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Tout pour être heureuse... vraiment ?
Dans les coulisses poisseuses du rêve américain, il ne fait pas bon être une actrice prometteuse.
Rose Century a vingt ans et pèse déjà des millions de dollars au box-office.
Beaucoup tueraient pour prendre sa place.
Au-delà de ces apparences, la vie de Rose n'a pourtant rien d'enviable. Un agent qui la manipule comme une enfant ; des réalisateurs qui se comportent en prédateurs sexuels ; des amis d'enfance qui sombrent dans la drogue ; une mère qui lui fait porter ses ambitions manquées ; un père milliardaire qui la méprise.
Et une soeur, morte dans des circonstances troubles.
Rose n'en peut plus, elle veut fuir ce cauchemar doré. Mais Los Angeles ne peut pas la laisser disparaître. On a besoin d'elle pour servir la machine à rêve, et les ambitions électorales de son père.
Alors, si Rose pose problème... Il va falloir trouver très vite la solution.
Tout le monde aime Bruce Willis…c’est certain. Moi, par exemple, j’adore Bruce, ses films et son sourire inoxydable. Ma femme le trouve formidable et ne rate aucune rediffusion.
Je suis un peu plus nuancé sur ses scénaristes (notez l’emploi du « je » et non du « nous »). Je me demande si, de temps en temps, ils n’en feraient pas un peu trop.
Prenons un exemple. Ma femme m’a toujours dit que je conduisais bien et qu’elle se sentait en sécurité sur la route avec moi. En revanche, elle ne semble pas s’émouvoir de la conduite de Bruce et, si jamais elle en avait l’occasion, j’ai bien peur qu’elle ne sache pas renoncer à un petit tour en décapotable ou en camion de pompiers. Pourtant, ce monsieur méprise profondément le code de la route, se déplace la plupart du temps dans des véhicules qui ne lui appartiennent pas et pour lesquels il n’est évidemment pas assuré. Les raccourcis qu’il emprunte sont toujours à contresens, il roule en sur régime et grille les feux rouges ayant le malheur de croiser sa trajectoire. Je m’étonne du laxisme de la police à son égard. Si je rajoute qu’il semble toujours capable de bricoler deux bouts de ficelle pour réparer une navette spatiale, qu’il porte le marcel à la perfection alors que mes abdominaux ne sont plus tout à fait ce qu’ils étaient au début de sa carrière, vous commencez à comprendre que : oui, moi aussi j’aime Bruce Willis, mais que le gaillard commence sérieusement à m’énerver.
« Jaloux moi, ça va pas ! De toute façon, tout le monde aime Bruce » et puis, c’est pas le sujet parce qu’il est grand temps que je vous parle de Rose. Qu’on soit bien clair, désolé Bruce mon pote, l’héroïne (je veux dire la vedette) de cette histoire c’est Rose ! Et Rose, elle ne s’amuse pas tous les jours. Bien sûr, c’est une vedette d’Hollywood qui « aime jouer à la pétasse pleine de fric ». Mais vous savez ce que c’est, l’image n’est pas tout. Rose est une torturée, une angoissée, une mal aimée. Mal aimée de son père, de sa mère, de son frère, de sa belle-sœur, de son agent, de cette pétasse d’attachée de presse. Alors Rose, pauvre petite chérie, picole et sniffe. Beaucoup trop et ça finit mal. Tentative de suicide, clinique psychiatrique à régime sévère. On la met à l’abri, à l’ombre. Ceux qui profitent de l’usine à dollars exploitant son image vont devoir trouver une solution. Une solution bien tordue, mais une solution tout de même car le robinet doré doit continuer à couler.
Rose avait bien refusé d’incarner la Vierge Marie dans une superproduction (ne sentait pas le rôle), mais ça ne l’empêchera pas de croiser Salomon dont le jugement semble légèrement altéré puis, aux portes d’un bordel de Tijuana, sicarios des cartels mexicains aux trousses, d’être accostée par Jésus.
Vous vous dites que c’est n’importe quoi et que j’ai fumé quelque chose de pas frais, mais vous avez tort. J’essaye maladroitement de vous convaincre de lire ce bouquin qui me semble être beaucoup plus qu’un petit polar sur les dessous pas très propres d’Hollywood. On passe des soirées branchées des premières à l’envers du décor qui fait froid dans le dos. C’est bien écrit, surprenant, et parfois profond dans la perspective des récents scandales : « Etonnamment, on est rarement seul à une partouze, et tous les compagnons de jeu de Weinstein se sont mis à paniquer très sérieusement. Les accords privés se multiplient et on ne compte plus les starlettes qui font fortune en menaçant de révéler les noms des hommes mariés avec lesquels elles ont fait des galipettes. »
Lecture agréable, surprenante avec une pirouette finale très inattendue. What else ?
Vous verrez, même le petit Jésus aime Bruce Willis.
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