles vont aussi se rendre compte petit à petit qu'elles ont certains points communs dans leur passé qui créent un lien entre elles. Elles viennent toutes, par exemple, de Dinard, ont toutes les trois fui cette ville pour diverses raisons, et se retrouvent à Bangnères-de-Luchon. D'ailleurs, le thème de l'eau est très présent, tout comme la couleur bleue. Il y a l'eau des thermes, l'eau de la mare où le petit garçon joue avec les canards, et l'eau de l'océan. Le bleu a son double sens ici, le bleu comme couleur de l'eau, et le bleu suite à un coup physique ou à l'âme. J'ai beaucoup aimé ces différents sens.
Je me suis très vite attachée à chacune des trois protagonistes. Elles sont très attachantes, leur histoire personnelle fait que j'ai ressenti très vite de l'empathie envers elle. L'autrice les a très bien travaillées et très bien dépeintes, les rendant très réelles. J'avais ainsi l'impression qu'elles faisaient réellement partie de ma vie, comme des amies. J'ai été très touchée par leur vécu, par leurs blessures, j'avais bien souvent envie de les aider, de les épauler. Je les ai quittées à regret à la fin. Je me suis doutée de certaines révélations, cela ne m'a pas dérangé du tout, car ce n'est pas un texte à suspense. Par contre, j'étais curieuse de voir comment la personne réagirait lorsqu'elle aurait connaissance de cette révélation. Je m'imaginais à sa place.
Tout ceci est sublimé par la plume délicate et sensible de Marjorie Tixier. Son style est très fluide, je me suis laissée porter dès les premières lignes et ce jusqu'à la fin. J'avais tellement envie de savoir comment tout allait évoluer que j'essayais de lire plus vite, et en même temps, j'avais envie de ralentir pour rester plus longtemps avec les personnages. L'attachement à ceux-ci se fait très vite, surtout à cause de leur histoire personnelle, mais la narration à la troisième personne du singulier permet de garder une certaine distance avec les personnages, ce qui n'est pas négligeable quand les évènements sont trop forts émotionnellement. Les personnages et les lieux sont bien décrits, sans alourdir la lecture. L'autrice fait passer de très beaux messages et de très belles valeurs sur la famille, l'amitié, la maladie, la reconstruction après celle-ci, on aime la vie quand on lit ce livre, on a envie de la célébrer, de la fêter. Les sujets sont graves, mais jamais Marjorie Tixier ne fait dans le larmoyant, elle reste objective et n'en rajoute pas. J'ai
Un livre que j'ai beaucoup vu passer sur Instagram lors de sa sortie et je suis contente d'avoir pu le découvrir dans le cadre du Grand Prix des lecteurs Pocket 2023.
Une histoire touchante et bien menée mais un fond beaucoup trop noir et triste à mon goût.
Rosanie est le premier personnage féminin de ce roman. Vingt ans plus tôt, elle a subi un traumatisme qui l’a laissée muette. Depuis, elle vit à l’écart de la foule, dans les Pyrénées, avec son mari, l’homme qui l’a sauvée physiquement et psychologiquement. C’est ensuite au tour de Félice de nous être présentée. Elle porte elle aussi les stigmates d’un passé douloureux. Amputée des deux jambes à la suite d’un accident d’escalade, elle tente de se reconstruire et fréquente quotidiennement les thermes où elle fait la rencontre de Rosanie. Malgré le mutisme de cette dernière, s’engage entre les deux femmes une discussion, qui sera un premier pas vers une affection profonde, faite de respect et de compréhension. Enfin, Estelle fait son apparition, une jeune femme que l’on sent un peu paumée, une mère célibataire qui cherche à retrouver la pièce manquante de son passé. Ces trois destins seront liés à jamais.
Disons le tout de suite, je ne me serais jamais dirigée vers ce roman s’il ne m’avait pas été envoyé par l’éditeur, tout simplement parce que je connais bien mes goûts : j’ai pressenti à la lecture de la quatrième de couverture une tonalité feel-good que je fuis en général. Je ne dénigre rien, il en faut pour tous les goûts, mais ce n’est absolument pas ce que j’aime. Bref, dans la catégorie « la vie est dure mais elle est belle et tout est bien qui finit bien », je demande Un autre bleu que le tien. Si j’ai trouvé certains passages assez intéressants, je regrette le très relatif effort concernant le suspense car il est évident que l’on devine tout très rapidement, j’en suis même venue à la conclusion que c’était voulu. Tout va très vite dans cette histoire où les éléments se dénouent en un rien de temps – je suis d’ailleurs incapable de dire si c’est plausible ou pas – et en même temps, cela m’a semblé très lent, pour la simple et bonne raison que je n’y ai pas pris de plaisir. Je n’ai pas grand-chose à dire sur le style, c’est plutôt bien écrit, avec quelques jolies tournures poétiques, mais rien de complètement bluffant. Le problème majeur reste que je n’ai rien ressenti au fil de ces 330 pages. Il y a des histoires qui nous touchent profondément, d’autres qui nous échappent. Celle-ci m’a échappé, sans regrets.
C'est une histoire d'amitié entre deux femmes cassées par la vie, lourdes d'un passé douloureux. L'une a perdu ses jambes dans un accident d'escalade, l'autre est muette suite à un traumatisme. Leur rencontre va peu à peu bouleverser leur vie.
J'ai suivi cette intrigue avec intérêt tout en regrettant parfois que tout s'emboîte un peu trop parfaitement. Le récit se lit facilement, l'écriture fluide nous entraîne toujours au bord des thermes, au bord de l'eau à la fois source de vie, de renaissance aussi.
La fin résolument optimiste nous rappelle qu'il faudra accepter ses fantômes du passé pour cicatriser les blessures du présent.
l y a vingt ans, Rosanie a vécu un drame qui l’a rendue mutique. Mariée à Antonin, le couple vit reclus dans la montagne. Félice, elle-aussi, a vécu un événement dramatique : un accident qui lui a ôté les deux jambes. Les deux femmes vont se rencontrer dans une station thermale et si, tout les sépare au premier abord, il se pourrait qu’elles aient bien des points communs. Je garde un souvenir fort d’Un matin ordinaire, premier roman de Marjorie Tixier et j’étais impatiente de me plonger dans celui-ci. Bien que ces titres soient très différents, Un autre bleu que le tien m’a autant bouleversée. J’ai été très touchée par ces portraits de femmes fortes et par leurs combats respectifs. La plume de l’autrice est aussi jolie que poétique, elle nous envoûte et il est difficile de reposer le livre.
Ce roman est plein d'amour, de tendresse, de légèreté, de mains tendues.... Très agréable à lire.
Un super livre et une histoire qui touche au cœur il et en compétition avec le dernier que j ai lue le vallon des lucioles, avec Le dit du mistral et le miracle à la combe aux aspics, le choix va être dur à faire pour récompenser le meilleur auteur au mois de juin à ma mediatheque , après les rencontre entre lecteurs le choix m aiderai peut être mais super moment de lecture
Voilà une lecture qui n’a pas, mais pas du tout, répondu à mes attentes ! l’histoire commençait bien, pourtant, avec une héroïne enfermée dans son mutisme depuis qu’elle a traversé une épreuve traumatique.
Arrachée à la mort par un ingénieur devenu bûcheron, la belle Rosanie se laisse aimer et épouser par son sauveur. Alors qu’elle se rend aux thermes de Bagnères de Luchon (Ville où se déroule l’essentiel de l’intrigue) elle rencontre Félice, amputée des deux jambes. Les deux femmes vont se lier d’amitié et Félice va insuffler sa force et sa volonté de vivre à Rosanie emmurée dans son silence et son secret. Elles vont avancer de concert pour surmonter leur handicap. Une troisième femme, énigmatique et fragile, va croiser le trio : Estelle, jeune mère célibataire, qui semble avoir fui son passé avec son petit garçon. On suit l’histoire de ces trois femmes qui cherchent à guérir de leurs traumatismes jusqu’au happy-end, trop prévisible.
Il y avait une belle idée de départ dans cette histoire qui fait quelques emprunts aux contes. On y trouve des héroïnes mystérieuses aux prénoms surannés, et des épreuves à surmonter pour dépasser leur handicap, leur traumatisme. Hélas ! rien d’envoûtant dans cette intrigue mal ficelée, mais de l’ennui, de l’ennui, de l’ennui (Oui, trois fois comme ces mots répétés par Solen le petit garçon !)
Les personnages manquent cruellement d’épaisseur avec leur description physique détaillée qui prend le pas sur leur psychologie trop superficielle et convenue.
Le style, mièvre et sans envergure, plombe l’intrigue qui m’a très vite lassée. L’histoire aurait pu être émouvante, mais l’autrice se perd dans les méandres de son récit avec moult détails fort superflus.
Alors oui, cette histoire cousue de fil blanc écrite à points grossiers se pare d’une belle jaquette bleue illustrée d’une naïade. (Et ce livre, mis en avant dans ma médiathèque, m’a attiré l’œil, j’en conviens) Mais, comme l’habit ne fait pas le moine, la couverture ne fait pas la littérature.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Bird découvre que sa mère n'est autre que la poétesse dissidente Margaret Miu...
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement