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J'ai toujours su qu'un jour il faudrait que j'aille en Algérie.
Je suis fille, petite-fille, arrière-petite-fille de piedsnoirs. Enfant, j'en étais fière, ensuite j'en ai eu honte. Longtemps je me suis trouvée là, entre ces deux rives. Et la relation complexe, douloureuse, que j'entretenais avec mes racines a dirigé ma vie malgré moi, dicté mes choix.
Quand ma grand-mère est morte, j'ai pensé que ce jour était arrivé.
Le 15 septembre 2005, j'ai embarqué avec mon père sur un vol à destination d'Oran. J'ignorais ce que nous allions trouver là-bas, si la maison où il était né existait encore, comment nous serions accueillis. J'ignorais surtout si ce voyage, dont j'attendais beaucoup et que j'ai forcé mon père à accomplir avec moi, serait une victoire, ou une erreur. Il y avait un risque. Je l'ai pris.
Une belle histoire touchante, tout en finesse et sensibilité, sur le thème des souvenirs en lien avec la guerre d'Algérie. La narratrice propose à son père un court voyage de trois jours à Oran, un retour aux sources 44 ans après avoir tout abandonné et quitté l'Algérie comme de nombreux pieds-noirs.
Est-ce que les lieux ont changé ? Qu'en est-il des noms des rues, des places, des cafés, des magasins ? Est-ce la ferme familiale dans la banlieue d'Oran existe toujours ? Ce voyage est une quête des origines familiales.
Ce thème peut faire écho à tout le monde, indépendamment de cette histoire, revoir des lieux de son enfance longtemps après en agitant les souvenirs, rechercher des traces de son passé, de son histoire.
Ce livre est également très profond sur les conséquences de la guerre d'Algérie et ce déracinement forcé.
Anne Plantagenet parle notamment à propos d'Oran d'une ville entièrement rebaptisée qui avait perdu en peu de temps la moitié de sa population.
Ce voyage est aussi un moyen de s'assurer qu'il existe encore une trace de leur vie d'avant à l'image des cimetières où reposent les ancêtres.
Une belle lecture et un beau voyage.
Un très beau livre, très touchant sur le retour aux sources et le télescopage entre Histoire et histoire familiale.
Français d'Algérie, pieds noirs, enfants d'Algérie, colons esclavagistes... pas facile à définir quand on est le produit de cette histoire d'abord transmise par le regard des grands parents puis rectifiée par l'enseignement de l'histoire à l'école... qu'on est né, comme Anne Plantagenet, après et qu'on essaie juste de trouver sa place, par définition difficile mais compliquée par les événements.
Un roman très juste, sans effusion mais avec une belle description des complexités, zones d'ombres et tentatives de reconstruction de sa propre identité.
Le roman rappelle justement que tout être vient toujours de quelque part, que chacun a son origine, héritée et retrouvée...
Très beau et très réussi.
Anne Plantagenet nous raconte ses trois jours à Oran en 2005 partagés avec son père, un pied-noir renfermé sur lui-même. Il n'y était pas revenu depuis 1961, date à laquelle ses parents avaient fui, sentant "les événements" approcher.
C'est un joli roman sur la quête de l'identité, sur une chasse aux souvenirs. Le père est un personnage très touchant, on le voit s'ouvrir petit à petit. En revanche, l'auteure/narratrice est un poil insupportable avec sa tendance à trop penser, trop prévoir et tout intellectualiser. C'est le seul bémol que je mettrais.
Mais dans l'ensemble, j'ai beaucoup aimé. J'ai voyagé.
Dans ce récit on suit Anne, puisque c’est une autobiographie, dans une quête identitaire. Aux interrogations que se posera l’auteure, le voyage sur la terre de ses aïeux, l’Algérie, tentera de donner une réponse. On découvre la grand-mère et le père vecteurs de l’héritage familial, germe de l’histoire fantasmée par la petit-fille qui découvre « au pays » l’envers de l’histoire à laquelle elle a cru.
Le rythme du texte est scandé par les souvenirs d’enfance et la chronologie du voyage. Passé et présent se conjuguent.
Avec beaucoup d ‘aisance, l’auteure capte le lecteur et c’est un moment de lecture ravissant que nous donne ce roman.
Dans un paysage littéraire riche en ce début d’année, Trois jours à Oran tire son épingle du jeu.
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