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ans un livre d'une grande profondeur, d'une belle écriture, qui tient beaucoup de l'essai , Eric Vuillard revient sur la conquête de l'Ouest américain, sur le genocide indien de Wounded Knee de 1891 à
travers le parcours de William Cody connu sous le nom de Buffalo Bill..
Buffalo Bill crée avec John Burker le spectacle Wild West Show présenté en Amérique et en Europe. le spectacle grandiose raconte l'histoire des grandes plaines, des pionniers, une histoire que les hommes des villes américaines veulent entendre. Il y a des Indiens sur scène, des chevaux également.. Ce divertissement de masse
, cette culture commerciale se soucie peu de la réalité historique, c'en est même une falsification,Buffalo Bill devient celui qu'il joue jusqu'à confondre son vécu et son rôle .
L'auteur fait une satire de cette société du spectacle qui conduit Buffalo Bill à la ruine.
Pour le public, tout passe, tout lasse.. Il tombe peu à peu dans l'oubli. le cinéma lui fait concurrence .
Et l'auteur de conclure par l'Histoire du massacre des Indiens suivi de l'assimilation forcée des survivants dont une photo est insérée dans le livre, elle dit l'empathie de l'auteur pour cette population et établit un parallèle avec nos exclus d'aujourd'hui.
Achat coup de cœur au supermarché du coin dont le rayon livres est quasiment vide !
Couverture magnifique : une indienne Zikala Sa, 1898, regardant au loin, habillée de traditions et tristesse dans le regard.
« une histoire de Buffalo Bill Cody » ce chasseur de buffles à la fin du XIX siècle, qui passera les dernières années de sa vie, trop fatigué pour poursuivre son travail de chasseur ou d'éclaireur, à faire le showman au sein de la troupe du Wild West show, le cirque ambulant qu'il avait formé avec John Burke, un fieffé salopard !
Cody a révolutionné le spectacle, le cirque puisqu'il exposait, non des animaux ou des humains déformés mais un vrai show à l'américaine, des indiens en grande tenue, ces cowboys comme lui, qu'il est devenu si célèbre que la Reine Victoria se leva pour saluer le drapeau américain aux notes de « spangled banne »r qui deviendra l'hymne américain.
Aucun de ceux qui ont vu un des spectacles tournant en Europe n'a oublié l'année où l'indien en face de Buffalo bill était Sitting Bull le grand chef Lakota vaincu après avoir vaincu.
Les liens entre les deux hommes font encore l'objet de recherches, l'indien ayant accepté de faire partie de la troupe itinérante, mais trop fatigué par les spectacles n'y avait vraiment participé qu'un an en 1885.
L'analyse que fait l'auteur des guerres contre les indiens, l'utilisation de ces batailles dans la grande histoire des États Unis, et le point de vue original abordé, rendent ce petit livre particulièrement intéressant pour qui connaît un peu ces années de guerre et de larmes indiennes.
Les personnages sont bien caractérisés et finement étudiés, les nuances justes et l’indignation à la hauteur que l'on attendait.
Un peu décontenancée dans les premières pages du récit.
Progressivement me suis laissée glisser entre les mots dans la réflexion- la méditation, devrai-je plutôt dire- d’Eric Vuillard.
L’auteur suit les traces de Buffalo Bill et ce n’est pas tant son histoire qu’il nous conte, une biographie qu’il ébauche mais plutôt une oraison sur cette période de l’histoire de l’Amérique, la profonde tristesse que recèle le sort réservé aux amérindiens, la façon dont l’histoire a retenu ces faits effaçant une nouvelle fois les victimes comme déjà un canon Hotchkiss (et je répugne à mettre une majuscule à ce nom) leur avait saisi la vie.
Pour savourer ce récit, il faut le lire lentement, laisser les impressions s’immiscer, les émotions infuser. Tristesse et empathie s’en dégageront colorant nos regards sur le monde.
Et si la colère est présente, en germe, latente…découvrons les aspirations non satisfaites dont elle témoigne.
Ce petit livre est tout à fait étonnant. A priori on lit l’histoire de Buffalo Bill et son Wild West Show mais on y trouve une immense réflexion sur tout ce qui nous entoure un siècle plus tard.
En effet on y découvre l’histoire des pionniers américains et notamment celle de Buffalo Bill dont l’ambition fût de créer sa propre ville en plus de son spectacle. Wild West Show fût alors le premier grand divertissement de la fin du XVIII ème. Dans ce spectacle de véritables indiens sont engagés pour jouer leur propre rôle et leur propre massacre. On bascule dans la face tragique du spectacle qui relate l’extermination d’un peuple dont les acteurs ne sont pas des acteurs et sont complètement déshumanisés.
Dans ce livre, en chaque début de chapitre il y a une sublime photo en noir et blanc même si à mon grand regret elles ne sont pas plus grandes.
Le dernier chapitre est léger, je me suis d’ailleurs demandé « mais où est-ce qu’on est? c’est quoi? quel est le rapport? » et puis après quelques instants de réflexion je trouve qu’il a sa place, il nous fait prendre de la hauteur par rapport à tout ce qui est raconté dans ce livre et tout ce qui est valable encore de nos jours et qui applicable pour un tas d’autres situations.
https://animallecteur.wordpress.com/2015/01/13/tristesse-de-la-terre-eric-vuillard/
Un petit livre passionnant et très bien documenté dans lequel Eric Vuillard raconte avec sa magnifique écriture l'histoire de Buffalo Bill et du Wild West Show, spectacle hors norme, simulacre de la conquête de l'Ouest. A travers ce récit, Eric Vuillard pose un autre regard sur ce show qui se joue parallèlement au génocide des Indiens d'Amérique et nous dévoile le visage d'une bien triste réalité.
Il s'agit d'une biographie de Buffalo Bill se référant à des films, technique dans laquelle l'auteur excelle.
William Cody, ancien employé de chemine de fer , devient BUffalo Bill, créateur du plus grand spectacle du monde: le Wild West Show.
C'est l'effacement du mythe pour une triste réalité:l'utilisation des indiens après le massacre de "Wounded Knee"
Leur présentation à l'Exposition universelle en 1893 qui connait un succès retentissant,sera répétée à travers le monde et enrichira le metteur en scène extraordinaire qu'était Buffalo Bill, achevant ainsi d'humilier et de détruire ces malheureux indiens.
Eric Vuillard nous décrit l’épopée de Buffalo Bill Cody, son spectacle, le Wild West Show, et la façon dont il s’est organisé au fil du temps, agrégeant quelques numéros pour en faire un show gigantesque, précurseur dans ce domaine, comme l’ont fait après lui ces grands cirques qui ont parcouru les Etats Unis d’Est en Ouest au début du siècle dernier. Utilisant toutes les ficelles à sa portée, quel qu’en soit le prix, il réussira à faire vibrer les milliers de spectateurs ébahis par cette transcription d’une ruée vers l’ouest tout à l’avantage de valeureux combattants, contre ces sauvages indiens. Ou comment organiser une vision d’un monde telle qu’on souhaite la voir se perpétuer auprès des foules admiratives. Tout est bon à prendre, la glorieuse entrée en scène de Buffalo Bill, la parade du grand chef indien, Sitting Bull, sifflé par la foule des spectateurs, lui le vainqueur de Little Big Horn, les pauvres indiens qui rejouent une version édulcorée de la bataille de Wounder Knee, ce simulacre d’une bataille glorieuse pour le plaisir des spectateurs, pour la gloire de l’Amérique naissante.
En lisant ce court livre, je n’ai pu m’empêcher de penser au livre de Didier Daeninckx, Cannibale. Même utilisation des « sauvages » pour en faire un show à l’image de ce que cherche le gentil homme blanc civilisé. Bien sûr il est facile de le traduire ainsi aujourd’hui, il faudrait sans doute se replacer dans le contexte pour trouver ce comportement un peu moins cynique, ou pas….
Dans tous les cas, c’est un livre très intéressant, une écriture superbe, vive, rythmée, ponctuée de photos de l’époque, le tout emporte et interroge le lecteur.
«Et, parfois, la scène semble exister davantage que le monde...»
C’est l’histoire de Buffalo Bill que nous raconte Eric Vuillard.
Avec talent comme souvent.
Celle du «Wild West Show» ou l’invention du show-business.
Avec son héros Buffalo Bill lui-même qui joue son propre rôle (lamentable légende vivante), un impresario plus que louche, de vrais indiens (avec le véritable Sitting Bull), huit cents personnes, cinq cents chevaux, des dizaines de bisons...
Une version revue et très corrigée de l’Histoire de la conquête de l’Ouest.
L’Amérique qui change de peau en ce début d’industrialisation en redemande. Elle a soif de son passé et faim d'avenir prometteur.
«La foule hurle, l’insulte. On crache. La voilà, la chose inouïe, le Peau-Rouge, celui qu’on est venu voir, la bête curieuse qui a rôdé autour de nos fermes...»
L’Amérique se donne des frissons.
Le show fera le tour du monde : Rome, Londres, Paris jusqu’à Nancy !
La grande parade, la comédie humaine jouée et rejouée.
Little Big Horn et Wounded Knee tournés en ridicule.
«Quelques Indiens à cheval tournent autour des rangers en criant comme Buffalo Bill leur a appris à le faire.
Ils font claquer leur paume sur leur bouche, whou! whou! whou! Et cela rend une sorte de cri sauvage, inhumain. Mais ce cri de guerre, ils ne l’ont poussé ni dans les Grandes Plaines ni au Canada, ni nulle part ailleurs, c’est une pure invention de Buffalo Bill.»
Mais bientôt le public va se lasser du spectacle.
Déjà pointent les nez illuminés des Luna Park et autres DisneyLand...
Les fanfaronnades de Bill Cody vont s’éteindre et tomber dans l’oubli.
Un livre émouvant. Un livre de révolte.
«La civilisation était devenue cela : un alliage impossible de nouveautés et de regrets.»
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